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| | When he left me... (15/15) | |
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Auteur | Message |
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Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Mar 10 Oct - 22:35 | |
| Bon, bon, bon... Cela fait encore un paquet de temps que je n'ai pas posté X) mais je vous rassure je n'ai pas abandonné cette fic, j'ai juse eu un peu de mal à trouvé l'inspiration en ce moment et surtout maintenant que j'ai entamé des études de logopède, mes journées sont assez longues et laissent moins de temps pour écrire. Gomennasai~! Assez parlé, voici ce pourquoi je poste aujourd'hui : la suite de cette fic ! Dozo ! - Spoiler:
Chapitre 10
Lorsque nous sommes arrivés chez Sakurai-san pour la fête d'anniversaire de sa fille, j'ai senti Satoe presser un peu plus fort ma main. Mon regard s'est alors posé sur elle. Elle-même me fixait, le sourire aux lèvres.
- Ça ne va pas ? - Hm hm. Fit-elle en secouant la tête. Je suis contente, c'est mon premier goûter d'anniversaire. Papa pouvait pas m'emmener avant et obaa-chan non plus.
Je lui souris en retour, elle me fait un peu de peine. Mais je n'ai pas le temps d'y songer réellement que Sakurai-san nous ouvre la porte.
- Konnichiwa ! Content de te voir Satoe-chan ! Comment ça va, le bras ? - Ça va, j'ai un plâtre avec les dessins de Satoshi-kun et Jun-kun dessus. - Tant mieux, tant mieux. Venez, la petite fête se passe au salon.
Il nous escorte jusque là et à ma grande surprise, il n'y a que 3 enfants dans la pièce : Setsuna-chan, un gamin que je ne connais pas et Masa... quelque chose je crois. Je le vois parfois en allant rechercher la petite à l'école. Ils sont tous assis autour d'un thé imaginaire à la table basse.
- Satoe-chan ! S'écrie soudain Setsuna-chan qui lâche aussitôt sa théière en plastique pour rejoindre son amie. Tu viens jouer avec nous ? On joue à prendre le thé - Setsuna...je ne t'ai pas entendue dire bonjour à Ohno-san.
L'enfant, suite à la réprimande de son père, lève timidement les yeux vers moi et me dit bonjour d'une petite voix à laquelle je réponds avec un sourire. Les deux fillettes rejoignent ensuite leurs amis et Sakurai-san m'entraîne dans la cuisine communicant avec le salon.
- Je propose qu'on les laisse un peu s'amuser entre eux.
Une jeune femme est assise à la table et sirote un thé. À ma vue elle me fait un petit signe du menton.
- Ohno-san, voici la mère de Masaki-kun. Aiba Rinko-san. - Ravie de vous rencontrer. - Vous voulez quelque chose à boire, Ohno-san? - Je prendrai volontiers un thé, merci. - C'est comme si c'était fait, asseyez-vous, faites comme chez vous.
À ces mots, je m'installe en face d'Aiba-san.
- Ils s'entendent bien tous les quatre. Dit celle-ci. - C'est ce que j'ai cru comprendre. - Alors vous êtes le père de Satoe-chan ? - Non ! Non ! Je...je ne suis que son...presque tuteur, ses parents sont décédés et je vivais avec son père avant sa naissance. - Ooh... Pauvre petite. Elle est toujours tellement souriante pourtant. - Oui, nous sommes un bien l'un à l'autre je suppose. Cela fait un peu plus d'un mois que son père nous a quitté.
Sakurai revient avec mon thé et s'installe également à table.
- Elle a l'air d'être heureuse avec vous, du moins. Dit Aiba-san avec chaleur. - ah bon ? Comment pouvez-vous affirmer cela ? - Intuition maternelle.
Je lui rend son sourire et prend quelques gorgées de thé.
- D'autres enfants vont arriver? Je demande.
Sakurai-san soupire tandis que ses doigts se resserrent sur sa tasse.
- Non. - Ah, hum. Fais-je, désolé et un peu honteux d'avoir posé la question. - Disons que les mères au foyers qui se croient si parfaites n'aiment pas que leurs rejetons côtoient ceux de parents qui travaillent tard ou qui sont célibataires. Ajoute Aiba-san. - Je me disais bien que les autres parents devaient être comme ça. J'ai cru que les mères me transperçaient du regard la première fois que j'ai amené Satoe à l'école. - Ce sont toutes de vraies vipères, mon mari et moi tenons un restaurant et sous prétexte que je ne plante pas le commerce familial parce que j'ai des enfants, elles se permettent de cracher leur venin dans mon dos. - C'est le frère de Masaki-kun, là-bas ? - Non ! Rit-elle. C'est Tomohisa-kun, il habite à côté de chez nous, j'ai proposé à sa maman, qui avait un empêchement, de l'amener. - So ka...Mais il a des frères et soeurs ? Vous venez de dire que vous aviez DES enfants.
Nouvel éclat de rire de la part des deux parents en face de moi cette fois-ci. Aiba-san recule ensuite sa chaise de sous la table, me laissant voir son ventre arborant une belle forme arrondie.
- C'est pour dans deux mois, Masaki va avoir un petit frère. - O...omedetou ! Fais-je un peu rouge au niveau des joues. - Comme Rinko-san et moi sommes un peu rejetés du reste des parents, on est devenus de bons amis. J'espère qu'on s'entendra bien tous les trois.
Une petite joie s'empare de moi et je pense pouvoir affirmer que j'ai en face de moi deux nouveaux amis précieux. Ça ne m'était plus arrivé depuis ma rencontre avec Jun. Après ma séparation avec Kazu, j'avais rompu tout contact avec nos anciens amis.
Nous discutons encore un moment durant lequel nous faisons plus ample connaissance en parlant de nos vies respectives, puis la fête bat son plein jusqu'au soir. Vers 18h Rinko-san (car oui, j'ai fini par laisser tomber le nom de famille avec elle) quitte l'appartement avec les deux garçons. Setsuna et Satoe se sont endormies sur le tapis du salon au milieu de leurs dessins. C'est donc après les avoir portées avec Sakurai-san jusque sur le canapé que je me suis proposé pour l'aider à ranger. Une heure plus tard, nous lavons la vaisselle qui a servi lors du goûter. Lui lave, moi j'essuie. Il jette alors un oeil vers le salon et sourit en voyant que les petites dorment toujours.
- Elles sont épuisées. - C'est bien la première fois que Satoe s'endort si tôt et si vite. - Elles ont été surexcitées toute la semaine, c'est compréhensible. Dites-moi, ce...Jun-kun dont Satoe a parlé, c'est l'ami que vous hébergez, c'est ça ? - C'est ça. - Elle n'est pas trop jalouse que vous ayez retrouvé quelqu'un d'autre que son père ?
À ces mots, je manque de lâcher l'assiette qu'il vient de me tendre. Alors comme ça il croit que je sors avec Jun ?
- Jun-kun n'est qu'un ami. Il vient de mettre fin à une relation et il n'avait nulle part où aller ensuite. - Oh, vraiment ? Je suis désolé, j'ai mal interprété !
Il est sincère mais je décèle quelque chose dans le ton de sa voix. Du...soulagement ?
- Vous comptez retrouver quelqu'un ? - Je ne sais pas, peut-être. Si ça arrive... Je réponds.
Ensuite comme ma langue n'as définitivement pas envie de rester dans ma poche aujourd'hui, je lui retourne la question du tac au tac. Il rit.
- Avec mon travail et Setsuna en plus, je n'ai plus été impliqué dans une relation amoureuse depuis sa naissance. Et je ne sais pas non plus si j'en ai envie à vrai dire.
J'acquiesce et nous continuons notre vaisselle. Quelqu'un sonne alors à la porte. Sakurai s'en va ouvrir et je reste dans la cuisine à attendre. Seulement, la voix du salaryman et une autre d'origine féminine me parviennent à travers le mur qui sépare la cuisine du hall d'entrée.
- Qu'est-ce que tu fais là ? - Je viens de finir le boulot, j'ai apporté un cadeau à la petite. - Je lui donnerai, elle dort et ce n'est pas ton samedi. - C'est l'anniversaire de ma fille, j'ai bien le droit de la voir quelques minutes, non? - Demande ça au juge. - Arrête avec ça. On peut bien faire une exception. - On se sent maternelle maintenant ? - Ne commence pas ! - C'est toi qui a décrété que tu ne voulais pas d'elle le jour-même où tu m'as dit que tu étais enceinte ! - J'avais une carrière qui grimpait en flèche et ma grossesse a tout gâché ! - Pardon, madame je pose en couverture de tous les magazines et je dors dans une ville différente chaque nuit ! - Qu'est-ce que tu peux être profondément con ! J'ai bien fait de ne jamais t'épouser ! - Et moi donc ! Rentre chez toi, j'ai un invité qui attend. - Je croyais que Setsuna serait toujours ta priorité. - Et ça n'a pas changé, arrête tes délires et vas-t'en maintenant. - Toujours aussi aimable à ce que je vois.
Quelques secondes plus tard, la porte d'entrée se referme. Le fait d'avoir entendu toute la conversation me gêne énormément, j'ai l'impression de les avoir espionné. La conscience peu tranquille, je sursaute lorsque le maître de maison réapparaît, visiblement contrarié, pose un paquet emballé sur la table du salon et revient vers moi pour poursuivre la vaisselle.
- Excusez-moi, c'était Maya, mon ex, elle avait un cadeau pour Setsuna mais comme elle dormait je lui ai dit que je le lui donnerai de sa part.
Il reprends son éponge et replonge les mains dans l'eau savonneuse pour piocher une assiette qu'il récure d'un air absent. Il ne sait pas que j'ai tout entendu.
Nous venons à bout de notre tâche une dizaine de minutes plus tard. Satoe sur le dos, je quitte l'appartement des Sakurai non sans le remercier pour son hospitalité. Une fois dehors, je me dirige vers chez moi, à pied, ce n'est pas loin. Mais une voix vaguement familière m'arrête soudainement.
- Hey ! Vous, là !
Je me retourne et fais face à une très belle jeune femme appuyée contre une voiture garée dans la rue, les bras croisés sur la poitrine et le regard presque foudroyant.
- C'était vous l'invité de Sho? - Euh...oui...mais.
Elle se rapproche de moi d'un pas menaçant en plissant les yeux.
- Vous avez un enfant aussi, pas étonnant que vous sortiez ensemble. - Quoi ? Non ! On n'est pas ensemble ! J'ai accompagné Satoe-chan à l'anniversaire de son amie, c'est tout.
Elle soupire en levant les yeux au ciel.
