Arashi Family : Kazunari et Satoshi

Arashi Family : Kazunari et Satoshi

Des pleurs retentirent dans la nuit. Sho se réveilla et regarda l'heure sur son réveil. 3h11. Il jeta ensuite un oeil à son compagnon qui dormait à poings fermés et compris qu'il ne pourrait pas compter sur lui pour l'aider à s'occuper des garçons cette nuit. Il se leva donc et pénétra dans la chambre d'enfant aménagée en catastrophe avant que lui et les bébés ne sortent de l'hôpital.

Comme de nombreuses nuits depuis deux mois, le seul de ses fils qui pleurait était Kazunari. Il s'approcha de son lit et le prit délicatement dans ses bras. Tout en le berçant, il sortit de la pièce et se dirigea vers la cuisine où il prépara un biberon d'une seule main pendant que l'enfant pleurait toujours contre son épaule. Depuis leur retour de l'hôpital, il avait toujours admiré la capacité de chacun de ses fils à pleurer sans réveiller ses frères. Une fois chaud, il vérifia la température du lait et approcha la tétine des lèvres du bébé. Celui-ci détourna le visage en criant de plus belle.

- Je vois, tu n'as pas faim n'est-ce pas? Qu'est-ce qu'il se passe? Tu as besoin d'être changé peut-être? Pasho va arranger ça, ne pleure plus.

Le jeune homme se rendit dans la salle de bain et déposa Kazunari sur la table à langer mais sa couche n'était pas le motif de ses pleurs. Alors Sho alla finalement s'asseoir dans le salon et toucha du bout des doigts le front de l'enfant en quête d'une potentielle fièvre mais toujours rien.

- Ne Kazu-chan, qu'est-ce que tu as ? Pourquoi tu pleures comme ça?

Il le serra un peu plus contre lui et le berça en fermant les yeux. Sans succès. Satoshi fit alors son entrée dans le salon, tout ensommeillé.

- Qu'est-ce qu'il a ? Demanda-t-il d'une voix basse.
- Je ne sais pas...la colique peut-être, il parait que c'est fréquent chez les bébés entre 2 et 3 mois.

Sho se mit alors à masser doucement le ventre de son fils mais rien n'y fit. Satoshi s'assit et tendit les bras vers son compagnon. Ce dernier lui passa l'enfant et il le berça à son tour. À peine quelques secondes plus tard, les pleurs de Kazunari s'étaient arrêtés.

- Ben voilà, tu vois quand tu veux. Fit Sho, soulagé.
- Il faut que je boive un verre d'eau, je te le rends, il sera mieux dans son lit.

Le plus vieux saisit délicatement l'enfant et voulut le rendre à Sho mais il poussa de petits gémissements qui ne présageaient rien de bon. Ils s'immobilisèrent dans leur geste et attendirent quelques secondes sans prononcer le moindre mot. Kazunari s'arrêta et d'un regard, Satoshi intima à son amant de le prendre. Mais à la seconde où les bras de Sho se refermèrent sur lui, il se remit à pousser des cris stridents.

- C'était trop beau. Soupira-t-il.

Le plus vieux reprit à nouveau son fils contre lui et les cris stoppèrent.

- Je crois que c'est moi qu'il veut. Dit Satoshi tout bas.
- Cet enfant me déteste...soupira Sho.
- N'exagère pas il a juste envie de me faire un câlin.
- Mouais c'est pas sur toi qu'il fait ses besoins, vomit, bave et j'en passe et des meilleures.
- Tu exagères, c'est une coïncidence, c'est tout.
- Masaki et Jun ne sont pas comme ça.

Satoshi soupira en levant les yeux au ciel.

- Si tu le dis. Je vais le remettre au lit.

Le jeune homme se leva et, sans quitter des yeux le visage de son adorable petit garçon endormi, se dirigea jusqu'à la chambre des enfants. Il recoucha délicatement Kazunari dans son lit et se dirigea vers la sortie. Il n'avait pas encore fait un pas que son fils se remit soudainement à pleurer. Il soupira et fit volte-face avant de le reprendre dans ses bras pour s'asseoir avec lui dans le fauteuil situé dans un coin de la pièce. Bien sûr, l'enfant se calma à nouveau. Alors son père le garda contre lui et le berça en fredonnant faiblement un air qui l'apaisait toujours.

