NinieSatoshi Sempai
Messages : 171 Date d'inscription : 25/05/2013 Age : 42
| Sujet: Il était une fois... (Ohmiya SK) Sam 25 Mai - 20:44 | |
| Salut je suis une petite nouvelle. Je ne suis pas doué pour les blabla alors je serais brève. Je vous présente mon OS le plus potable. C'est le conte de Cendrillon revu à la sauce Ohmiya. - Spoiler:
Il était une fois une jeune femme qui avait perdu son époux et qui se remaria à un chanteur à succès qu’elle trouva beau et gentil. Celui-ci avait deux fils qu’il avait eu d’un précèdent mariage. De son côté, la jeune femme avait un petit garçon qui était tout aussi gentil qu’elle mais il était d’une nature très timide et parlait peu. Peu de temps après le mariage, l’homme commença à changer et à montrer son vrai visage. C'est-à-dire un homme au fond méchant et capricieux. Deux ans étaient passés et la jeune femme tomba malade. « - Mon petit Satoshi, mon petit ange » Le petit garçon regarda sa mère tout en laissant de petites larmes couler le long de ses joues rebondies. La jeune femme prit son fils dans ses bras et restèrent ainsi. Le soir même, elle rendit son dernier souffle laissant son petit garçon seul dans cette maison froide. Les années passèrent et le jeune Satoshi était devenu un adolescent toujours aussi gentil et très timide. Quant à ses frères, ils étaient devenus de beaux jeunes hommes très populaires dans leur lycée. Ils avaient tout ce qu’ils voulaient. Pour Kitagawa-san rien n’était trop beau ni trop cher pour ses deux fils. Satoshi quant à lui, devait faire des corvées pour avoir une maigre récompense.
Mesdames et messieurs accueillez la star internationale Ohno Satoshi Satoshi, Satoshi, Satoshi, Satoshi, Satoshi, Satoshi, Sato… « - Satoshi, Satoshi réveille-toi. Hé Kaibutsu ! » Le jeune homme se réveilla en sursaut et trouva ses deux frères Jun et Jin au bout de son lit. « - Grouille Kaibutsu, j’ai la dalle. - Oui, j’arrive » Ses frères lui avaient donné le surnom de Kaibutsu à cause de son apparence. Il ne l’aimait pas mais comme à son habitude, il se taisait et faisait ce qu’on lui demandait. « - La tête que tu as mon pauvre, haha » Ohno se leva et partit préparer le petit déjeuner. Une fois prêt il alla le servir dans la véranda. « - Bonjour Monsieur… - Les garçons m’ont dit qu’ils ont dû te réveiller. - Je vous demande pardon mais je me suis couché tard, je devais réviser pour un contrôle de… - Alors mes fils, qu’avez-vous prévu aujourd’hui ? - Après les cours, Jin et moi allons chez la manucure se faire une petite beauté pour notre invité... » Satoshi repartit dans la cuisine prendre son petit déjeuner car il n’avait pas le droit de manger avec eux. Le repas fini, il débarrassa la table et fit la vaisselle avant de se préparer pour le lycée. Avant de sortir de la maison son beau-père l’appela. « - Oui monsieur ? - Ne traine pas après les cours, tu as des courses et du ménage à faire. La maison doit être étincelante. Nous recevons un hôte important ce soir. La suite de ma carrière dépendra de ce repas. - Bien monsieur » Arrivé au lycée, il fut vite rejoint par son meilleur et seul ami Aiba Masaki. Tout comme Ohno, il n’était pas très populaire. Beaucoup de personne le trouvait bizarre à cause de ses goûts vestimentaires mais lui s’en foutait royalement. « - Salut Masaki - Comment vas-tu en cette si belle journée ? - Tu es en forme, dis-moi. - Ouais, j’ai fait un super rêve. J’étais enfin admis dans la famille des plus grands stylistes, comme Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Jean-Paul Gaultier, Thierry Mugler… - Aiba stop, tu repars dans tes délires. - Désolé. Tu peux sortir après les cours ? Je voudrais te montrer nos tenues pour le bal. - Non je dois faire les courses et le ménage. On reçoit du monde ce soir. - Qui ça ? - Je ne sais pas mais ne t’inquiète pas je te raconterai la soirée dans les moindres détails. - J’espère bien. Dis donc c’est moi ou il y a beaucoup d’agitation ? - C’est normal, Ninomiya Kazunari est de retour en ville. - Tu parles de celui qu’on appelle le prince - Qui d’autre, il parait qu’il veut prendre du recul pour préparer son nouvel Album. Il revient même en cours à partir d’aujourd’hui. A peine avait-il fini sa phrase, qu’une foule de personnes complètement hystériques arriva vers eux. « - Il arrive, il arrive… - Wouah !! Partons d’ici avant de nous faire piétiner. »
Une voiture arriva devant l’entrée du lycée. « - Tu es prêt à affronter la foule. - Pff, pas trop le choix, je ne voudrais pas être en retard pour mon premier jour. - Je sors le premier. - Sho, merci d’être venu avec moi. - Baka » Il sortit de la voiture suivi de Nino et là des cris hystériques se firent entendre. On pouvait entendre des « Nino je t’aime », «Mon dieu, il m’a regardée » et même des propositions des plus douteuses. « - Je t’avais dit de prendre un service de sécurité, c’est le bordel. - Non, je veux être « normal » pour une fois. Je veux vivre ma dernière année de lycéen comme tous les autres. - Pff, tu es vraiment têtu. » Sho laissa tomber et essaya de se frayer un passage avec Nino. A la pause-déjeuner, la foule s’était dispersée et Nino et Sho pouvaient enfin respirer. Ils se racontaient des blagues et faisaient les idiots enfin