- Excusez-moi. Je suis un peu parano, Shimada Maya, la mère de Setsuna. - Ohno Satoshi. - C'est votre fille ? - Non, c'est la fille...d'un ami décédé. - Je peux vous raccompagner quelque part ? Vous n'allez pas porter la petite sur votre dos tout le long du chemin. - Je ne voudrais pas m'imposer.
Elle ne m'écoute pas et ouvre sa portière arrière.
- Montez. - Vous êtes sûre ? - Vous trouvez que j'ai une tête de psychopathe tueuse?
Je ne répond pas et accepte silencieusement la proposition en passant sur le siège arrière avec Satoe. J'indique mon adresse à Maya et elle démarre. Le trajet commence dans le silence puis c'est elle qui reprend la parole.
- Vous êtes ami avec Sho ? - Je crois qu'on peut le dire. Je ne le connais que depuis quelques semaines. - Il vous a déjà parlé de moi ? - Dans les grandes lignes. - hum.
Nouveau silence pesant pendant quelques minutes avant que le mannequin soupire arrivée à un feu rouge.
- Dites, vous pensez que je suis une mauvaise mère?
Pourquoi me demande-t-elle ça? Je n'ai pas beaucoup d'expérience parentale et je ne sais d'elle que ce que Sakurai m'a raconté.
- Je ne vous connais même pas. - Sho raconte toujours l'histoire classique. La femme sans coeur qui a renié son bébé en bloc et qui a envoyé son petit-copain sur les roses pour sa carrière. - ...
Nouveau soupir de Maya.
- En fait, Sho et moi on était heureux ensemble, avant. On venait de démarrer nos carrières tous les deux, on s'est installés ensemble assez vite. Mais je suis tombée enceinte à un mauvais moment, c'est vrai, j'allais signer un gros contrat et j'allais devoir tout annuler mais puisque Sho était avec moi et que je l'aimais j'étais sûre d'être capable d'élever le bébé avec lui. Seulement, le jour où j'allais lui annoncer, il m'a avoué qu'il ne m'aimait plus, qu'il avait rencontré un homme et qu'il voulait qu'on se sépare. Alors mes émotions ont pris le dessus. Toute seule, avec mon métier, je n'aurais pas pu assumer un enfant. J'ai paniqué. Je lui ai dit que je voulais avorter à cause de mon contrat, que je le détestait, que tout était de sa faute, que je ne voulais pas du bébé et il m'a dissuadée de l'abandonner. Il est resté avec moi tout au long de ma grossesse et j'ai ensuite préféré lui laisser la garde de Setsuna, elle est plus heureuse avec lui et même lui a plus de temps à lui accorder que moi.
Je ne sais que penser de la version de Maya. Mais si elle dit vrai, je la plains un peu. En fin de compte, ce n'est qu'une jeune femme au coeur brisé qui a laissé ses émotions la submerger et qui semble le regretter amèrement aujourd'hui.
- Je n'ai droit qu'à un samedi sur deux et c'est le seul moment où j'ai un peu de congés à passer avec Setsuna. Je n'ai jamais avoué la vérité à son père. - Vous devriez. - Quoi ? - C'est ridicule, si vous lui parlez de votre mal-être de l'époque, je suis sûr qu'il comprendra. Sakurai-san est quelqu'un d'intelligent et de gentil.
La jeune femme laisse échapper un petit rire.
- C'est drôle, c'est tout ce que j'aimais chez lui. Je vous remercie de votre avis mais je vais m'en tenir à la situation actuelle. Je ne veux pas me faire jeter une nouvelle fois. Je ne sais même pas pourquoi je vous raconte tout ça.
Quelques mètres plus loin, elle se gare et je reconnais la façade de mon immeuble. Je la remercie poliment et quitte le véhicule, Satoe toujours endormie dans les bras.
*****
- Pfiouuuu...fais-je en me laissant tomber sur une chaise à la cuisine après avoir installé la petite dans mon lit. - Tu l'as déjà mise au lit? Et le dîner alors ? - Jun, elle est crevée et elle s'est gavée de gâteau, elle survivra jusqu'à demain matin. - Comme tu veux, c'est pas moi son tuteur.
Je lève les yeux au ciel alors qu'une délicieuse odeur émane de la cuisine.
- Qu'est-ce que tu fais ? - Des pâtes carbonara. - Ume naaa... - Je vois que ça te plaît, si tu me disais comment c'était chez Sakurai-san ? - Qu'est-ce que tu crois qu'il s'est passé au juste ? C'était un gouter d'anniversaire avec des gamins de 5 ans, en plus on était trois parents. Il y avait la maman d'un ami de Satoe, Aiba-san. - Shit... - Arrête de jurer... - T'as loupé une chance de tenter un rapprochement avec Sakurai-san ! Chantonne mon ami. - Je ne suis pas amoureux de lui et vice-versa ! - Ah, oui, s'il a une fille c'est probablement parce qu'il aime les femmes.
Les paroles de Maya me reviennent alors instantanément à l'esprit : "...il avait rencontré un homme et il voulait qu'on se sépare..." Ma bouche forme un "o" d'exclamation, je n'avais même pas imprimé qu'il était attiré par les hommes.
- À vrai dire...peut-être bien qu'il aime les hommes... - Il te l'a dit ? - Son ex me l'a dit, la mère de sa fille. - Ne me dis pas qu'il l'a larguée pour un mec ? - Apparemment si. - Ouch. Ça a dû faire mal. - Ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça.
Jun, qui venait de sortir deux assiettes pour servir le repas, lève les yeux dans ma direction et se rend visiblement compte de sa bourde car il se confond de suite en excuses avec un sourire gêné.
- Mais ton cas est différent, ton ex n'a pas eu vraiment le choix. Sakurai, lui, c'était de l'amour. - Hum, seulement je crois que ça n'a pas dû marcher, il s'est consacré presque entièrement à sa fille et son travail.
Mon ami dépose une assiette devant moi et une autre en face avant de s'asseoir à table. Il prend ensuite une grosse bouchée de spaghettis qu'il mâche lentement.
- Mais puisque toi aussi tu as un enfant, t'as sûrement une chance avec lui. - Il n'a pas envie de se remettre avec quelqu'un pour le moment et je ne suis pas amoureux de lui. - Il t'en dit bien beaucoup pourtant. - On est amis, c'est tout. - Ok, soupire-t-il. Au fait comment t'as rencontré la mère de sa fille ? - Elle est passée en début de soirée, je les ai entendus se disputer d'ailleurs, et elle m'attendais en bas visiblement. - Elle est pas nette cette nana. - Elle a cru que je sortais avec Sho-san. - Tu l'appelles Sho-san, maintenant ? - On a beaucoup discuté tout à l'heure et on est un petit peu plus familiers entre nous.
Jun lève les yeux au ciel et se replonge dans son assiette de pâtes sans ajouter le moindre mot. Je sais à quoi il pense mais je ne suis pas intéressé par Sho... Attendez, je viens de l'appeler Sho ? Sans honorifique ? Non, non, non et non, ça n'a rien à voir c'est mon nouvel ami, c'est tout. Puis il a sa fille et j'ai Satoe, il est très occupé et je me remets seulement de Kazu, on ne va pas... Mais pourquoi argumenter mentalement ainsi alors ?!
- Ça va ? - Hein ? Fais-je en sursautant lorsque Jun m'adresse la parole. Ah, oui. Je pensais à ce que j'allais faire faire aux élèves à partir de lundi. - Je vois. Tu semblais en grande réflexion. - T'inquiète. Et je ne suis pas amoureux de Sho-san ! J'ajoute.
*****
- Obaa-chan ! S'écrie Satoe lorsque sa grand-mère nous ouvre la porte d'entrée. - Konnichiwa Satoe-chan, comment ça va ? - Suuuper bien ! - Venez, j'ai acheté un gâteau pour cet après-midi.
Après m'avoir fait un petit clin d'oeil, Ninomiya-san s'écarte du passage pour nous laisser entrer. Au salon, Satoe se précipite vers le portrait de son père pour lui raconter toute sa semaine, tandis que je me contente de m'asseoir à table. Suite à ma discussion avec la mère de Kazu l'autre jour à l'hôpital, j'ai décidé de me rendre chez elle tous les dimanches après-midi, ce qui ravit Satoe et sans doute sa grand-mère.
Ninomiya-san apporte le gateau et repart pour aller chercher du thé. La petite est revenue près de moi à la seconde où sa grand-mère a posé le gâteau aux fraises sur la table et le fixe avec appétit. Amusé, je ris calmement ce qui m'oblige à me racler la gorge juste après.
- Il ne va pas s'en aller, tu sais. - Il a l'air trop bon...
Bon, premier point qui la différencie de son père. Kazu n'étais pas spécialement gourmand. Sa mère revient avec le thé et un jus d'orange pour Satoe et bientôt nous profitons tous les trois de la pâtisserie.
- Alors qu'est-ce que vous avez fait de votre semaine tous les deux ? - J'ai été à l'anniversaire de Setsuna-chan ! - C'est vrai ? Et tu t'es bien amusée ? - Hum ! Y avait du gâteau aussi et plein de trucs à manger ! - Satoshi-kun est venu avec toi ? - Ouais. Répond la fillette la bouche pleine de gâteau. Il est resté pour parler avec le papa de Setsuna-chan et la maman de Masaki-kun. Tu sais que la maman de Masaki-kun elle va avoir un bébé ? Même que c'est un garçon et... - Doucement, doucement, avale avant de parler...l'interrompit Ninomiya-san.
Nous rions tous les deux en voyant Satoe déglutir et boire une grande gorgée de jus d'orange pour faire passer le tout.
- Y avait Tomohisa-kun aussi. - C'est bien, ça et toi Satoshi-kun tu as pu t'intégrer au milieu des parents ? - On est un peu rejetés par les autres mais je m'entends bien avec Aiba-san et Sakurai-san. - Tant mieux, je comprends que ce ne soit pas très évident, les parents d'élèves sont plutôt hautains dès qu'on sort de leurs normes de nos jours.
Mon nez me chatouille soudainement et j'éternue bruyamment deux fois de suite. Satoe éclate de rire.
- T'es trop drôle Satoshi-kun. - Daijoubu ? Me demande Ninomiya-san. - Ça va aller. Dis-je en sortant un mouchoir de ma poche.
Maintenant que j'y pense c'est vrai que j'ai la gorge un peu enrouée depuis ce matin. Pitié que je ne sois pas malade...
- On a tendance à tomber malade un peu plus souvent avec un enfant. Je me rappelle que j'attrapais régulièrement les virus qui traînaient à l'école de Kazu quand il était petit.
Voilà qui est rassurant pour moi.
