- Oh-chan ! Je suis sincèrement désolé !
- Désolé ou pas le mal est fait Nino.
- Mais je n'ai jamais voulu ça...
- Tu m'aurais dis le contraire ça aurait mal fini.
- Satoshi...
Nino faisait la moue, regardant son amant qui lui, ne lui adressait aucun regard, aucune attention.
- Regardes-moi... Dit le plus jeune en lui attrapant le bras.
- Je suis occupé ! Répondit l'autre, haussant le ton et se reconcentrant sur la préparation du dîner.
- Pardonnes-moi, Oh-chan s'il te plaît... Je veux pas que tu sois en colère...
Le plus vieux lâcha un long soupir agacé, il claqua son couteau sur le table avant de tourner son regard vers Nino.
- Quoi ? Je suis pas censé être en colère quand mon petit-ami embrasse quelqu'un d'autre ?!
- C'est lui qui m'a embrassé ! Pas moi ! Se justifia Nino.
- Ah c'est vrai que tu ne pouvais pas le repousser !
- Satoshi... Je ne pouvais pas.
- Vas t'en.
- Eh ?
- Laisse moi tranquille. Vas dans le salon ou je ne sais où mais sors de la cuisine.
- M...
- Dégage ! S'exclama le leader habituellement calme en pointant du doigt la porte et adressant un regard noir à l'autre.
Une intense tristesse s'empara alors de Nino qui baissa la tête et sortit de la pièce. Il n'avait pas peur, il était juste terriblement triste et s'en voulait d'avoir laisser Jun l'embrasser. Tous les membres s'étaient retrouvés dans un karaoké Vendredi soir, hier donc. Ils avaient bu quelques bières, seuls Sho et Ohno n'avaient pas fini complètement torchés et Jun avait fini par embrasser Nino, il était n'était absolument plus lucide, conscient de ses actes. Quant à Nino, il avait lui aussi pas mal d'alcool dans le sens et s'était laissé faire, il y avait même répondu et n'avait en aucun cas tenter de le repousser. Sho avait tourné son regard vers le leader qui s'était figé devant ce cauchemar, Nino, son Nino embrassant quelqu'un d'autre.
Nino jouait à la Wii, voulant penser à autre chose mais il n'arrivait à rien et perdait sans cesse ce qui commençait à l'énervait. Tous ses mauvais sentiments le firent balancer la manette à travers la pièce et ses larmes menaçaient de sortir à tout moment. Ohno arriva, alerté par le bruit et retrouva son amant recroquevillé par terre, adossé au canapé.
- Nino.
- Hm... ?
- Hey... Viens manger. Lui dit-il avec douceur.
- Tu n'es plus en colère ? Demanda le cadet en reniflant.
- Non mais va falloir que tu sois puni pour ton mauvais comportement. Lui murmura-t-il à l'oreille, le faisant sourire.
- Tout ce que tu veux.
- Très bien donc, pas de baisers, de câlins, de contacts physiques pendant une semaine.
- … T'es pas sérieux ?
- Je suis très sérieux.
- Mais Oh-chan...
- Allez, à table !
Le soir dans le lit, Nino tentait de se rapprocher de son amant qui se fit un plaisir de lui rappeler qu'il n'avait pas le droit.
Les trois premiers jours, Nino tenta à de nombreuses reprises de faire craquer Ohno ne serait-ce que pour un baiser ou un câlin. Rien ne marchait alors le cadet décida de le chauffer tandis que le plus vieux était tranquillement assit sur le canapé devant la télé.
- Sa-to-shiii~ Commença-t-il en se plantant devant lui. Tu veux pas me prendre, là maintenant ?~
- Non.
Kazu tomba des nues, ne s'attendant pas à un refus aussi certain.
- Alleeeer~ Je peux te faire tellement de choses, ne ?
- Kazu ça ne sert à rien, même si tu arrives à m'exciter j'irais me masturber dans la salle de bain donc ne te fatigue pas.