Le lendemain matin, quand Sho se réveilla, son compagnon ne se trouvait pas à ses côtés et le silence régnait dans l'appartement. Il se leva et alla directement dans la chambre de ses fils. Il retint alors une exclamation et sourit tendrement à la vue de Satoshi et Kazunari tous les deux endormis, l'un assis dans le fauteuil et l'autre agrippé au t-shirt de son père.

- Tu l'aimes ton papa, ne? Murmura Sho en contemplant le sommeil de son petit garçon et de l'homme qui partageait sa vie.


*****

Assis sur le canapé de leur salon, les deux jeunes hommes regardaient leurs trois enfants jouer sur le tapis avec leurs jouets tout en babillant entre eux.

- Dis Sho-chan, tu crois qu'ils se comprennent ?
- J'ai lu que les frères jumeaux s'inventaient un langage bien à eux avant de savoir parler, alors peut-être que oui.
- Si ça se trouve ils se moquent de nous sans qu'on le sache...
- Mais oui, mais oui...

Masaki et Jun se levèrent tour à tour sur leurs petites jambes et se dirigèrent d'un pas mal assuré vers leurs pères. Ceux-ci en saisirent chacun un et l'installèrent sur leurs genoux tandis que Kazunari demeurait assis sur le tapis et les regardait.

- Viens, Kazu-chan. L'encouragea Sho.

L'enfant sourit et malheureusement pour son père, il se mit à quatre pattes pour le rejoindre. Le jeune homme soupira en l'installant avec eux sur le canapé où le petit garçon alla se coller à Satoshi en souriant de plus belle.

- Je suis inquiet, Satoshi. Fit le plus jeune.
- À propos de quoi?
- Kazunari ne marche pas encore. Masaki ça va faire un mois et Jun presque 3 semaines.
- Encore avec ça ? Laisse-le faire sa vie, ça viendra quand ça viendra. Ne? Dit-il en se tournant vers son fils.

L'enfant gloussa et sa petite main alla se plaquer contre le nez de son père. Jun les rejoignit dans leurs jeux et Sho les observa, attendri, avant de se concentrer sur Masaki, le faisant rebondir sur ses genoux comme s'il montait à cheval. Quelques minutes plus tard, Satoshi dût se lever pour aller aux toilettes et déposa donc ses garçons sur le sol avant de quitter la pièce.

Kazunari estima qu'il n'avait pas assez profité de son père et le suivit. D'abord à quatre pattes et ensuite, comme cela n'allait pas assez vite à son goût, il se mit debout tout naturellement et le suivit sur ses deux jambes. Sho resta bouche bée un instant puis se ressaisit, posa Masaki parterre et sortit de la pièce pour retrouver Kazunari assis devant la porte des toilettes, l'air grognon.

- Kazu-chan ?

L'enfant se tourna vers lui et le fixa.

- Kazu-chan, tu veux bien remontrer à Pasho ce que tu viens de faire ? Tu veux bien venir près de lui ?

Le petit garçon continua de le fixer sans un mot. La chasse des toilettes se tira et Satoshi en sortit. Le sourire revint sur le visage de l'enfant qui fixa cette fois son autre père.

- Mais qu'est-ce que tu fais là Kazu-chan ? Dit-il en se penchant pour le prendre dans ses bras. Bah, Sho-chan pourquoi tu fais cette tête ?
- Il...il a marché...il t'as suivi en marchant...balbutia son amant en pointant le doigt vers son fils.
- C'est vrai ça Kazu-chan ?

Le petit garçon se mit à rire. Satoshi lui sourit et le posa parterre avant de rejoindre son homme quelques mètres plus loin. Il s'accroupit ensuite et tendit les mains vers Kazunari.

- Fais voir à Patoshi ce que tu sais faire.

Cette fois-ci, sans hésiter, le petit garçon se mit sur ses deux pieds et s'avança vers son père sous le regard fier de ses deux parents. Satoshi le souleva à nouveau dans ses bras une fois qu'il fut arrivé près de lui et le félicita de même que Sho.

- Je suis content qu'il y soit arrivé mais évidemment, il l'a encore fait pour tes beaux yeux.
- Tu sais bien que j'ai un charme incroyable, Sho-chan d'amour !