surtout Nino qui tournait sur lui-même tout en avançant et chantant «Sho-chan, Shooo-chan ». « - Arrête baka tu vas… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que Nino heurta quelqu’un et se retrouva par terre écrasant de tout son long sa pauvre victime. « - Ite… désolé - Ce… c’est bon » Nino se releva et aida l’autre personne à faire de même. « - Où sont mes lunettes ? Je ne vois rien sans elles. - Elles sont là. Tiens. - Merci beaucoup » Il se figea et se mit à rougir en une fraction de seconde en voyant plus nettement qui se tenait devant lui. « - Hé… ça va ? - Heu… oui - Je m’appelle Ninomiya Kazunari et toi ? - … - Tu as perdu ta langue ? - …no …shi - Hein ? Tu peux répéter. - Je dois partir. - Hé att… wouah rapide. » Il regarda le jeune homme s’éloigner à toute vitesse. « - Ninooo-chan » Le chanteur senti un frisson d’effroi lui traverser le dos en entendant cette voix. Il se retourna avec un sourire forcé vers son interlocuteur. « - Jun, il y avait longtemps » Celui-ci voulut le prendre dans ses bras mais Nino esquiva au dernier moment. « - Sho je te présente Jun. C’est chez lui que nous allons manger ce soir. - Oh, enchanté » Jun le regarda de haut en bas. « - Ouais c’est ça, salut. Tu sais que tu m’as manqué Nino-chan pendant toute cette année. - Ben tu sais avec la tournée, je n’ai pas vraiment eu le temps. - Ce soir on pourra rattraper le temps perdu. - Heu écoute Jun…C’était bien le temps que ça a duré mais tous le deux c’est fini. Je t’ai envoyé une lettre pour te le dire. Tu ne l’as pas reçue ? - Si mais moi je ne veux pas arrêter. Tu es à moi. - Tu n’as pas changé, toujours aussi égoïste. Tu viens Sho, on se casse. »
Le soir était arrivé et Nino était toujours énervé par le comportement qu’avait eu Jun et ne voulait plus aller à ce fichu repas. Ses parents le forcèrent, et dut accepter à contre cœur mais imposa une condition. Sho devait venir avec eux. Cela faisait plus d’une demi-heure qu’ils étaient arrivés chez les Kitagawa et qu’ils attendaient assis au tour de la table que leur hôte daigne arriver. Jun n’arrêtait pas de coller le pauvre Nino qui ne savait comment s’en défaire et Sho se sentait mal à l’aise à cause des regards enflammés que lui lançait Jin. « - Tu pourrais arrêter de manger les hors-d’œuvre, s’il te plait. - Laisse-le maman, il a faim. Ca fait plus demi-heure qu’on attend. Et puis tu peux me dire pourquoi j’ai dû venir. Si c’est pour cette histoire de duo, j’ai déjà dit non. - Mais pourquoi ? Ça pourrait être un tournant dans ta carrière, tu pourrais toucher un autre auditoire de la génération de tes parents. - Maman, je fais une pause pour souffler un peu et me concentrer sur mon nouvel album. En plus il ne vend plus rien, c’est un has-been. - Mais je l’aime bien moi. - Papa continue de manger. Ecoute s’il ne se ramène pas d’ici cinq minutes je me tire. » Au même moment Kitagawa-san fit son entrée. Nino fut sous le choc en voyant la tenue de l’homme quant à Sho, il se mordit les doigts pour ne pas éclater de rire. L’homme portait un costume des années soixante-dix, rose pétant. « - Désolé de cette attente mais une star comme moi doit soigner son entrée. Alors que pensez-vous de ma tenue ? Je la porterai pour mon prochain clip qui j’espère sera un duo. - Kitagawa-san comme je l’ai dit à mes parents, je fais une pause et… - non, non nous en reparlerons après. Satoshi apporte de quoi boire, j’ai soif et ramène aussi les entrées. » Le jeune rentra dans la salle à manger avec un grand plateau remplit de verre ce qui lui permit de se cacher derrière quand il vit que l’invité était son idole. Très vite le plateau se vida et Nino remarqua Ohno qu’il reconnut tout de suite. Ce dernier repartit en cuisine pour revenir avec les entrées et constata que la discussion était devenue un peu houleuse entre Nino et Kitagawa-san. « - Ecoute petit, dis-toi que des mecs comme toi sont des étoiles filantes dans le métier. Fais ce duo avec moi et tu auras un succès monstre. » Tout en parlant il fit de grands gestes et manqua de faire tomber le plateau des mains d’Ohno mais celui-ci réussit par miracle à éviter la catastrophe. « - Ecoute-le mon chéri. Pense à l’argent qu’on… que tu pourrais gagner avec. » Cette fois ce fut la mère de Nino qui manqua de faire tomber le plateau. - Pff, en quelle langue je dois le dire. JE FAIS UNE PAUSE. Désolé mais je pars et toi lâche-moi. Tout alla très vite. Nino se leva d’un bon, fit lâcher prise à Jun et se retourna percutant une nouvelle fois Ohno. Ils tombèrent tous les deux sur le sol, le plateau vola arrosant tout le monde de sauce cocktail et de crevettes. « - On devrait arrêter de se tomber dessus » Nino rigola à la remarque d’Ohno tout en se relevant. « - Attends je vais t’aider. - Merci - Satoshi, nettoie-moi ce bordel. - Alors c’est Satoshi ton prénom. » Ohno baissa les yeux. « - Nino viens » Il fut tiré en arrière par Sho qui profita de l’agitation pour partir. « - Nino attend, on pas fini de parler de notre duo. » Kitagawa se retourna en direction d’Ohno et le fusilla du regard tout en s’approchant de lui. « - Tout est de ta faute, tu as tout gâché. Pour la peine tu ne mangeras pas ce soir et tu n’iras pas au bal. Maintenant hors de ma vue.