- Mais ce n'est sûrement rien. Je me fais probablement des idées. - J'espère, je déteste être malade. - Crois-moi, c'est encore pire quand ça tombe sur ton enfant. Quand Kazu était petit, c'était très pénible, cet enfant était constamment enrhumé parce qu'il refusait de se couvrir correctement, haha ! Il a toujours été incroyablement têtu !
Ninomiya-san ne rit que brièvement et son visage se fait triste alors qu'un soupir s'échappe d'entre ses lèvres. Son fils lui manque, bien évidemment. Je n'ai fait partie de sa vie que quelques années, ma tristesse n'est rien en comparaison de celle de sa mère qui l'a vu grandir. Son regard passe de son portrait sur le petit autel dans le salon à Satoe et elle sourit à nouveau. La petite quand à elle, nous regarde sans comprendre réellement la raison de ce silence.
- Doushita ? Demande-t-elle. - Rien ma puce, tu n'as plus faim?
Je remarque en effet qu'il reste dans l'assiette de la petite une bonne moitié de la part de gâteau qu'on lui a servie plus tôt. Elle secoue la tête en guise de réponse.
- Dans ce cas, on se partage ce qui reste, Satoshi-kun? - Volontiers. Dis-je avec un sourire. - Je vois que tu es toujours un bon mangeur !
Je rougis un peu, c'est vrai que je suis gourmand. Après ce gouter chez la mère de Kazunari, celle-ci me donne une part de gâteau pour Jun et nous repartons chez nous.
La soirée se déroule comme tous les jours entre le dîner, le bain et le coucher de Satoe. Une fois seuls, Jun et moi regardons un peu la télé avant d'aller dormir. Ce n'est alors qu'en plein milieu de la nuit, vers 3 heures du matin selon mon réveil, que je me réveille en sueur, avec un mal de gorge carabiné ainsi qu'une quinte de toux tonitruante et que je me rends à l'évidence: je ne pourrai pas aller au lycée demain. "Et merde !" Je jure mentalement avant de me remettre à tousser.
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| | | magipink26 Sempai
Messages : 199 Date d'inscription : 03/10/2015 Age : 25 Localisation : Vaucluse Emploi/loisirs : Chef de MagiP Fansub Humeur : Toujours tranquille ;)
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Ven 13 Oct - 10:16 | |
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| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 14 Oct - 2:17 | |
| Hein... comment...hein... attendre ? Eh voilà je suis prise au piège. J'ai beaucoup aimé ces 10 premiers chapitres, mais j'ai aussi pleuré et reniflé et été attendrie. Vous leur faites vivre des trucs vraiment pas faciles les pauvres lol. Bon sinon je m'attendais a un Ohno/Jun mais là on tend vraiment vers le Ohno/Sho. Il faut pas le laisser tout seul le pauvre Bon évidement j'attend la suite avec impatience, vraiment bravo | |
| | | Ann-Liz Sempai
Messages : 89 Date d'inscription : 22/09/2013 Age : 44 Localisation : Près de ceux que j'aime Emploi/loisirs : lire/écrire/chanter et plus encore Humeur : Il pleut, il mouille c'est la fête à la grenouille... et je suis un poisson!!!
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 21 Oct - 18:20 | |
| Merci pour cette fic. J'ai bien envie de lire la suite. A bientôt | |
| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Dim 22 Oct - 8:14 | |
| Merci pour vos gentils commentaires :onegai: je vais essayer de vous poster la suite le plus vite possible ^^ | |
| | | Cat85 Sempai
Messages : 39 Date d'inscription : 29/10/2017 Age : 30 Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Lun 30 Oct - 0:00 | |
| J'ai tout lu d'une traite et j'ai bien failli pleurer plus d'une fois | |
| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Ven 3 Nov - 23:26 | |
| Hello ! Me revoici avec le nouveau chapitre ^^ Encore merci pour vos commentaires et surtout bonne lecture - Spoiler:
Chapitre 11.
- 38,4. Annonce Jun en regardant le thermomètre qu'il venait de retirer de ma bouche.
Mon ami soupire ensuite et me plaque un patch refroidissant sur le front avant de me faire avaler un bout de toast et un cachet pour la fièvre. Cela faisait longtemps que je n'avais plus été allongé dans mon propre lit mais mon ami a insisté pour que je m'y installe puisque j'étais malade.
- Bon, toi tu restes là. J'ai une heure de libre après la pause de midi, je reviendrai te faire à manger correctement. - Et... Satoe-chan... Fais-je - T'inquiète pas pour ça, je lui ai fait son déjeuner et je vais l'amener à l'école. Tu crois vraiment que tu peux sortir de ce lit dans ton état ?
Seul un bruit rauque s'échappe de ma bouche, provoquant une quinte de toux à réveiller les morts.
- C'est bien ce que je pensais. Je te laisse une grande bouteille d'eau ici. À plus tard, petit malade. Dit-il avec un sourire en coin en me laissant seul dans la pénombre de la chambre.
Le mal de tête me martèle le crâne, ma gorge me brûle et j'ai abominablement chaud sous ma couette mais une fois hors de celle-ci, mon corps gèle instantanément. Je déteste être malade. Hors de la chambre, j'entend Jun et Satoe discuter entre eux puis quitter l'appartement. Je suis seul. Mes yeux fixent le plafond, lui trouvant un soudain intérêt, mais finissent par se fermer pour replonger dans le sommeil.
*****
Il fait noir tout autour de moi mais je distingue une silhouette familière au loin devant moi.
- Eh oh ! Je crie dans l'espoir de voir la personne se retourner.
Aucun effet. Je décide donc de me rapprocher mais plus j'avance plus la silhouette recule. J'accélère. Encore et encore et encore si bien qu'elle n'est plus qu'à quelques mètres devant moi et une fois arrivé à sa hauteur, je pose ma main sur son épaule et il se retourne avec un sourire que je ne pourrai jamais oublier.
- Kazu ? - Yo Satoyan ! - Mais...mais...tu es... - Mort, je sais. On est dans un rêve, gros malin ! Dit-il en m'ébouriffant les cheveux.
Ce geste me semble pourtant si vrai.
- Il fait sombre, ici. Dit Kazu.
Mon ancien amant claque des doigts et instantanément, nous nous retrouvons dans le salon de notre ancien appartement. Il va ensuite s'installer sur le canapé tout en continuant de m'observer en souriant.
- Assieds-toi, Satoyan.
J'obéis, apréhendant la tournure que ce rêve allait prendre. Assis à côté de lui, étrangement, je pouvais sentir sa chaleur. Mais le plus effrayant fut lorsqu'il passa sa main dans mes cheveux.
- Tes cheveux ont poussé. Dit-il. - Fatalement, depuis toutes ses années. - Gomen. - C'est pas ta faute, tu as pris tes responsabilités. Tu as une fille géniale, Kazu.
Il acquiesce silencieusement.
- Je peux t'embrasser ? - Hein ? Euh...oui...
Kazu s'approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes dans un baiser bref. Me faisant replonger au milieu des années de bonheur intenses que j'ai vécues avec lui.
- Tu me manques. Dit-il. - C'est plutôt moi qui devrait te dire ça. - Je m'en veux énormément. - Arrête de dire ça. - Je n'aurais pas dû prendre le volant. - Quoi ? De quoi tu me parles ?
Mais ma question reste sans réponse et il disparaît de même que mon rêve entier pour laisser place à la couleur du plafond au dessus de ma tête.
*****
Grâce aux médicaments, je me sens un peu mieux et retrouve la force de me lever. Je décide donc de sortir du lit pour aller chercher le journal de Kazu dans sa sacoche sur ma commode dans l'idée de trouver des réponses à sa dernière phrase bizarre. Bien sûr, je garde en tête que ce n'était qu'un rêve provoqué par la fièvre mais on ne sait jamais. Le problème, c'est que la sacoche est vide.
- eh ? Fais-je silencieusement avant de tousser à nouveau.
J'étais pourtant sûr de l'avoir rangé là. Mais pour l'heure, je suis frigorifié et je n'ai pas plus envie que ça de retourner tout mon appartement, c'est pourquoi je retourne dans mon lit me mettre au chaud sous la couette.
Jun rentre deux petites heures plus tard et pénètre directement dans ma chambre.
- Hey, ça a l'air d'aller mieux. Dit-il.
Ses joues sont un peu rouges et un petit sourire benêt ne quitte pas son visage depuis qu'il est entré. Il s'est passé quelque chose ou bien il a rencontré quelqu'un. Je penche plutôt pour la seconde option.
- Y a un nouveau prof au lycée ? Je demande alors qu'il pose sa main sur mon front. - Non pourquoi ? - T'as l'air tout joyeux. Comme si t'avais flashé sur quelqu'un. - N'importe quoi, dit-il avec un petit rire gêné en me plaquant un nouveau patch sur le front. Je vais te faire de la soupe, j'ai pris des légumes sur le chemin.
Et il quitte la pièce, fuyant la conversation. Je lève les yeux au ciel et renifle un peu. Ma main s'empare ensuite d'un mouchoir dans la boîte sur ma table de chevet et entreprend la vidange de mon nez puis un raclage de ma gorge avant de me recoucher avec mon téléphone. Captivé par l'une de mes applications, je sursaute lorsque Jun revient dans la chambre avec un bol de soupe et d'autres cachets pour la fièvre, le tout est disposé sur un plateau qu'il installe sur mes genoux.
- C'est Ikuta-sensei. - De quoi ? - Qui me fait cet effet-là.
Je manque de recracher ma cuillerée de soupe en entendant les propos de mon ami.
- T'es amoureux de l'instit' de Satoe-chan ?! - Je sais, c'est stupide, je l'ai juste vu 5 minutes. Mais...je sais pas...quand je l'ai vu, mon coeur s'est accéléré tout seul, j'ai eu chaud, j'ai pas arrêté de bégayer et son sourire bon dieu, ça a fini de m'achever. Arrête de rire ! - Mais c'est trop mignon ! T'as eu un coup de foudre, Jun ! Exactement comme quand j'ai rencontré Kazu. - Je peux pas faire grand-chose... - Bien sûr que si, t'as qu'à lui proposer un dîner. - Et si on est pas du même bord ? T'y a pensé ? - Mouais... Fais-je avant de tousser. - Le problème c'est que j'arrive pas à me le sortir de la tête, ce mec m'obsède. - Tente le dîner et au pire...t'auras un bon ami. - T'es de bon conseil pour quelqu'un qui n'a pas envie de retrouver quelqu'un. - J'ai été amoureux, c'est tout. À l'époque j'aurais aimé que quelqu'un me dise ce genre de choses, si Kazu n'avait pas pris les devants, je crois que je serais toujours puceau. - Je me passerai des détails, merci. Et prends tes médocs, j'ai l'impression que c'est la fièvre qui te fait dire n'importe quoi.