Sho fila un coup de coude à son homme ce qui eut pour effet de le faire rire.

- Ne m'appelle plus jamais comme ça.
- Je rigole ! T'as vu comme Pasho se met vite en colère Kazu-chan ?

L'enfant rit à nouveau et Sho ne put s'empêcher de sourire devant son petit garçon. Les deux adultes se levèrent et regagnèrent ensuite le salon où Jun et Masaki les attendait.

*****

- Allez les garçons, c'est l'heure du bain. Fit Sho en s'accroupissant près de ses fils qui jouaient tranquillement au salon.

Masaki et Jun laissèrent leurs jeux pour suivre leur père tandis que Kazunari demeurait installé sur le tapis, faisant comme s'il n'avait pas entendu.

- Toi aussi, Kazu-chan.

Aussitôt, l'enfant de 2 ans foudroya le jeune homme du regard. Celui-ci soupira.

- Allez Kazu-chan, c'est important de prendre son bain. Tu ne veux pas allez jouer dans la baignoire avec Masa et Jun? Allez, viens.
- Nan !
- Si.
- Nan !
- Bien sûr que si.
- Naaaaaaaaan ! Cria son fils.
- Kazu méchant ! Fit Jun perché dans les bras de Sho.

L'enfant ne donna pour réponse à son frère qu'un tirage de langue avant de retourner à ses jeux.

- Pasho, Kazu a tiré la langue !
- J'ai vu, Masaki, j'ai vu. Kazu, arrête tes bêtises, c'est l'heure du bain et puis c'est tout.
- Naaaaaaaan !! Je veux Patoshi pour le bain !! Geignit l'enfant.

Sho jeta un coup d'oeil à sa montre. Son compagnon ne rentrerait que dans une heure. Il prit une grande respiration en pensant à la crise qui l'attendait s'il contrariait son fils sur ce point.

- Kazu-chan, Patoshi va rentrer tard aujourd'hui...
- JE VEUX PATOSHIIIII !

Sho vit Jun plaquer ses deux petites mains sur ses oreilles et se mettre à pleurer suite au cri strident de son frère jumeau. Il s'empara donc de lui et tenta de le réconforter dans ses bras.

- Tu as vu ce que tu as fait ? Ton frère pleure à cause de toi !
- Baaakaa !
- Où est-ce que t'as appris ce mot-là ?
- Tonton Toma.

Sho serra les dents et se jura d'avoir une petite discussion avec leur ami d'enfance plus tard. Voyant que Kazunari ne renoncerait pas, que Masaki semblait s'endormir sur sa jambe et que Jun se transformait progressivement en fontaine vivante, le jeune homme emmena ses deux fils coopératifs dans la salle de bain.

- Bon...Reste sage, Kazu-chan, Je reviens vite.

Son fils l'ignora et retourna à sa pile de cubes tandis qu'il emmenait Masaki et Jun prendre leur bain.

Une demi-heure plus tard, il couchait ses deux fils, leur souhaitait une bonne nuit et refermait la porte de leur chambre tout doucement. Lorsqu'il revint au salon, Kazunari n'avait pas bougé mais s'amusait à présent avec ses petites voitures qu'il faisait rouler sur le sol et les meubles du salon en imitant des bruits de moteur. Son père s'approcha de lui et s'installa sur le tapis.

- Kazu ? Fit-il doucement.

L'enfant se tourna vers lui et le fixa de son regard perçant. Sho lui fit signe de venir près de lui. Il s'exécuta.

- Tu veux vraiment attendre Patoshi?
- Hum.
- Il va rentrer tard, tu es sûr que tu n'es pas fatigué ? Tu ne va pas t'endormir ?
- Nan.

Sho sourit devant son large sourire et son air déterminé et ébouriffa les cheveux de son fils.

- Tu promets que quand il reviendra tu iras prendre ton bain?
- hum !
- Alors tu peux rester, dit-il en se levant, je vais faire la vaisselle,moi.

Kazunari ne se fit pas prier et ses bruits de moteur reprirent tandis que son père remplissait l'évier de la cuisine d'eau chaude et de liquide vaisselle. Un peu plus tard, il n'entendit plus l'enfant jouer mais n'y prêta pas attention et resta concentré sur ses assiettes. La porte d'entrée s'ouvrit alors et son compagnon fit son apparition dans la pièce.