Il fut encore surprit de la réponse du plus vieux mais décida de persévérer, à ses risques et périls. Au bout du compte, Kazu se retrouva avec une douloureuse érection et c'est lui qui partit s'enfermer dans la salle de bain tandis que l'autre pouffait de rire.
Les deux jours suivant furent quelque peu douloureux pour le plus jeune.
Il se leva le matin, la tête baissée, Satoshi était déjà levé, habillé et buvant son café en regardant son amant. Il était affecté par cette punition, alors que Ohno ne semblait pas mal le vivre, il était comme d'habitude, Nino en venait à douter de la sincérité de ses sentiments.
- Satoshi... ?
- Hai ?
- Tu m'aimes ?
- Je t'aime. Affirma-t-il.
Sans qu'il ne s'y attende, Nino s'échappa, en larmes et partit dans la chambre. Satoshi posa sa tasse de café et se rendit immédiatement dans la chambre.
- Nino ? Qu'est-ce qu'il y a chaton ?
L'entente de ce surnom ne fit qu'amplifier ses pleurs, il était prit de violents soubresauts et donc n'arrivait pas à s'exprimer convenablement.
- T'aime... J...J't'aime...
- Mais voyons Kazu... Moi aussi, ne ?
Nino ne prit pas la peine de relever la tête mais dirigea néanmoins son regard vers celui qu'il aimait.
- Je suis désolé Kaz... Je voulais pas te blesser, j'ai été stupide. Annonça Ohno avant de caresser sa joue.
Le cadet ferma les yeux, savourant ce contact, ce geste remplit de tendresse que lui adressait Satoshi.
- C'est moi... Qui a été stu-stupide... C'est moi qui... Désolé...
Le plus vieux lui attrapa délicatement le visage pour venir caresser ses lèvres des siennes, faisant accélérer les battements du cœur de son amant. Après avoir picoré ses lèvres, il se décala et le regarda dans les yeux, il avait horreur de voir ces yeux, habituellement pleins de malice, remplis de larmes. Surtout quand il en était la cause.
- Ça va ?
- Hm. Acquiesça Nino en fermant ses yeux.
Satoshi lui amena son visage contre son épaule et caressa ses cheveux pour le réconforter.
- Ce n'est pas ce que je voulais Oh-chan tu sais...
- Je sais...
- Je suis désolé.
- C'est rien. Sourit Satoshi en embrassant son front.
Innocemment, Nino commença à déboutonner la chemise du plus vieux qui le laissa faire, le fixant. Sa chemise tomba au sol et il incita le plus jeune à s'allonger sur le lit avant de se coucher sur lui, l'embrassant. Il bougea son bassin dans des gestes circulaires faisant doucement gémir Kazunari qui caressait son dos nu. Le plus vieux se redressa, caressant l'entrejambe de Nino en continuant de le regarder, celui-ci laissa quelques soupirs d'aise s'échapper. Quelque peu pressé, Ohno retira sa ceinture et ses vêtements, se retrouvant nu, son membre fièrement dressé.
- Déshabilles-toi Kazunari... Souffla-t-il, empoignant sa propre érection faisant haleter le plus jeune, excité par ce qu'il voyait.
Il retira son pyjama et son boxer, se retrouvant à son tour dénudé. Satoshi attrapa sa main, l'incitant à se mettre debout en face de lui puis il colla leur deux membres avant d'effectuer de lents mouvements de vas et vient avec sa main. De son autre main il attrapa le visage de Kazu, l'embrassant et faisant glisser sa langue sur ses lèvres, Nino lui accorda le passage et leurs langues s'emportèrent dans un danse endiablée. Le plus jeune se mit à gémir, bougeant inconsciemment ses hanches à la recherche de plus de friction.
- Tu es impatient Kazu...