J'obéis en avalant les cachets avec une rasade d'eau. Le journal de Kazu traverse alors mon esprit.
- Jun? Fais-je alors qu'il reprend mon plateau et se prépare à aller faire la vaisselle. - Hum? - T'aurais pas vu le journal de Kazu ? Je ne le trouve plus. - Non, désolé. - Ce n'est rien.
Je me recouche, perplexe. J'ignore où j'aurais bien pu égarer ce carnet, je ne le sors pas souvent de l'appartement pourtant... Enfin, tant pis. Je le chercherai correctement quand je ne serai plus malade. Tout ce dont j'ai envie pour le moment c'est de me rendormir quelques heures. Je ferme les yeux. Quelques temps plus tard, Jun revient dans la chambre mais la quitte aussitôt, probablement parce qu'il ne veut pas me déranger. J'entends ensuite très vaguement la porte d'entrée se refermer avant de replonger tout à fait dans mes rêves.
*****
Kazu est à nouveau près de moi mais pas seulement, Sho-san est là aussi. Ils me tournent le dos mais je ne peux pas les rejoindre, mes jambes refusent de bouger et ma voix de leur parvenir.
- Pas de changement ? Demande Sakurai.
Kazu secoue la tête.
- Tu manques à Satoe, Nino. Elle a encore besoin de toi, souviens t'en. - Je sais tout ça ! Satoshi aussi a besoin de moi ! Si je pouvais faire quelque chose, je le ferais tout de suite mais c'est impossible...
Sho-san soupire et pose sa main sur l'épaule de mon amant. Pourquoi ont-ils l'air de se connaître ?
- Je sais.
Je n'ai pas le temps de me poser la moindre question que l'obscurité m'enveloppe à nouveau et je me retrouve devant le grillage d'un terrain de baseball. Kazu est là, à la place du batteur. Je devrais être dans les gradins avec les autres spectateurs mais il a besoin de moi, je suis son porte-bonheur. Je me souviens de ce match. Un match inter-universités. Le pitcher lance la balle, Kazu se concentre une demi-seconde, anticipe le mouvement du projectile et frappe un homerun spectaculaire. Il cours de base en base sous les acclamations des supporters mais seules les miennes lui parviennent, je le sais. Il continue sa course et termine le tour du terrain. Ses coéquipiers se jettent sur lui et à l'instant où mon regard croise le sien, je peux le voir rayonner comme jamais. Il arrive finalement près de moi en courant et m'embrasse avec passion, se fichant pertinemment des gens autour de nous.
- C'est grâce à toi, je t'aime, Satoshi. Murmure-t-il.
Il m'enlace. Sa chaleur se diffuse dans tout mon corps et me fait du bien. Mais je sais que ce n'est qu'un rêve...
*****
La porte s'ouvre tout doucement. J'ouvre les yeux. C'est Satoe qui entre et s'agenouille à côté de mon lit. Je lui souris.
- Tu vas mieux Satoshi-kun ? - Hum. Ça va mieux. Comment c'était à l'école ? - C'était chouette ! Tu sais quoi ? Jun-kun il était tout bizarre devant Ikuta-sensei. - Bizarre comment ? - Il était tout rouge et il parlait pas bien puis il faisait un drôle de sourire. - Je vois, je vois. Dis-je en m'efforçant de ne pas rire. - Là il est assis sur le canapé et il bouge plus, même qu'il est toujours tout rouge.
Aïe. Est-ce que mon ami ce serait fait remballé ? J'écarte la couette et me lève. Titubant un peu, je me dirige vers la porte.
- Satoshi-kun, t'es malade, tu restes pas au lit ? - Je vais mieux, Satoe-chan, je dois parler tout seul avec Jun-kun d'accord ? Fais-je de ma voix enrouée.
En effet, lorsque je sors de la chambre c'est une tomate écarlate au visage de Jun qui est immobile sur le canapé. Je m'installe alors près de lui pour connaître les raisons d'un tel état.
- Tu t'es fait remballer ?
Il secoue la tête de droite à gauche.
- Quoi ? Tu lui a pas demandé ? - Si... - Ben alors ? - Il a dit oui... - Mais c'est génial ! Ça veut dire que t'as une chance avec lui ! - Pourquoi tu m'as obligé à faire ça ?! Lance-t-il tout à coup. - Mais...je ne comprends pas... - Oh mon dieu ! Il a dit oui, ça me fiche encore plus mal à l'estomac ! - C'est l'amour ça... - Raaah la ferme !
Un frisson me parcourt l'échine. Je fait marche arrière pour retourner dans ma chambre en retenant tant bien que mal mon rire. Ce n'est qu'une fois la porte fermée et moi recouché sous les draps pendant que Satoe regarde un livre d'image que je ris enfin, tellement mon meilleur ami est adorable. Mais cela n'est que de courte durée avant que je me remette à tousser comme un enragé alors que j'entends Jun crier : "bien fait pour toi !" à travers la porte fermée.
*****
Je suis dans la rue, immobile. Il neige et les magasins aux alentours ont affiché leur plus belle décoration de Noël. Sur le trottoir d'en face, j'aperçois Kazu qui marche avec un gros sac en bandoulière, un sac à dos et un drôle de paquet serré contre sa poitrine. Il se presse et je le suis à bonne distance jusqu'à l'appartement dans lequel il rentre. Je sonne. Il vient m'ouvrir mais son regard affiche un mélange de surprise et de terreur.
- Sa...Satoshi...qu'est-ce que tu fais là ? - Je t'ai enfin retrouvé, Kazu, s'il te plaît, laisse-moi te parler... - On n'est plus ensemble, laisse-moi maintenant...dit-il en refermant la porte.
Je la retiens fermement et lui fait lâcher prise.
- Je ne peux pas vivre sans toi, Kazu. Reviens auprès de moi ! Je...je changerai s'il le faut ! Dis-moi et je le ferai ! - C'est impossible...je suis désolé...
Il tente à nouveau de refermer la porte. J'entends à sa voix qu'il se retient de pleurer, ce qui fait tomber un poids au creux de ma poitrine.
- Vas-t'en, elle va finir par t'entendre... - Tu vis avec quelqu'un d'autre ? - Oui...enfin non...je...
La rage s'empare de moi et sans en avoir entendu davantage, je repousse la porte et pénètre dans l'appartement, passe le couloir pendant que Kazu essaye de m'en empêcher et arrive enfin au salon. Ce que je vois fait alors redescendre la colère en moi pour la remplacer par une incompréhension totale. La pièce est remplie de jouets, de petits vêtements roses ou ornés d'animaux et des bavoirs sont empilés dans une manne à linge sur la table basse à côté d'un biberon à moitié vide orné de grenouilles et enfin, dans un parc au fond de la pièce, un petit bout aux yeux sombres et aux joues roses me fixe la bouche ouverte.
- Hein ? - C'est une longue histoire. Dit simplement Kazunari en me devançant pour aller prendre le bébé qui s'est mis à gazouiller à sa simple vue.
Il s'empare d'une tétine dans le gros sac de tout à l'heure, maintenant posé sur le canapé, et la lui tend avant de l'embrasser sur le front.
- Satoshi, je te présente Satoe, ma fille.
*****
Je me réveille en sursaut. Qu'est-ce que c'était que ce rêve ? Et pourquoi me paraît-il si réel ? C'est impossible, je n'ai jamais revu Kazu et je n'ai connu Satoe qu'il y a presque deux mois. Mon réveil affiche 3h. Pourquoi chercher une explication rationnelle à un rêve banal ? Je ne sais pas pourquoi je m'inquiète, en fait. Ma gorge est sèche, je sors donc du lit sur la pointe des pieds sans réveiller Jun et Satoe et me rends dans la cuisine pour me servir à boire au robinet et me recoucher. Ma main effleure mon front. Il est encore un peu chaud, c'est vrai. C'est probablement à cause de la fièvre que j'ai fait tous ces rêves aujourd'hui. J'observe mon ami et Satoe dormir un instant et me demande l'espace d'une minute si ce camping improvisé va encore durer longtemps. Peut-être que je devrais déménager maintenant que j'ai Satoe, elle va grandir, elle aura besoin de son propre espace et j'espère que Jun ne va pas rester éternellement chez moi. J'imagine brièvement mon ami devenir une petite femme au foyer et m'accueillir tous les jour en tablier pendant qu'il prépare le repas mais le sommeil ne tarde pas à alourdir à nouveau mes paupières et je me rendors, enroulé dans la chaleur et la douceur de mes couvertures.
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| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 4 Nov - 15:20 | |
| Trop bien merci bcp vivement la suite | |
| | | Cat85 Sempai
Messages : 39 Date d'inscription : 29/10/2017 Age : 30 Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Lun 6 Nov - 18:59 | |
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| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Ven 29 Déc - 0:40 | |
| Hello~ Voici le chapitre 12 ! Merci à vous de me suivre et j'espère qu'il vous plaira tout autant ^^ Dozo~ - Spoiler:
Chapitre 12
Jun est à nouveau parti travailler seul aujourd'hui. Ma fièvre est remontée un peu ce matin alors je suis à nouveau enseveli sous ma couette et assommé par les médicaments. Le silence de l'appartement me berce et m'apaise alors que j'ai l'impression que des dizaines de marteaux frappent l'intérieur de mon crâne.
"Satoshi, je suis seul..."
Je sursaute, croyant entendre la voix de Kazu, mais le silence m'entoure pourtant bel et bien. Je referme les yeux. J'ai dû rêver. Le sommeil s'empare d'ailleurs rapidement de moi.
"S'il te plaît, reviens-moi..." Entends-je encore dans mon esprit avant de sombrer.
*****
- Voilà, tu connais toute l'histoire. Dit kazu en face de moi, tenant Satoe contre lui. - Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? - Je ne savais pas comment tu allais réagir. Je ne voulais pas ce qui est arrivé mais j'aime Satoe de tout mon être. Elle passe avant toi, désormais. - Je comprends parfaitement et elle ne change rien pour moi, je t'aime et je suis prêt à l'élever avec toi, puisqu'elle est là. - Ce n'est pas si facile, tu sais. Il ne suffit pas d'aimer les enfants pour pouvoir les élever et si tu la vois comme un vulgaire accessoire que tu dois te coltiner pour rester auprès de moi, il est hors de question que l'on se remette ensemble.
La petite me fixe, son poing dans sa bouche pendant que mon ancien amant la berce. Elle est si jolie, tout le portrait de Kazu. Elle me sourit et son père l'imite discrètement en passant sa main dans ses fins cheveux sombres. Avant qu'il ne se rappelle visiblement de quelque chose.