- Tadaima. Dit le plus vieux en allant embrasser son amant.
- Okaeri Satoshi.
- Pourquoi Kazu-chan ne dors pas dans son lit ?
- Il a refusé de prendre son bain et il tenait absolument à attendre que tu reviennes. Tu peux aller le lui donner ? Tu serais un amour.
- Mais il faudrait le réveiller et il est tellement mignon quand il dort.
- Il dort ?
- Viens voir par toi-même.

Sho s'essuya les mains et suivit Satoshi dans le salon pour constater qu'en effet, Kazunari était profondément endormi au milieu de ses jouets. Le jeune homme soupira alors que son compagnon soulevait leur fils et l'installait confortablement dans ses bras. Le petit garçon, aussitôt, se blottit contre son père et sourit dans son sommeil.

- Il m'a encore eu...souffla Sho.

Son amant eut un petit rire et se dirigea vers les chambres pour mettre son fils au lit


*****

- ...Et surtout soyez sages, les enfants.
- Haaaai !

Sho venait de briefer ses fils pour leur premier jour d'école. Après cela, Satoshi et lui embrassèrent chacun d'eux et regardèrent avec émotions leurs petits garçon de trois ans s'éloigner d'eux pour rejoindre les autres enfants dans la cour. Du moins, presque tous les trois. Kazunari demeurait figé entre le terrain de jeu et ses parents.

- Kazu-chan, tu ne vas pas jouer avec tes frères et les autres petits enfants? Demanda Sho.

L'enfant se retourna, les larmes aux yeux et les mains crispées sur sa blouse bleue d'écolier.

- Je veux pas y aller! Fit-il en courant se réfugier dans les bras de Satoshi.
- Mais pourquoi ? C'est chouette l'école et puis il y a Masa et Jun avec toi. Dit Satoshi en caressant le dos de son fils.
- Je veux pas ! Je veux rester avec Patoshi !
- Je l'aurais parié. Murmura Sho pour lui-même avec un petit sourire.

Les deux jeunes hommes restaient là à écouter et à tenter de calmer les sanglots de Kazunari pendant plusieurs longues minutes.

- Allez, Kazu-chan, je reviendrai vous chercher l'après-midi. Ça passera vite, tu verras. À l'école on fait plein de choses amusantes ! Ne Pasho?
- Oui, on dessine, on fait des collages, on chante, on joue dehors... Et en plus tu vas te faire plein d'amis avec tes frères !
- Tu vois?
- Je veux rester avec toi !

Satoshi écarta son fils de lui, le posa parterre et se mit à sa hauteur, les deux mains sur les épaules du petit garçon.

- Écoute, l'école c'est pour que tu deviennes un grand garçon mais si tu n'y va pas, tu resteras un bébé toute ta vie. C'est ce que tu veux ? Rester un bébé pour toujours?
- Nan... Hoqueta l'enfant.
- Alors tu arrêtes de pleurer, tu nous fais un gros câlin à Pasho et à moi et tu cours vite t'amuser avec les autres. D'accord?
- Hum.

Kazunari sécha ses larmes comme promis, serra ses deux papas dans ses petits bras et courut dans la cour avec les autres. Sho et Satoshi regardèrent la foule d'enfants s'agiter dans tous les sens et soupirèrent d'une même voix.

- Je ne sais pas comment tu fais avec cet enfant, c'est tout simplement magique. Dit le plus jeune à son compagnon.
- Tu sais comment est Kazu-chan, si c'est moi ça marche mieux. Ne le prends pas mal...
- Non, non, je sais bien. C'est comme ça depuis sa naissance après tout. Il y a un petit plus entre vous deux mais je vous aime tous les quatre énormément.
- Moi aussi, Sho-chan.
- Et dire qu'ils vont à l'école, maintenant.
- Ils sont grands, nos garçons.

Un nouveau soupir s'échappa de leurs bouches.

- On rentre ?
- Hum.

Les deux hommes se retournèrent et rebroussèrent chemin jusque chez eux, non sans un petit pincement au coeur devant le fait incontestable que leurs garçons devenaient grands.