Le lendemain matin, Ohno partit l’estomac vide au lycée car son beau-père avait décrété que sa punition était trop douce et qu’une journée sans manger lui ferait les pieds. Il en avait l’habitude c’est pour ça qu’il cachait toujours quelques biscuits dans son sac d’école. « - Tu ne manges que ça ? - Heu… oui - Ce vieux con t’as encore privé de nourriture. - … - Pff, tiens - Non, c’est pour toi. Tu vas avoir faim après. - Je mangerai en rentrant chez moi. » Ohno accepta et prit le bento de son ami. « - Alors tu es prêt pour le bal de demain soir ? - Je… Je n’irai pas. Je n’ai pas le droit de sortir. - Hééé !! Ah non alors. J’ai passé un mois sur nos tenues. - Désolé Masaki »
Le grand soir était arrivé. Les deux frères étaient partis au bal avec une tenue hors de prix. Quant au père, il partit passer la soirée avec une de ses nombreuses maitresses. Ohno resta seul dans cette grande maison à faire quelques corvées que son bourreau lui avait données avant de partir. Il fut surpris en entendant la sonnette de la porte. « - Masaki ! Qu’est-ce que tu fais ici ? - Ben, je viens te chercher pour le bal. J’ai même apporté nos tenues de soirée. - Mais je n’ai pas le droit d’y aller. Si les frères m’aperçoivent là-bas je suis mort. - Je vais m’occuper de toi et personne ne te reconnaitra. Quand doit rentrer le vieux débris ? - Vers minuit. - Ca me laisse du temps pour te préparer et aller s’amuser au bal. - Mais… - Pas de mais, allez, dans la salle de bain. » Une heure plus tard, ils arrivèrent au bal. « - Masaki, tout le monde et en noir et rouge. - Et alors. C’est le thème, non ? - Mais je suis en blanc » En effet Aiba lui avait confectionné une tenue blanche très simple qui allait très bien au teint d’Ohno ainsi qu’un masque couleur or avec une touche de blanc au centre et pour finir quelques perles blanches. « - Masaki tout le monde me regarde et si on me reconnaissait. Je n’aurais pas dû venir. » Il était prêt à faire demi-tour mais Aiba l’agrippa. « - Tout ira bien et si tout le monde te regarde c’est parce que tu es très beau comme ça » Ils descendirent les escaliers jusqu’à la piste de danse. Tous les regards se posèrent sur lui. Il passa près de ses deux frères mais aucun d’eux ne le reconnut. « - Qui c’est ce type pour ne pas suivre les règles ? » Jun lui lança un regard noir et plein de jalousie car il fallait l’avouer Aiba avait fait du bon travail. « - Hé Nino, regarde. - Qu… » Son cœur rata un battement et fut comme hypnotisé. Il était en admiration totale devant cet ange vêtu de blanc. « - Qui est-ce à ton avis ? - Je ne sais pas mais il faut que je le sache. »
Cela faisait une demi-heure que les deux amis étaient arrivés à la fête et Nino ne les avait pas lâchés du regard complètement subjugué par ce garçon vêtu de blanc. « - Va lui parler. Tu en meurs d’envie ça se voit. - Pas du tout. N’importe quoi. - Mais bien sûr. Attention le v’là. » Nino se retourna nerveusement. « - Saaaa... » Il constata que ce n’était pas vrai et se retourna vivement vers son ami qui était mort de rire. « - Espèce de menteur - Tu aurais vu ta tête. Trop drôle. Houhou j’ai mal au ventre. - Arrête de rire, baka. » Vexé, il se retourna prêt à partir quand il fonça sur une personne. « - Ite, vous pouvez pas faire attention ? - Ah je suis dé…désolé. - C’est… » Il s’arrêta net en reconnaissant son bel inconnu « - Ah… heu…non c’est bon. C’était de ma faute, je ne faisais pas attention. - … » Nino se passa nerveusement la main dans les cheveux. Sho surpris par la subite timidité de son ami lui donna un léger coup dans le dos pour le faire réagir. Ce dernier se retourna rapidement vers son ami qui lui fit signe de foncer. « - Je… J’aime beaucoup ta tenue. - Oh…merci » Ohno se tourna vers Aiba et lui demanda à voix basse ce qu’il devait faire. « - Qu’est-ce je fais ? - Il t’a fait un compliment, fais lui en un aussi. » Il refit face à son interlocuteur. « Et toi, tu as… une…belle…cravate. -Oh…merci. - Enfin il n’y a pas que la cravate, tout est beau chez toi, non enfin, je veux dire… » Ohno baissa la tête et se tritura les doigts, gêné par ce qu’il venait de dire. « - …Tu… tu veux boire quelque chose ? - Heu…oui » Ils se dirigèrent tous les deux vers la table où se trouvait le punch sous le regard de leur ami respectif. Sho remarqua Aiba et s’approcha. « - Salut. Beau costume, un peu bizarre mais pas mal. - Oh merci, enfin… je