- Je suis désolé, tu veux du thé? Je ne t'en ai même pas proposé. - Hum...
Il se lève mais comme il tient toujours la petite dans ses bras, il me fixe l'air inquiet à l'idée de me la donner quelques minutes.
- Je peux te la tenir si tu veux. - Je ne sais pas si c'est une bonne idée. - Tu as vraiment si peu confiance en moi ?
Il ne répond pas et fait le tour de la pièce pour déposer la petite dans mes bras.
- Ne la laisse pas tomber, fait attention ! - Ne t'inquiète pas...
Satoe me jette un regard curieux alors qu'elle est placée entre mes bras mais elle ne bronche pas plus que ça et continue ses babillages pendant que Kazu s'active en cuisine tout en jetant un oeil sur moi régulièrement. Lorsqu'il revient, il nous sert le thé et vient reprendre la petite. C'était sans compter le fait qu'elle s'agrippe maintenant fermement à mon pull. Je vois la mâchoire de son père se serrer et il retire gentiment ses petits doigts pour l'amener enfin à lui et s'asseoir en face de moi.
- Je suis étonné, d'habitude elle n'aime pas les étrangers. - Ma tête doit bien lui revenir.
Il se mord la lèvre inférieure et ses bras serrent un peu plus le bébé contre lui dans un geste purement protecteur.
- De quoi as-tu peur Kazu ? - Hein ? Je n'ai peur de rien. S'il te plaît, bois ton thé et rentre chez toi, on sera beaucoup mieux l'un sans l'autre. - Tu es sûr ? - Oui, tu trouveras sans doute mieux qu'un père célibataire et son bébé, quelqu'un qui pourra te rendre heureux et t'apporter ce que tu veux dans la vie. - Une bonne fois pour toutes, c'est toi que j'aime ! C'est avec toi que je veux être, avec vous ! Satoe est juste...une partie de toi que je suis prêt à aimer aussi ! D'accord, je ne sais pas m'en occuper mais je serais ravi que tu m'apprennes !
Il ne dit rien pendant un long moment où il me fixe dans le blanc des yeux, sa lèvre inférieure tremble et ses yeux sont humides. Puis tout à coup, sans crier gare, il contourne à nouveau la table et colle ses lèvres aux miennes.
- Comment est-ce que tu fais pour rester aussi gentil après ce que je t'ai fait ? Je t'aime tellement, Satoshi ! Pardonne-moi...Me dit-il les larmes couvrant son visage. - Moi aussi je t'aime. Et ce qui est fait est fait. Regarde, tu as une magnifique petite fille, maintenant.
Kazu baisse le regard vers Satoe, lui sourit et l'embrasse sur le sommet de la tête. Il soupire puis remonte la tête dans ma direction.
- On sera toujours trois. - Je sais. - Elle peut potentiellement nous interrompre dans nos activités de couple. - Je sais. - Et surtout, surtout, elle sera toujours ma priorité quoi qu'il arrive. - C'est normal. - Tu veux toujours te remettre avec moi ? - Seulement si toi tu le veux. - Plus que tout au monde. Dit-il en m'embrassant à nouveau le plus passionnément qui soit.
*****
Réveil en sursaut. Maintenant assis dans mon lit, je remarque que je suis en sueur. Qu'est-ce que c'était encore que ça ? Je n'ai même pas l'impression d'avoir rêvé, plutôt de m'être remémoré un souvenir lointain. Je passe ma main sur mon visage un instant et tente de me calmer. C'est alors que mon regard se pose sur la commode et que je remarque que le carton contenant les affaires de Kazu n'est plus à sa place. De même que son journal, il a disparu.
Mon coeur s'accélère soudain. C'est impossible. Je me lève et fouille un peu la pièce à sa recherche. Mais aucune trace de la boîte. Elle s'est comme...évaporée. "Du calme, Satoshi, peut-être que Jun l'a déplacée." Me dis-je en me rasseyant délicatement au bord du lit, la tête commençant à me tourner. Je me recouche et une incroyable fatigue s'empare aussitôt de moi. "Je n'aurai qu'à demander à Jun quand il rentrera." Pense-je en sentant le sommeil revenir à la charge.
*****
- Tadaima ! - Oh ! Qui c'est ça, Satoe-chan ? Fais-je en voyant débarquer Kazu dans la cuisine pendant que je donne à manger à la petite.
Le bébé esquisse un large sourire et son père arrive finalement près d'elle pour l'embrasser sur le front, prendre une chaise et s'installer près de nous avant de m'embrasser à mon tour.
- Alors ? Comment vont les deux amours de ma vie ? - Bien, on termine de manger, papa. Dis-je en tendant une cuiller pleine de purée de carotte à Satoe. - Mais ça m'a l'air bon, tout ça ! Fait-il, arrachant un autre sourire à la petite.
Il se tait ensuite quelques temps et la pièce n'est animée que par les gloussements de Satoe me voyant faire des grimaces et changer la cuiller en un milliers d'autres choses. Puis il finit par reprendre la parole, l'air embêté.
- Dis, Satoyan ? - Oui ? - On m'a proposé de couvrir un évènement à Kyoto dans deux semaines. Comme ça va durer longtemps, je devrais passer une nuit là-bas pour éviter de voyager de nuit... Je leur ai dit que j'allais y réfléchir et... - Pourquoi tu n'as pas accepté ? - Il y a Satoe...ma mère ne peut pas la garder et je ne peux pas l'emmener. - Je peux m'en occuper, moi. - T'es sûr ? - Ça fait trois mois que je vis avec vous, maintenant. Je pense que j'ai assez d'expérience avec elle pour que tu me la laisse deux petits jours. - Hmmm... Fait-il, l'air sceptique. - J'en reviens pas que tu ne me fasses pas confiance...On se connait depuis des années, pourtant... - C'est pas ça...c'est juste que...je l'ai jamais laissée à personne d'autre que ma mère ou la crèche et je ne me suis jamais retrouvé séparé d'elle si longtemps et si loin.
Mon compagnon s'arrête pour essuyer la bouche de Satoe avec son bavoir et la sortir de sa chaise haute pour l'installer sur ses genoux.
- Je comprends. Mais je fais partie de sa vie aussi. Je comptes bien rester avec vous toute la mienne et on va l'élever ensemble alors j'aurais espéré que tu pense d'abord à moi. - Gomen. J'ai encore un peu de mal à me faire à l'idée que tu sois revenu, qu'on vive ensemble et que t'aies autant l'envie de t'impliquer avec Satoe. J'ai été seul avec elle presque toute sa première année, j'ai dû repousser des offres intéressantes, j'ai dû me débrouiller comme je pouvais quand elle était malade. Au final, je crois que c'est devenu automatique chez moi.
J'entoure ses épaules de mon bras et pose ma tête contre lui.
- Tu n'es plus seul, Kazu, et tu ne le seras plus jamais, fais-moi confiance.
Il soupire.
- Tu as raison, je peux bien te la laisser. Y a pas de raison. Dit-il avec un sourire. - Ça me ferait le plus grand plaisir. - Surtout, s'il y a le moindre souci, tu m'appelles et je rentre immédiatement. - Tout va bien se passer. Ne ? Fais-je en m'adressant au bébé qui glousse aussitôt dans les bras de Kazu, nous arrachant un rire à tous les deux.
*****
- Jun, c'est toi qui a rangé la caisse où je gardais des affaires de Kazu ? - Hum non. Répond mon ami depuis la chaise sur laquelle il est installé et corrige tranquillement ses copies.
Ok, ça devient vraiment effrayant.
- Pourquoi ? Poursuit Jun. - Elle était sur ma commode dans la chambre mais elle n'y est plus et le journal aussi a disparu. - Bah...tu les retrouveras. Fait-il en continuant dans sa tâche.
Je m'affale sur le canapé, frustré de ne pas retrouver les précieux souvenirs de Kazu, et soupire.
- Je constate que tu vas mieux. Dit Jun. - Oui, oui... Fais-je. Et il était temps, j'ai pas arrêté de faire des rêves bizarres ces 3 derniers jours. - Du style ? - Ben...je vivais ma vie comme si je m'étais remis avec Kazu mais...je sais pas, ça avait l'air hyper réel. - Mais ça ne l'était pas, c'est le principe des rêves. T'avais de la fièvre c'est normal que tes rêves soient complètement barrés. - Tu as raison, dis-je en me prenant la tête entre les mains, pourquoi je m'inquiète ? - Sinon, ça va ? T'es prêt à retourner bosser. - Oui, je pense que je ne devrais pas tomber raide mort devant les élèves.
Jun pose alors son stylo, se penche dans son sac à côté de lui et en ressort une autre énorme pile de copies.
- Encore des corrections ? - Comme tu le vois, soupire-t-il en replaçant ses lunettes sur son nez. - J'ai vraiment choisi la bonne matière à enseigner dis donc. Fais-je pour me moquer. - Urusai... Grommèle-t-il.
*****
Jun s'est arrêté à la maternelle et je peux faire à nouveau face aux groupes de mères et aux enfants qui crient dans la cour. Je m'avance avec Satoe vers l'entrée quand une voix familière m'arrête.
- Satoshi-kun !
Je me retourne, il s'agit de Rinko-san qui me fait signe de sa main libre.
- Rinko-san, ohayo ! Fais-je avec un sourire. - Ohayo ! Dit Satoe. - Ohayo Satoe-chan ! Masaki, dis bonjour, s'il te plait. - Ohayo... Marmonne l'enfant en détournant le regard.
Sa mère soupire en levant les yeux au ciel.
- Excusez-le, il n'est pas du matin et il n'est pas si enthousiaste que ça à l'idée d'avoir un petit frère depuis quelques temps. - Ce n'est rien, je ne devais pas être mieux que lui à son âge. - Vous vous sentez mieux ? J'ai entendu dire que vous étiez malade. - Comment ça ? - Sho-kun et moi on a remarqué que ces trois derniers jours, c'était votre ami qui déposait Satoe-chan à l'école, je lui ai demandé di vous alliez bien.
Jun ne m'en a même pas parlé.
- Oh...oui. Oui, je vais mieux, merci.
Je sens la petite tirer doucement sur mes vêtements. Je me penche alors dans sa direction.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je lui demande. - Dis, je peux aller jouer ? - Moi aussi, maman ?
Mon regard croise celui de Rinko-san et nous nous sourions.