- Parles pour toi, tu es encore plus dur~
- Oh alors je ne t'excite pas suffisamment ? Nino-chan~
- Hm, Jun-kun y arriverait certainement mieux !~
Il savait que cette phrase mettrait Satoshi hors de lui. Il se retrouva rapidement retourné, ses bras sur le lit le supportant, il était complètement exposé et soumit à son Oh-chan. Sans qu'il ne s'y attende, une légère claque arriva sur ses fesses le faisant hoqueter de surprise.
- Ça te fait de l'effet, Ka-zu-na-ri ?
Satoshi vint coller son torse au dos de Nino, frottant son érection contre son entrée. Il commença à embrasser son dos puis inévitablement il rencontra son intimité qu'il caressa du bout de la langue. Kazunari écarquilla les yeux et voulut protester mais il ne pouvait pas, sa respiration se bloqua et un long gémissement sortit de sa bouche. Jamais, jamais Satoshi ne lui avait fait une telle chose.
- Satoshi... Je t'en supplie...
- Que veux-tu ? Demanda innocemment le plus âgé.
- Tu le sais très bien !
- Hm, dis-le moi.
- Prends moi putain !
Le plus vieux sourire en sentant et entendant toute la frustration de son amant. Nino attrapa une main de Satoshi, sentant ses veines qui ressortaient et entrelaça leurs doigts. Il serra fort sa main, cette main qui modelait, sculptait leur amour, le rendant plus parfait chaque jour. Il souffla son prénom de contentement lorsqu'il le sentit finalement en lui, il se sentait enfin entier. Les gémissements, le froissement des draps et les légers grincements du lit remplirent la pièce. Chacun se délecta des lamentations de l'autre, ils avaient tout deux des voix fabuleuses, magnifiques mais leurs gémissements c'était autre chose, et seuls eux pouvaient en privilégier, en jouir même.
Tout devint pressé, l'apogée arrivant, le claquement de leurs corps s'entrechoquant s'ajouta aux autres bruits. Nino se tordit le bras pour agripper fermement les fesses de Satoshi, le voulant au plus profond de lui ; soudainement Kazunari poussa un cri plus fort et plus aigu que les autres.
- J-Je l'ai trouvé, ne ?
- H-Hai !
Puis Satoshi n'arrivait plus à penser à quoique ce soit sauf à son orgasme approchant dangereusement. Il se libéra et s'écoula sur Nino qui s'écrasa contre le matelas. Satoshi embrassa sa tempe et utilisa ses forces restantes pour se relever dans le but d'aider son amant à se libérer à son tour. Il s'assit par terre tandis que Nino se redressa, s'asseyant sur le lit, regardant son membre apparaître et disparaître de la bouche de Satoshi. Il gémit de ces sensations électrisantes, grisantes qui lui prodiguait son amant et rapidement il se lâcha dans sa bouche, ses mains agrippant ses cheveux sans pour autant lui faire mal.
- Ka... Eh ? Tu pleures ?
- Eh ?
- Tes yeux... Tu pleures ? Nino...
- Je m'en suis même pas rendu compte. Sourit-il en constatant qu'effectivement, il pleurait.
- Aaaw... Tu es si mignon !~ S'exclama Satoshi en se relevant pour frotter son nez au sien.
Son dominant Satoshi avait complètement disparu laissant place à son adorable et innocent Satoshi. Ces deux facettes de lui n'avaient décidément pas fini de surprendre le plus jeune.
- Kazu... Allons prendre une douche et sortons.
- On va pêcher ?
- Eh ?
- On se met au bord, on prend pas de bateau et je ne serai pas malade.
- Dans ce cas, on va au resto ce soir.
Nino sourit de toutes ses dents, bientôt imité par Satoshi avant qu'ils ne s'embrassent avec tendresse et amour.
- Je t'aime... Je t'aime tellement mon ange... Murmura Kazu, collant son front au sien et frottant encore une fois leurs nez.
- Je t'aime tout autant chaton...