crois. - Mon ami est complètement sous le charme. - C’est ce que je vois. Mais tu sais, connaissant la timidité de ce baka, ce n’est pas gagné. » Arrivé à la table, Nino servit un verre à Ohno et ils se mirent à parler de chose et d’autre. Cette gêne qui s’était installée entre eux se dissipa petit à petit à mesure que le temps passait et laissa place à des sourires complices et autres éclats de rire. « - Haha… Oh j’adore cette chanson. - Moi aussi je l’aime beaucoup. - Viens on va danser. » Ohno n’eut pas le temps de décliner l’invitation que Nino lui attrapa la main et le traîna sur la piste de danse. Il resta immobile en regardant les autres se trémousser autour de lui. « - Qu’est-ce que tu attends ? Vas-y lâche toi, personne ne peut te reconnaitre. » Sur ces derniers mots, Nino se mit à danser en faisant l’idiot, ce qui fit rire Ohno et le décida à se lâcher à son tour mais le spectacle qu’il offrait, était tout autre et stoppa Nino dans sa danse infernale. Ce dernier était en complète admiration devant la rapidité et la grâce des mouvements qu’effectuait Ohno. Il ne fut pas le seul, petit à petit les personnes autour d’eux s’arrêtèrent et regardèrent Ohno qui était dans son monde. Les dernières notes de musique se firent entendre dans la salle et Ohno s’arrêta de danser à bout de souffle. Il (re)prit conscience de la réalité en entendant les applaudissements des badauds qui s’étaient regroupés autour de lui. Ne comprenant rien, il regarda Nino s’approcher de lui. « - C’est pour moi ces applaudissements ? - A ton avis ? Alors là tu m’as épaté mon vieux. Tu fais parti d’un club de danse ? - Heu…non. - Mais tu as déjà pris des cours pour danser comme ça ? - Non plus. Je me laisse juste emporter par la musique. - En tout cas, tu es magnifique quand tu danses. » Ohno fut surpris par cette déclaration et détourna le regard. Sentant le malaise s’installer, Nino décida de prendre les devants. « - Il… il fait chaud ici, non ? On va faire un tour dehors. » Ohno hocha légèrement de la tête et suivit Nino. « - Aah de l’air frais. » Après quelques pas, il proposa à Ohno de s’asseoir sur un banc non loin de là. « - Aaah faut que j’enlève ce truc » Ohno le regarda curieux de voir à quoi ressemblait cet inconnu. « - Ninomiya ! » Sous la surprise Ohno recula et manqua de tomber. « - Surprise - … - Hé ! Ça va ? - Heu…oui » Il n’en revenait pas, il avait ri et dansé avec Ninomiya Kazunari, le prince du lycée. Et là il était seul avec lui. - Alors, tu es en quelle classe ? - Hein ? Ah, je suis en première. Le silence se réinstalla mais cette fois se fut Ohno qui le reprit la parole. « - Alors l’écriture de ton nouvel album avance. » Nino le regarda surpris par cette question. « - Disons que l’album et au point mort pour l’instant. Je peux te confier un secret ? - Bien sûr - En fait si je suis revenu c’est pour essayer de me rappeler pourquoi j’ai voulu faire ce métier. Avant je faisais ça par plaisir, je m’amusais beaucoup sur scène mais maintenant c’est… plus une corvée qu’autre chose. » Ohno remarqua le trouble de Nino et posa une main sur son bras. « - Ça va ? » Nino lui souris et posa sa main sur la sienne. « - Ca va. Alors, d’où te vient ce don pour la danse ? - De ma mère probablement. Elle était danseuse étoile. - Etait ? - Elle est morte il y a quelques années maintenant. Tu veux voir à quoi elle ressemblait ? - Bien sûr » Ohno détacha la chaine qu’il avait autour du cou et fit apparaitre de sous son maillot un petit pendentif qui représentait deux ailes d’ange qui formait un cœur. « - Il est magnifique. - C’est mon père qu’il l’a créé pour ma mère. Elle adorait les anges c’est pour ça qu’il a utilisé des ailes pour faire le coeur. Elle me l’a offert avant de mourir. » Il l’ouvrit et montra la photo. « - Elle était très belle. - N’est-ce pas ; mais elle n’était pas que belle, elle était douce, gentille, plein de joie de vivre… Tu me manques ma petite maman.» Ohno porta le médaillon à ses lèvres et embrassa la photo de sa mère. Cette scène serra le cœur de Nino. Il posa sa main sur celles d’Ohno. Celui-ci releva la tête et le regarda. « - C’est peut-être cliché ce que je vais te dire mais j’ai l’impression de t’avoir déjà rencontré. Je veux dire ce regard j’ai l’impression de le connaitre mais je ne me souviens pas où je l’ai vu. » Ils se dévisagèrent quelques secondes et tout doucement Nino posa ses lèvres sur celles d’Ohno. D’abord surpris, il se laissa aller à cette douceur. Nino posa sa main sur le masque d’Ohno pour tenter de le retirer mais celui-ci prit peur et rompit le contact en s’éloignant de lui. « - Pourquoi tu ne veux pas me montrer ton visage ? - Parce… parce que tu risques d’être déçu. - Déçu par quoi ?