- Mais oui, allez-y. - Itekimasu ! Lancent-ils tous les deux en fonçant dans la cour, non sans saluer Ikuta-sensei au passage. - Aaaah, les enfants... Soupire mon amie en les regardant s'éloigner avec moi. Oh ! Mais vous devez sûrement aller travailler, je vous retiens ! - Ce n'est rien, à la prochaine fois. Dis-je après m'être soudainement rappelé de Jun qui m'attends dans la voiture. - Vous accompagnez à la sortie de classe en forêt ? - Quelle sortie ? - Dans deux semaines, il y a une sortie de prévue en forêt et des parents vont accompagner, votre ami ne vous en a pas parlé ? Ikuta-sensei a distribué un document à ce sujet. - Oh, non il a dû oublier. Je ne sais pas encore, je vais y réfléchir. - C'est un dimanche, d'habitude Sho-kun et moi on accompagne mais cette année je ne serai pas en mesure d'y aller. Dit-elle avec un petit sourire en désignant son ventre rond. - Hum, je comprends, je vais y réfléchir, merci.
Nous nous saluons et je rejoint enfin la voiture de Jun qui nous conduit tous les deux au lycée en espérant ne pas arriver en retard pour donner cours.
- Dis... - Hum? - Ikuta-sensei t'as donné un document pour moi ?
Jun rougit subitement.
- C'est possible, j'ai dû oublier, il me rend tellement nerveux. Gomen ne.
Je soupire, compréhensif. J'ai été amoureux, moi aussi. Je m'accoude au bord de la fenêtre de la voiture. Sho-san sera à l'excursion, peut-être que j'irai moi aussi, après tout. S'il est là on se serrera les coudes faces à toutes les mères. En plus ça fera sûrement plaisir à Satoe.
- Je crois que je l'ai rangé dans mon sac. - Hein ? - Le papier pour l'excursion de la petite. - Ah, d'accord. Au fait, c'est quand ton dîner avec Ikuta-sensei ? - Euh...samedi 18h. - Good luck. Dis-je avec un accent effroyable qui nous fait rire quelques minutes. - Je vais pas conclure tout de suite, surtout que je vis chez toi. - Oui s'il te plaît. Moi ça va encore mais pense à Satoe s'il te plaît.
Nous rions à nouveau et arrivons bientôt au lycée. Jun se gare et fouille un moment dans son sac pour trouver le document dont j'ai besoin.
- Tiens, dit-il en me le tendant. - Thank you ! - Arrête l'anglais, Satoshi.
Nous nous dirigeons vers l'entrée tandis que je parcours le document. La forêt Aokigahara au pied du mont Fuji, c'est là que nous allons. Il est prévu que l'on marche une petite partie de la promenade et qu'on prenne ensuite une navette touristique pour ne pas trop fatiguer les enfants. Aokigahara...j'ai l'impression d'y être déjà allé...
- Ohno-sensei, attention au poteau ! Lance une voix d'élève.
Je m'arrête, en effet, j'allais me prendre un des luminaires de la cour en pleine figure. À ma gauche, l'élève qui a crié. Morita-kun, une de mes élèves du club d'art. Je la remercie avec un sourire et pénètre dans les bâtiments, entendant le petit groupe de fille dont elle faisait partie glousser gentiment derrière moi.
Dernière édition par Nino sama le Ven 29 Déc - 22:46, édité 1 fois | |
| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Ven 29 Déc - 19:10 | |
| Je passais juste histoire de voir avec mon tel. Quelle merveilleuse surprise de trouver ce nouveau chapitre je suis tjs aussi accroc vivement la suite : la sortie avec Sho, les rêves réalistes, Jun et le prof ... | |
| | | Ann-Liz Sempai
Messages : 89 Date d'inscription : 22/09/2013 Age : 44 Localisation : Près de ceux que j'aime Emploi/loisirs : lire/écrire/chanter et plus encore Humeur : Il pleut, il mouille c'est la fête à la grenouille... et je suis un poisson!!!
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Mer 3 Jan - 19:55 | |
| Oh j'avais deux chapitres à lire d'un coup trop cool!! Mercipour l'histoire Vivement la suite... c'est top bizarre ce truc avec Nino. | |
| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Jeu 4 Jan - 15:51 | |
| Hello ! Voici déjà le chapitre 13 merci pour vos commentaires ^^ - Spoiler:
Chapitre 13
- Le temps passe... - hum... - On a bien fait les choses quand-même, tu trouves pas ? - Satoshi, c'est seulement son premier jour à la maternelle... Rit mon amant à côté de moi dans la voiture. - Je sais, mais tout de même, j'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose. - C'est qui le père ici ? Toi ou moi ? - Mou...arrête avec ça, tu sais bien ce qu'on en a dit. - Je plaisante, tu seras toujours son papa cool. Dit-il avec un petit sourire en coin.
Je me tourne vers le siège arrière où est assise Satoe, son petit chapeau jaune vissé sur la tête et son sac à côté d'elle. Elle regarde par la fenêtre, l'air absent.
- Je crains qu'elle n'ait le même rapport à l'école maternelle que toi. - Pitié, non, j'ai envie qu'elle s'amuse bien, qu'elle se fasse des amis contrairement à son trouillard de père.
Il soupire.
- Et dire qu'hier, c'était encore un bébé. - Un mouchoir ? - Non, ça ira. Arrête de te moquer de moi ! - Hahaha ! T'es trop mignon ! - On voit que t'étais pas encore là pour les pleurs pendant la nuit, les coliques et l'angoisse de la mort subite du nouveau-né. - Ce n'est pas ma faute et moi j'ai eu droit aux pipis au lit, aux gastros et à la varicelle, je te signale. - Je sais. Dit-il l'air désolé. - Bah, on s'en fiche. L'important c'est que je vous ai retrouvé. On est une famille maintenant et il y a encore beaucoup à venir - Hum.
Nous nous arrêtons. Des tas de parents et d'enfants sont là. Kazu et moi restons quelques instants à les regarder par la vitre de la voiture.
- Je crois que tu devrais y aller seul. Dis-je. - Non ! Tu viens aussi, tu es autant son parent que moi. - Pas aux yeux de la loi. - La loi, je l'ennuie. Dit-il en sortant du véhicule pour venir chercher Satoe et m'ouvrir la portière. Allez, viens. Toma nous a dit que tout irait bien, la directrice est parfaitement compréhensive.
Je m'extirpe de mon siège et prend la main gauche de Satoe de même que Kazu prend la droite. Il me sourit, sans doute pour me rassurer un peu, et nous nous avançons dans la foule pour aller trouver l'institutrice devant la grille. Des mères nous fixent, je me sens oppressé.
- Bonjour ! Je suis Midori-sensei, l'institutrice des petits, enchantée. Dit-elle en nous serrant la main à chacun. Comment tu t'appelles ? Demande-t-elle en se baissant ensuite vers la petite. - Ninomiya...Satoe... Dit-elle timidement. - Satoe-chan ? C'est un joli prénom ! Tu es venue avec qui aujourd'hui ? - Papa et Papa Toshi. Dit-elle sans hésiter une seconde.
L'institutrice se relève ensuite vers nous et je peux voir son regard passer de l'un à l'autre pendant une dizaine de secondes.
- C'est super ça ! Tu en as de la chance d'avoir deux papas ! - Hum ! Acquiesce Satoe avec un large sourire. - Et comment s'appellent les papas ? - Ninomiya Kazunari desu. - Ohno Satoshi desu. Dis-je, rassuré. - Bien, bien. Tu peux aller jouer avec tous les autres petits enfants dans la cour, Satoe-chan.
La petite serre un peu plus nos mains et nous regarde l'air implorant. Mon regard croise celui de Kazu et nous nous baissons à sa hauteur.
- On revient te chercher tout à l'heure, ma princesse. - Hum, tu es une grande fille maintenant, il faut bien aller à l'école. Je suis sûr que tu te feras des tas d'amis. Dis-je. - Tu nous fait un bisou ?
La petite hoche la tête et nous embrasse tous les deux avant de pénétrer dans la cour pour rejoindre les autres enfants sans même se retourner. Elle est beaucoup plus courageuse qu'on ne l'avait imaginé. Mon amant et moi, nous nous relevons sans quitter Satoe des yeux, le même sourire au visage.
- Ouais...on a bien fait les choses...dit Kazu. - Sumimasen !
Nous nous retournons, un couple arrive à hauteur de la grille en courant. L'homme est habillé d'un costume soigné et porte une petite fille coiffée de deux nattes dans ses bras tandis que son épouse est habillée plus sobrement, dans une robe classique mais néanmoins adaptée à la circonstance. Ils s'approchent de Midori-sensei, complètement essoufflés et l'homme pose leur fille parterre.
- Hajimemashite, Sakurai sho et mon épouse Sakurai Maya. - Domo. Répond l'institutrice avec un grand sourire. Et comment s'appelle cette petite puce ? - Sakurai Setsuna. Répond la mère. - Nous ne sommes pas en retard j'espère ? Ajoute son mari. - Non, non. Rassurez-vous !
Ils soupirent tout deux de soulagement et embrasse eux-aussi leur fille qui rejoint la cour. À notre grande surprise, la petite s'approche de Satoe et toutes deux semblent bien s'entendre.
- Tu vois ? On dirait qu'elle s'est déjà fait une amie et pas de crise de larmes. Dit Maya. - Hum. Elle grandit notre petite fille.
Le couple se tourne alors vers nous.
- Vous aussi vous avez du mal à vous en séparer? Demande Sho-san. - Un peu. Répondons-nous d'une même voix. - Haha, après les avoir eu sous les yeux durant trois années, c'est compliqué. Ce sont lesquels les vôtres ?
Kazu et moi pointons la direction des deux fillettes qui s'amusent maintenant ensemble.
- C'est notre fille, Satoe. Dit Kazu. - Oh ! Quelle coïncidence ! Yoroshiku onegaishimasu. Dit Maya alors qu'elle et son mari s'inclinent devant nous. - Yoroshiku onegaishimasu. Répondons-nous en les imitant.
*****
Encore un de ces rêves. Cela fait une semaine que j'en fait et on dirait qu'ils suivent un ordre logique. Je ne comprends plus rien, pourquoi mon subconscient me montre la vie que je n'aurai jamais avec Satoe et Kazu près de moi ? De plus, une chose me chiffonne. Sho-san était là avec la mère de sa fille et ils étaient mariés mais ce n'était pas le visage de Maya que j'ai vu, non. C'était celui de Rinko-san. Pas de doute, ce n'est qu'une divagation de mon esprit. Je ris une seconde dans mon lit en imaginant Rinko-san mariée à Sho-san et me redresse. Le soleil brille déjà dehors mais mon réveil indique 6h11 et Jun ainsi que Satoe dorment encore.
J'enjambe leurs futons et me glisse en silence hors de la chambre. Vu l'heure, j'ai le temps de nous préparer un bon petit-déjeuner. J'enfile donc mon tablier et me met à l'oeuvre.