… Je me sens si bien avec toi… Je sais qu’on se connait à peine mais quand je t’ai vu descendre les escaliers tout à l’heure mon cœur s’est emballé. Je n’ai jamais connu ça avant. Je crois… Je crois bien que je suis tombé amoureux de toi. - Mais tout ça, ce ne sont que des artifices. Si tu savais qui je suis vraiment, tu ne dirais pas ça. Tu ne me regarderais même pas. - Laisse-moi en juger par moi-même.» Tout en disant ça Nino s’approcha de lui et leva doucement sa main vers le masque. Ohno ferma les yeux et le laissa faire. C’est à ce moment que l’horloge du lycée se fit entendre. Ohno ré-ouvrit les yeux et se tourna vers celle-ci. « - Minuit !!! Non, non, non… - Qu’est-ce qu’il y a ? - Je dois partir. - Mais attends, dis-moi au moins ton nom. » Trop tard, Ohno était parti laissant Nino dans le désarroi le plus total. Il retourna s’assoir sur le banc et remarqua un objet brillant sur le sol quand il le ramassa et reconnut le pendentif de son inconnu vêtu de blanc. « - Je ferai tout pour te retrouver. » Une vive effervescence s’était emparée du lycée depuis le bal. La cause ? Nino et sa détermination à retrouver son bel inconnu. « - Dis, Nino ? Tu n’y serais pas allé un peu fort avec les affiches ? Je comprends que tu veuilles le retrouver mais quand même. - Tu ne peux pas comprendre. Je me sentais tellement bien avec lui et quand on s’est embrassé j’ai ressenti un… - Oui, oui je sais, ça fait au moins la dixième fois que tu me le rabâches. Quand tu l’as embrassé tu as frissonné de la tête au pied, ton cœur s’est emballé et j’en passe. - Aide-moi s’il te plait. Il faut que je le retrouve. » Sho remarqua la tristesse dans les yeux de son ami. Il ne l’avait jamais vu comme ça. « - Tu es vraiment tombé amoureux n’est pas ? - Hm » Ohno errait dans les couloirs la tête remplie de souvenir de cette soirée magique. « - A ton avis c’était qui ce mec en blanc ? - Je ne sais pas en tout cas, Ninomiya fait tout pour le retrouver. » Ohno baissa la tête, rougissant en entendant la discussion des deux filles derrière lui, et ne vit pas son ami arriver. « - Toi, viens par ici. - Wouah Aiba ! Tu m’as fait peur… Mais va doucement. » Aiba l’entraina dans les toilettes pour garçon. « - Mais qu’est-ce que tu fais ? Il regarda son ami ouvrir toutes les portes des cabines de toilettes pour vérifier s’il n’y avait personne. Quand la porte principale s’ouvrit il se jeta dessus pour empêcher le gêneur d’entrer. Ohno sursauta en entendant un boom provenant de derrière la porte. « - Ite !!! C’est quoi ce bordel ! Ouvrez cette porte. - C’est occupé - Aiba ! Ouvre cette porte. - La porte est bloquée, désolée. - Mais il faut que j’aille aux chiottes. - Tu n’as qu’à aller chez les filles. - Tu n’es qu’un crétin Aiba. Le gêneur abandonna et on put l’entendre courir dans le couloir en demandant à tout le monde de se pousser. - Ah enfin seul… Toi ! » Il pointa Ohno du doigt. « - Tu vas tout me raconter. Qu’est-ce qui s’est passé quand tu étais seul avec Nino ? - Hein ? Comment tu sais que c’était Nino ? - Il est revenu dans la salle après ton départ sans son masque. Il avait l’air complètement abattu. - Ca dû être l’hystérie quand les filles l’ont vu ? - M’en parle pas, il a dû se barrer avec son… Oye ! Ne change pas de sujet. Raconte tout à tonton Aiba. - Il n’y a rien à dire. On a juste discuté. » Aiba lui lança un regard suspicieux. « - C’est vraiment tout ? » Ohno sentit ses joues s’enflammer. Il ne pouvait rien lui cacher, il avait comme un don pour deviner les mensonges. « - Heu oui - Alors pourquoi il placarde ça dans tout le lycée ? » Il sorti une feuille de son sac et la donna à Ohno. Il ouvrit grand les yeux en lisant le texte.
Ce message est pour cet ange vêtu blanc qui se trouvait au bal. Grâce à toi j’ai passé une soirée magique et je sais que pour toi ce fut pareil. Je souhaite te revoir, savoir qui tu es. Si tu partages les mêmes sentiments que moi rejoins-moi au banc où nous nous étions installés. Je t’attendrai après les cours. Je garde précieusement ton petit trésor en attendant notre rencontre.
Ninomiya Kazunari
« - Alors c’est lui qui l’a. - De quoi il parle ? C’est quoi ce trésor ? - Mon médaillon. Je l’avais enlevé pour lui montrer la photo de ma mère. J’ai dû le faire tomber pendant ou après qu’il m’ait emb… » Aiba eut le sourire aux lèvres. « - Mon petit Satoshi, ne me dis pas qu’il t’a embrassé ? » - … Ohno cacha son visage rouge de honte entre ses mains. « - Aaaaah, tu as eu ton premier baiser et c’est avec le prince en plus. - Parle moins fort !! - Dis-moi que tu vas aller au rendez-vous. - Ca ne va pas la tête ! Personne ne doit savoir que c’était moi. Parce que si cela arrive aux oreilles de mon beau-père, je suis mort. - Hm, c’est vrai. - Et puis… - Et puis ? - J’ai peur qu’il soit déçu, qu’il me rejette. - Pourquoi tu penses ça ? - Regarde-moi, je n’ai aucune personnalité. Je suis moche… Après tout on m’appelle bien Kaibutsu. - Arrête ! Je n’aime pas ce surnom. Et puis tu n’es pas moche. Tu ferais des efforts, tu attirerais plus d’une fois les regards sur toi. - … - Bon, tu peux me dire comment tu vas faire pour récupérer le médaillon ? - Je ne sais pas mais au moins je sais qu’il est en lieu sûr. » Les deux amis sortirent enfin des toilettes en ignorant que leur conversation avait été suivie avec attention. Dans sa précipitation, Aiba avait oublié de vérifier une des portes. La personne qui en sortit n’était autre que Jin qui était en train de fumer. Il jeta sa cigarette dans les toilettes et partit à la recherche de son frère. Il le trouva rapidement, s’approcha de lui et lui murmura quelque chose à l’oreille. Dans un premier temps, Jun se leva furieux mais Jin lui attrapa le bras et lui murmura une seconde fois quelque chose, cette fois Jun eut un sourire qui n’annonçait rien de bon.
La fin des cours était enfin arrivée et Nino se précipita vers le lieu de rendez-vous. Comme il s’en doutait, il n’y avait personne. Il s’installa sur le banc et sortit des partitions pour les travailler. Une heure passa et personne ne vint. « - Il ne viendra pas » Nino se retourna et croisa le regard de Jun qui était appuyé contre un arbre. « - Qu’est-ce que tu fous là ? - Je viens me délecter de ce spectacle lamentable. - Tsss… » Nino se leva, préférant partir avant qu’il ne dise autre chose. « - Il ne viendra pas mais je sais où tu pourras le trouver. » Nino s’arrêta net mais ne fit pas face à Jun qui arborait un sourire satisfait d’avoir réussi à attirer son attention. « - Mon père organise une soirée à la maison ce week-end et Il y sera présent. Viens et tu sauras enfin qui c’est. - … » Tout en parlant Jun s’était approché et se mit devant lui. - Pourquoi tu m’aiderais ? - J’ai un cœur moi aussi. - Pff… La vérité. - Je veux voir la tête que tu feras quand tu découvriras son identité. - … - Bon, Ja ne. » Il partit en laissant un Nino perplexe.
Le jour J était enfin arrivé, Nino était devant la maison des Kitagawa avec Sho, hésitant à entrer. « - Si tu ne veux pas, on peut repartir. - Non, il faut que j’y aille. Si ça peut me permettre de le voir, je suis prêt à subir la présence des trois affreux. » Il soupira un grand coup et entra dans la demeure. A peine avait-il fait un pas qu’il fut harponné par Kitagawa-san. « - Alors mon petit Ninomiya as-tu changé d’avis pour notre duo ? - Je vais être très clair, je préfèrerai chanter avec un sourd et muet plutôt qu’avec vous. » Kitagawa réfléchit aux paroles de Nino. « - Mais ne dis pas n’importe quoi, un muet ne peut pas chanter. » Nino lui fit un gros sourire qui voulait tout dire et fila dans la foule accompagné de son ami laissant Kitagawa vexé. Arrivé dans le jardin Nino chercha Jun. Il le trouva près de la piscine accompagné par son frère. « - Tiens Nino-chan, tu es quand même venu ? - Où est-il ? - Patience tu vas bientôt le voir ? Tu veux boire quelque chose en attendant ? - Non merci. J’espère pour toi que tu ne m’as pas menti. - Tu ne me fais pas confiance ? - … - Ca me rend triste… pour la peine je vais reprendre un verre. Ohno un autre. » Ohno se retourna vers Jun qui agitait son verre vide. « - J’arrive. » Arrivé à sa hauteur il remarqua Nino et rougit aussitôt. « - Bon-bonjour Ninomiya-san » Il se courba légèrement. « - Salut, pas trop dur avec tout ce monde. - Ca va, j’ai l’habitude et puis je ne suis pas seul. Mon ami Aiba est là pour m’aider. » Pendant qu’ils discutaient, Jun fit un signe à son frère et deux secondes plus tard, Ohno se retrouva dans la piscine sous les rire des invités. Sauf Nino et Sho qui l’aidèrent à sortir. « - Ça va ? - O-Oui - Quel maladroit tu fais Oh-chan. Tu ferais mieux d’aller te changer tu vas attraper froid. - J’y vais… » Quand Ohno fut assez loin, Nino se retourna vivement sur Jun. « - Tu l’as fait exprès. - Je ne vois pas de quoi tu parles… Bon, allez, viens, je vais