Plus tard, alors que je mets la table, Satoe sors de la chambre en se frottant les yeux.
- Ohayo, Satoe-chan. Comment vas-tu ce matin ? Dis-je en chuchotant pour laisser Jun dormir encore quelques minutes. - Hum... Marmonne-t-elle en hochant la tête. - tu veux manger ? J'ai fait le petit déjeuner.
La petite remarque alors le repas sur la table et son visage s'illumine.
- Suuuugoi ! Ça a l'air trop bon ! Mais...Jun-kun n'est pas encore réveillé, on doit l'attendre, non ? - Tu as raison, un petit dessin-animé en attendant ? - Haaaai ! Fait-elle avec enthousiasme.
Après un épisode, Jun sort de la chambre.
- Ohayo Jun-kun ! Lance la petite. - Ohayo. Satoshi, t'as fait tout ça ? Demande-t-il lorsque son regard tombe sur la table. - Hum. Je me suis levé tôt. - Bon alors, qu'est-ce qu'on attend ? On attaque !
Nous nous mettons tous les trois à table et entamons le repas. Une fois fini, je vais aider Satoe à s'habiller pendant que Jun se douche et je prends ensuite sa place. Une demi-heure plus tard, nous quittons l'appartement.
- Ne Satoshi-kun ? - Hum ? Nani ? Fais-je en me tournant vers la banquette arrière dans la voiture. - Tu viens dans la forêt avec nous ? - Hum. Je lui répond avec un sourire. Je viens. - Yatta ! Dis ? Tu crois qu'il y aura des ours ? - Euh...je ne crois pas, du moins, je n'espère pas. - Et des loups ? - Non plus. - Pourquoi on y va alors ? - Pour la nature, parce que c'est joli et ça fait du bien de se promener. - C'est bien la forêt Aokigahara au pied du mont Fuji ? Demande Jun. - Hum. - Alors elle doit être pleine de démons et de fantômes ! Dit mon ami d'une voix effrayante. - T'es pas drôle Jun-kun ! Les fantômes et les démons ça existe pas ! - qu'est-ce que tu en sais ? - Ben... - Jun, arrête de lui faire peur...je soupire. Ne t'inquiète pas Satoe-chan, il n'y a rien à craindre, sinon on ne vous emmènerait pas vous promener dedans.
Elle sourit et détourne le regard vers la vitre à côté d'elle.
- Si je voyais le fantôme de papa, je n'aurais pas peur. Dit-elle.
*****
- Satoshi-san !
Je me retourne, à mi chemin jusqu'à la salle d'étude où je vais rechercher Satoe tous les soirs. Sho-san arrive dans ma direction avec un large sourire.
- Konbawa ! Ça faisait un moment, vous allez bien ? - Oui, merci de vous en inquiéter. Et vous ? - Oh, ça va, ça va. Setsuna est toute excitée à l'idée de la sortie en forêt, c'est à peine si j'arrive à la faire dormir le soir. Vous accompagnez ? - Hum. Dis-je en songeant qu'il était quand même l'une de mes motivations pour y aller. - Aaaah ureshiii... - Vraiment ? - Oh oui, vous n'imaginez pas ce que c'est d'être le seul papa dans ce genre de trucs, j'ai parfois l'impression d'être un morceau de viande au milieu des tigres. Puis les mères parlent beaucoup plus de trucs de femmes, vous voyez ? - Hum, je comprends. - Cela doit faire plaisir à Satoe-chan. - Oui, beaucoup. - Dites ? Ça vous dirait qu'on aille manger quelque part ce soir-là ? C'est moi qui offre. - Eh ? Fais-je en m'imaginant déjà en rendez-vous avec lui. - Je suis très nul en cuisine et comme en plus on sera sûrement exténués tous les quatre, autant aller manger dehors. Vous êtes d'accord ? - Euh...oui...oui, ça peut être une bonne idée... Je bredouille. - Génial ! Bon, maintenant on devrait peut-être aller reprendre les filles, sinon la nuit va tomber sans qu'on ne s'en rende compte.
Nous continuons notre chemin jusqu'à la classe et pénétrons à l'intérieur. Aussitôt, Setsuna-chan se jette sur son père et Satoe sur moi. Elle ne dit rien. Ikuta-sensei nous fait le rapport de la journée pendant que les deux fillettes vont chercher leurs affaires et nous quittons ensuite l'école.
Le mutisme de Satoe dure jusqu'à ce que je la mette au lit. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de la faire rire, Jun et moi.
- Satoe-chan ? Quelque chose ne va pas ?
Elle secoue la tête.
- Tu es sûre ?
Elle me fixe quelques instant et serre un peu plus son ours en peluche contre sa poitrine avant d'enfin me parler d'une voix basse.
- À l'école...il y a un garçon qui s'appelle Keitarou. Il a dit que c'était pas normal d'habiter avec des monsieurs. - Qu'est-ce que tu lui a dit ? - Que je m'en fichais parce que je suis contente d'être chez toi parce que t'étais l'amoureux de mon papa. Et lui il a dit que c'était pas normal deux monsieurs qui sont amoureux et que j'étais pas normale. - Tu ne dois pas l'écouter, c'est un méchant garçon, c'est tout. - Je sais, je m'en fiche. - C'est très bien. Dis-je avec un sourire. Pourquoi est-tu toute triste alors ? - Parce qu'il m'a demandé où était ma maman. Je sais pas où elle est et je sais pas qui c'est. - Ton papa ne t'a jamais parlé d'elle ? - Non. - Moi, je sais qui c'est. Dis-je sans réfléchir. - C'est vrai ? - Hum. Elle s'appelle Chiemi. - Chiemi... Répète la petite. - Et malheureusement, elle est au ciel, comme ton papa. - Elle avait la même maladie ? - Non, elle est morte en te donnant naissance, elle a donné sa vie pour toi. - Hontou ? - Hum. J'acquiesce.
Un large sourire se dessine sur le visage de la petite.
- Elle devait être super gentille. - Sûrement. - J'aimerais bien savoir comment elle était. Papa il avait pas une photo d'elle ? - Je ne crois pas. - Pourquoi ?
Aïe, le piège, comment expliquer à une petite fille que son père n'a jamais aimé sa mère et qu'il l'a ignorée toute leur vie commune ?
- Je ne sais pas. - Tant pis, c'est pas grave. Bonne nuit Satoshi-kun. - Bonne nuit... Dis-je avant de me relever et de quitter la pièce.
Jun est assis sur le canapé et regarde la télé en sourdine. Je vais le rejoindre.
- Alors ? Quel était le problème ? - Sa mère. - Sa mère ? - Oui, un enfant lui a fait remarqué qu'elle ne savait rien d'elle. - Qu'est-ce que tu lui a dit ? - Ce que je sais d'elle. Mais je n'ai pas trouvé de photo d'elle dans les affaires de Kazu et la petite voulait vraiment la voir apparemment. - S'il ne l'aimait pas et qu'il n'ont pas eu de cérémonie de mariage au vu...des circonstances, ce n'est pas étonnant. - Je sais, j'aurais au moins voulu lui accorder ça. - Pauvre vieux, va... Dit mon ami en me tapotant l'épaule d'un geste amical. - Sinon, tu sais quoi ? - Non quoi? - Sakurai-san m'a invité à dîner après l'excursion des enfants. - Sérieux ?! S'exclame mon ami en s'écartant subitement de moi. - Ça va, c'est juste aller au restaurant avec les filles, c'est sûrement pas dans le but d'être romantique. - Oh c'est comme ça... Même pas drôle. Dit-il un peu déçu. - On verra bien toi, après le tien de rencart. - Aaaah ! M'en parle pas ! Dit-il en enfonçant son visage dans un coussin.
*****
- Une randonnée en forêt ? Rien que tous les trois ? - Hum. Ça nous fera du bien. T'en as bien besoin, regarde-toi, tu bosses beaucoup ces derniers temps et tu ne dors pas des masses. - Justement, je bosse beaucoup, alors je ne sais pas trop quand organiser ça. - Tu travailles pas le dimanche que je sache.
Mon amant soupire.
- Ok va pour un dimanche dans ce cas. - Je savais que tu dirais oui. Dis-je en l'embrassant sur la joue. - On va où ? Demande-t-il en se reconcentrant sur son écran d'ordinateur. - La forêt Aokigahara, juste au pied du mont Fuji. C'est Sho-kun qui m'a donné l'idée, il y a emmené Maya et Setsuna l'été dernier. - Tu m'étonnes. Sho-kun doit connaître tous les sites touristiques du pays. - ça c'est parce qu'il sort de chez lui un peu plus souvent que certains. Dis-je. T'es pas content de passer du temps avec ta fille et ton amoureux ? - Si, très content. Me sourit-il avant de m'embrasser. - Viens te coucher Kazu...dis-je en allant m'installer sur le lit. - Si je me mets au lit en même temps que toi c'est pas dormir que je vais faire. - J'ai pas sommeil, moi, et toi ?
Il rit en fermant son ordinateur et vient me rejoindre. Il s'approche de moi à quatre pattes et ses lèvres rejoignent les miennes dans une danse sensuelle. Mais alors que nos mains commencent à se perdre sous les vêtements de l'autre, la porte grince, nous faisant nous séparer immédiatement alors que des pieds nus claquent sur le sol.
- J'ai fait un cauchemar. Fait la petite voix de Satoe qui s'est postée devant notre lit dans son pyjama rose, serrant son ours dans ses bras.
Kazu descend du lit alors que je me glisse sous la couette et prend la petite dans ses bras.
- Ce n'est rien, princesse, tu vas t'installer entre Papa Toshi et moi et on fera fuir tous les vilains rêves.
Mon amoureux dépose Satoe dans le lit à côté de moi et s'installe à son tour. Nous l'embrassons tous les deux et restons là à la regarder pendant qu'elle s'endort. Lorsque la petite est enfin partie au pays des rêves quelques minutes plus tard, mon amant me fixe avec un large sourire.
- Ça, dit-il, c'est bien mieux que tout ce qu'on aurait pu faire au lit ce soir. Je vous aime tous les deux.
Il m'embrasse et pose la tête sur l'oreiller, le front collé à la tête de sa fille et ferme les yeux. Je me couche alors à mon tour, ne pouvant pas rêver mieux comme vie.