te présenter ton bel inconnu. S’il vous plait. » Tous les invités présents dans le jardin qui étaient en majorité des élèves du lycée se tournèrent vers Jun. « - La surprise que je vous ai promise, est en train de se préparer. Si vous vous voulez bien me suivre. - Qu’est-ce que tu manigances encore ? - Tu verras ? » Pendant ce temps, Ohno arrivait dans sa chambre. C’était une vieille véranda qui se trouvait derrière la maison et qui donnait directement dans la cuisine. C’était assez vétuste, l’hiver il y faisait froid et l’été, très chaud mais Ohno s’y plaisait, c’était son petit coin de tranquillité. Il prit des vêtements secs dans son armoire et se dépêcha de se déshabiller quand la lumière disparue pour laisser place à la pénombre. « - Zut » Il continua néanmoins à se déshabiller ayant trop froid avec ses vêtements mouillés. La lumière refit son apparition et tout alla très vite, plusieurs cris lui firent relever la tête. Tous les invités qui se trouvés dans le jardin étaient regroupé devant la grande baie vitrée, portable en main pour le prendre en photo tout nu. Son regard croisa celui de Nino qui baissa vite les yeux et vit Jun lui dire quelque chose à l’oreille ce qui lui fit relever la tête et leur regard se croisèrent de nouveau. Reprenant ses esprits, il se hâta d’enfiler son boxer, attrapa son pantalon et son T-shirt avant de se sauver en pleurs. « Pourquoi, tu lui as fait ça ? Tu es encore pire que je croyais. - Ben quoi, je t’ai montré qui était ton bel inconnu en chair et en os. Enfin surtout en chair. Bon allez tout le monde, le spectacle est fini. » Tout le monde retourna à la fête laissant Nino seul, complètement désemparé, les yeux fixés sur cette pièce vide.
« - Aaah c’était trop drôle. Je te félicite pour mon petit Jin. - J’avoue que sur ce coup-là j’ai eu une bonne idée. Ahah ! La tête qu’il a fait et comme une andouille il restait à poil devant tout le monde sans bouger. - Hé les affreux qu’est-ce que vous avez fait à Satoshi ? » Les deux frères se retournèrent vers un Aiba fou de rage. « - Tiens voilà l’ami de l’exhibitionniste. Haha ! - Pourquoi ? Qu’est qu’il vous a fait ? - C’est sa punition pour être allé au bal alors qu’il n’en avait pas le droit. - Dis plutôt que tu n’as pas avalé le fait que le petit Kaibutsu t’ait piqué ton ex. » Dans la foule qui s’était regroupée autour d’eux c’était la stupeur générale. « - N’importe quoi, il ne m’a rien piqué du tout. - Ah oui c’est vrai, Nino t’a largué. » Des rires étouffés se faisaient entendre chez les invités. « - Alors tu es jaloux qu’un mec comme Satoshi t’ai piqué la vedette au bal. - … - Réponds ! Pourquoi tu lui as fait ça ? - Il n’a eu que ce qu’il méritait. Sa place n’est… » Jun était à terre. Face à lui il y avait Nino et c’était son poing qu’il venait de prendre dans la figure. Nino se pencha vers lui le regard mauvais. « - Ne t’approche plus de lui ou je ferai de ta vie un enfer. » Il lança le même regard à Jin et feignit de lui donner un coup. Effrayé, Jin recula en se protégeant le visage et tomba dans la piscine. « - On se casse » Nino quitta la fête suivi de Sho et Aiba, plus déterminé que jamais à retrouver Ohno. « - L’un de vous a-t-il vu par où il est parti ? » Sho et Aiba firent un signe négatif de la tête. « - Tu sais, il n’a pas l’air comme ça mais il est très rapide. - Je l’avais remarqué. Il a un don pour fuir très vite. Tu as essayé de le joindre sur son portable ? - Il n’en a pas. - Et merde » Cela faisait deux bonnes heures que les trois garçons cherchaient Ohno et la pluie qui tombait depuis une heure n’arrangeait rien. « - Ah ! » Nino et Sho se retournèrent vers Aiba qui avait stoppé net. « - Qu’est-ce qui se passe ? - Mais que je suis bête. - Mais quoi ? - Quand Ohno ne va pas bien ou qu’il a envie de pleurer sans que personne ne le voie, il va au cimetière, sur la tombe de sa mère. Je suis sûr qu’il est là-bas. - Et c’est loin ? - C’est à environ vingt minutes de marche par là. » Nino se mit à courir le plus vite possible suivi de ses deux amis. Arrivés sur les lieux, ils se séparèrent pour tenter de le retrouver car Aiba ne connaissais pas l’emplacement exact. Nino déambulait dans les allées depuis un bon quart d’heure. La pluie commençait à lui brouiller la vue, quand il vit un corps recroquevillé, à même le sol, tremblant de froid. En se rapprochant il remarqua qu’Ohno avait oublié de mettre ses chaussures. Devant ce spectacle, sa haine pour les deux frères augmenta encore d’un cran. Il continua à approcher doucement pour ne pas lui faire peur et qu’il ne s’enfuit pas de nouveau. Mais accidentellement, il donna un coup de pied dans un caillou qui vola près d’Ohno. Il releva la tête, dès qu’il reconnut Nino, il se releva très vite pour détaler. Nino fut stupéfait de le voir courir aussi vite alors qu’il était pieds nus sur des cailloux mais repris vite ses esprits. « - Oh non mon petit père. Cette fois tu ne m’échapperas pas. » Il partit à sa poursuite à travers le cimetière. Ils passèrent devant Sho puis Aiba. A bout de souffle, Ohno s’écroula au sol. Il tenta de se relever mais une douleur fulgurante lui traversa la cheville. Nino s’arrêta net en voyant sa chute puis se précipita vite à ses côtés. « - Ça va ? - … » Nino voulut le prendre dans ses bras mais Ohno le repoussa. « - Je n’ai pas besoin de ta pitié » Il se releva tant bien que mal, voulut faire un pas mais la douleur lui fit perdre l’équilibre. Nino eut juste le temps de le rattraper. « - Lâche-moi - Non » Ohno se débattit mais pris de faiblesse il abandonna vite et se mit à pleurer. Aiba et Sho arrivèrent au même moment. Voyant l’état de son ami, Aiba voulut le rejoindre mais Sho lui attrapa le bras et lui fit comprendre qu’il fallait les laisser seuls. « - Pourquoi tu es là ? - Je te l’ai dit non. Je voulais savoir qui était derrière ce masque. - Tu dois être déçu ? - Pardonne-moi… » Ohno fut surpris par ces mots « - Je te demande pardon, pour tout ce que tu as subi, pardon, de n’avoir pas su te reconnaitre. Pardon… » Il s’écarta légèrement et sortit de sa poche le médaillon. « - Comme promis je l’ai gardé jusqu’à notre rencontre » Ohno lui sourit puis ouvrit le médaillon et embrassa la photo de sa mère. Toutes les émotions qu’il avait ressenties le jour du bal en voyant cette même scène, refirent surface. Il prit le visage d’Ohno entre ses mains, lui caressa doucement la joue puis le regarda droit dans les yeux. « - Pour répondre à ta question, je ne suis pas déçu… pas du tout.» Il déposa un doux baiser sur ses lèvres et le serra fort contre lui. Ohno sentit toute sa peine s’envoler. Il déposa un baiser sur le cou de Nino et resserra son étreinte. Aiba fou de joie se jeta au coup de Sho mais se reprit vite. « - Ah, heu… désolé. - Il n’y a pas de mal. Viens, on va les voir. »
Une année était passée depuis ce fameux jour et beaucoup de changements s’étaient produits dans la vie d’Ohno. Il avait quitté la demeure des Kitagawa pour s’installer chez les parents d’Aiba. Il avait eu droit à un relooking complet. Malgré lui, il apparaissait dans les journaux people avec Nino, main dans la main. Mais le plus gros changement arriva le jour de ses 18 ans, alors qu’ils faisaient la fête, un homme vêtu d’un costume se présenta comme exécuteur testamentaire et lui annonça qu’il avait hérité d’une grosse somme d’argent ; suffisamment pour vivre sans travailler.
Aujourd’hui c’était la remise des diplômes et Aiba se sentait nostalgique de quitter cet endroit. « - Dis Satoshi, ça ne te fait rien à toi de quitter le lycée ? - Si. Même si ça n’a pas toujours été rose, j’y ai quand même de beaux souvenirs. - Tu parles de ton petit homme ? - Un peu » Les deux amis se mirent à rire. « - Au fait, comment se passe sa tournée ? - Il s’éclate. Hier soir, il est arrivé à Taipei. - C’est vraiment dommage que sa tournée à l’étranger commence quand toi tu es en vacances. Et quand il rentrera, tu reprendras les cours à l’université. - Il m’a dit exactement la même chose. - Et moi qui pars m’installer dans une semaine à Osaka. Tu vas te retrouver seul pour les vacances. - Ne t’inquiète pas » Aiba serra son ami dans ses bras ce qui fit rire ce dernier. « Alors comme ça, tu profites que je sois parti pour te consoler dans les bras d’un autre. » Ohno se retourna et vit Nino adossé à une limousine blanche, un sourire moqueur aux lèvres. « - Qu’est-ce que tu fais là ? Et ta tournée ? - Je dois être de retour à Taipei ce soir alors il faut qu’on se dépêche. - Pourquoi ? » Nino s’approcha de lui et l’enlaça par la taille. « - Je t’enlève pour les vacances. Un mois sans te voir c’est trop dur. - C’est vrai ? - Hai » Ohno se tourna vers Aiba puis refit face à Nino. « - Tu peux attendre une minute. - Bien sûr » Il se dirigea vers son ami. « - Bon, je crois qu’on ne se reverra pas de ci-tôt. - On pourra toujours s’appeler, s’envoyer des mails et on se verra pendant nos vacances. - Hm » Il prit son ami dans ses bras, une vive émotion jailli. Sentant les larmes monter, Aiba s’écarta et lui dit de filer. Ohno monta dans la limousine suivi de Nino. « - Au fait Aiba, Sho te passe le bonjour. » Il lui fit un clin d’œil et ferma la portière, laissant un Aiba rouge de honte. « - Et maintenant, on ne pense qu’à nous. » Nino embrassa Ohno laissant tout son amour transparaitre dans ce baiser. Quand il y mit fin, ils se dévisagèrent quelques secondes et dirent d’une même voix. « - Je t’aime »
C’est sur ces doux mots que s’achève ce conte des temps modernes.
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