À bientôt ! | |
| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Ven 5 Jan - 22:45 | |
| J'ai beaucoup aimé le "la loi je l'ennuie". Il va finir par se perdre entre rêve et réalité notre Ohno-san. Vivement la suite et merci pour ce chapitre. | |
| | | MirenaMatsumotoSK Sempai
Messages : 204 Date d'inscription : 21/04/2016 Age : 24 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 13 Jan - 19:10 | |
| Mon dieu je suis en retard ! Ces chapitres étaient vraiment parfaits encore une fois Les rêves de Ohno... C'est vraiment bizarre tout ça, ça va finir par lui faire du mal... Très hâte de lire la suite ;3 | |
| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Dim 14 Jan - 13:58 | |
| Hey ! Voici le chapitre suivant qui je pense commencera à éclaircir un peu les choses XD Dozo ! - Spoiler:
Chapitre 14
- Jaa...itterashai ! - Itterashaaaai ! - Itekimasu...fait Jun, visiblement angoissé à la simple perspective de son rendez-vous avec Ikuta-sensei.
Mon ami enfile ses chaussures et quitte ensuite l'appartement après un dernier regard jeté dans sa direction.
- On dirait qu'il avait peur... - Ne t'inquiète pas, Satoe-chan, Jun-kun est un grand garçon, il va bien se débrouiller. Dis-je à la petite alors que nous retournons dans la pièce à vivre.
Elle va s'installer devant la télé, déjà en pyjama avec son ours en peluche tandis que j'enfile mon tablier.
- Omurice ce soir ? - hum! Répond-elle, pleine d'entrain.
Je ris en démarrant les préparations. Plus tard, nous mangeons tous les deux pour la première fois depuis que Jun habite chez nous puis nous terminons notre soirée devant un dvd et je dois ensuite porter la petite dans son lit (finalement, depuis tout ce temps j'ai admis que c'est plus le sien que le mien).
Je profite alors d'être seul pour chercher une bonne fois pour toutes la caisse de Kazu. Mais après une bonne heure de recherche partout où je n'étais pas encore allé, mes recherches n'ont toujours pas abouti. Le carton a définitivement disparu. J'ai perdu les seuls souvenirs matériels que j'avais de lui. Il ne me reste que son portrait qui me sourit depuis mon meuble de salon. Je m'arrête devant celui-ci et effleure le verre du bout des doigts.
- Gomen...je murmure à son visage. - À propos de quoi ?
Je me retourne brusquement. Il est là, devant moi. Je me frotte les yeux, ce n'est qu'un rêve. Mais visiblement je ne parviens pas à me réveiller puisqu'il demeure devant moi, silencieux.
- Je sais que c'est un rêve. Dis-je.
Il hausse les épaules et s'approche.
- Appelle ça comme tu veux. Alors ? De quoi tu t'excuses ? - J'ai perdu les seules affaires que j'avaient encore de toi. - Ça ne fait rien. Je suis toujours là. Dit-il en pointant l'emplacement de mon coeur. - Oui bien sûr...
Il se dirige vers la chambre, je le suis. Il s'accroupit au chevet de Satoe et caresse sa tête.
- Tu as aussi Satoe... Quelle importance d'avoir un carton rempli de vieilleries? Et puis...
Il se relève et me fait face en me souriant paisiblement.
- Nous serons bientôt réunis. - Eh ?
Il ne répond pas mais m'embrasse. Mes yeux se ferment et lorsque je les rouvre Kazu n'est plus là, et je suis allongé sur mon futon. Évidemment, un rêve. Pourtant je ne me souviens pas m'être couché. Il est minuit passée.J'entends alors la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer. Il doit s'agir de Jun. Je me lève pour aller à sa rencontre. Il est déjà dans la cuisine en train de se servir un verre d'eau.
- Ça s'est bien passé ?
Il sursaute.
- Oui, oui. Tout s'est passé à merveille. Dit-il précipitamment. - Qu'est-ce qu'il s'est passé ? - On a mangé, discuté et en remontant dans la voiture on... - Quoi vous l'avez déjà fait ? - Non! On...on s'est embrassé. J'ai eu l'impression qu'un courant électrique me parcourait le corps entier c'était si...merveilleux...et étrange à la fois... - Wow. - C'est le mot, oui.
Il passe devant moi pour entrer dans la chambre rapidement et en ressortir habillé de son pyjama.
- On a décidé d'essayer de sortir ensemble et de voir ce que ça donne. - C'est super ! Je suis fier de toi. - Oi ! Ne me prends pas pour un gosse de 15 ans, je ne suis plus puceau. - Moi non plus. - Raaah...là n'est pas la question. C'est juste que c'est la première fois que je suis vraiment amoureux et je crois qu'il ressent la même chose, il avait l'air aussi maladroit que moi. - Trop mignon ! Je suis content pour toi ! - Urusai... Dit-il avec un petit rire gêné alors que nous nous installons sur le canapé. Tu sortais de la chambre, je t'ai réveillé ? - Oui et non. Je dormais mais tu ne m'as pas réveillé. Je ne me souviens même pas être allé me coucher. - T'étais sûrement crevé. - Sûrement. J'ai fait un rêve, Kazu était ici dans l'appartement et on a parlé puis avant que je ne me réveille il m'a dit : "Nous serons bientôt réunis". - Donc un mort t'es apparu en rêve et t'a dit ça mais t'as pas la flippe du tout. - Pourquoi ? Ça fait des jours et des jours que je fais des tonnes de rêves sur ce qu'aurais pu être notre vie si on était toujours ensemble. - Un mort t'as dit que vous seriez réunis, ça sous-entend à peine que tu vas mourir aussi. - Quoi ? Fais-je en éclatant de rire. T'es un peu parano je crois ! Hahahaha ! - Avoue que c'est effrayant quand même. - Ce n'est qu'un rêve Jun, point final. Je vais pas mourir, je vais bien. - Et si tu te fait choper par une voiture ? Et si... - Et si on allait se mettre au lit ? Je propose en me levant pour me diriger vers ma chambre, coupant court à cette discussion ridicule.
Jun me suit et nous nous glissons sous la couette en silence. Quelques minutes plus tard, je l'entends à peine ronfler alors que le sommeil m'enveloppe petit à petit dans ses bras.
*****
J'entre dans l'appartement, les bras chargés de sacs de courses. Je lance un joyeux "tadaima" qui résonne à travers le couloir tandis que je retire mes chaussures mais personne n'y répond. Au contraire, on peut entendre Kazu crier et Satoe pleurer. Cela n'est jamais arrivé, c'est pourquoi je presse le pas jusque dans le salon où se déroule la scène. Satoe est assise sur le canapé, le visage trempé de larmes et mon compagnon est visiblement en train de la gronder, son appareil photo entre les mains.
- File dans ta chambre ! Je ne veux plus te voir !
La petite s'exécute et court dans sa chambre en pleurant, me bousculant au passage. Kazu inspecte alors son appareil en silence sans prononcer le moindre mot ou même me saluer.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demande en posant les course dans la cuisine adjacente. - Rien ! Crache-t-il avant d'aller replacer son outil de travail dans son étui. - Kazu...tu n'as jamais haussé le ton si fort sur Satoe.
Il se laisse tomber sur le canapé et se passe la main sur le visage. Visage qui me fait de plus en plus peine avoir tant il est marqué par la fatigue apparente.
- Je travaillais à mon bureau et quand je suis venu me servir à boire, je l'ai trouvée à sortir mon appareil de sa sacoche et évidemment, elle l'a laissé tomber. - Et il est cassé ? - Non, heureusement. - Tu ne crois pas que c'était excessif ? Elle a seulement 5 ans ! Écoute-la pleurer ! - Je le lui avais formellement interdit ! Tu sais combien m'a coûté cet appareil ? C'est mon outil de travail et on est déjà assez serré avec l'emprunt pour la maison ! - Kazu...tu travailles trop, tu es sur les nerfs...dis-je en allant m'installer à côté de lui.
Il soupire et se prend la tête dans les mains.
- Tu as raison. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. C'est à cause de ma date butoir qui approche. Maintenant, elle ne voudra plus me parler. - Ne dis pas ça, tu es son père, elle t'aime plus que tout. Pourquoi tu ne vas pas t'expliquer avec elle ? - Hum. Je...je vais y aller.
Mon amant se lève et quitte la pièce pour aller dans la chambre de Satoe qui pleure toujours. Je l'ai suivi. Nous nous asseyons sur le bord du lit et Kazu prend la petite contre lui.
- Sato...Je suis désolé de t'avoir crié dessus ainsi...
La petite s'agrippe au t-shirt de mon aimé et celui-ci resserre son étreinte autour d'elle.
- Tu sais bien que tu ne peux pas toucher mon appareil photo alors pourquoi tu as voulu le prendre ? Demande-t-il en essuyant les larmes de Satoe avec son mouchoir. - Y a... Un garçon à l'école qui a dit que j'avais pas de maman...Je voulais juste regarder si...t'avais une photo...d'elle dedans. Hoquète-t-elle. - Je comprends. Dit-il en lui frottant le dos. Je crois que je peux arranger ça. Tu reste avec Toshi deux minutes ?
Elle hoche la tête et je prends la relève en m'asseyant en tailleur sur le lit et elle vient s'asseoir sur mes jambes croisées pendant que Kazu s'éclipse. On peut l'entendre fouiller dans la pièce à côté et il revient avec un cadre photo en main. Il s'installe en face de nous et nous montre ce qu'il a ramené. La photo de deux jeunes femmes.
- Elle, dit-il en pointant la femme de gauche, c'est Chiemi, ta maman.
Mon amant tend le cadre à sa fille. La fillette semble fascinée tandis que le visage de Chiemi me parait étrangement familier.
- Elle est belle. Dit Satoe. - Elle est morte, malheureusement. Continue Kazu. Elle a choisi de donner sa vie pour sauver la tienne et que tu viennes au monde. - C'est de ma faute ? - Non. Dit-il avec un sourire bienveillant. Non, ce n'était pas ta faute. Elle a eu...une maladie quand elle t'attendait. - Hum... Et l'autre madame c'est qui ? - Sans doute une amie à elle. - Je peux la garder ? - Si tu veux. - Yatta ! - Bon, on te laisse ? J'ai cru voir Papa Toshi rentrer avec plein de bonnes choses pour le dîner, je vais aller tout ranger avec lui.
Avant qu'on ne descende du lit, Satoe s'approche de Kazu et lui fait un bisou sur la joue ainsi qu'à moi, toute querelle oubliée. Plus tard, nous nous retrouvons tous les deux à ranger les courses dans la cuisine.
- Dis Kazu ? Je demandes en lui passant une bouteille de ketchup à mettre au frigo. - Hum ? - Je me demandais...ce n'est peut-être pas évident pour toi de parler de ça mais...de quoi est-elle morte, Chiemi-san? Tu ne me l'as jamais dit.
Il met un petit moment à me répondre. - Hémorragie. Ça peut arriver, on ne peut pas le prévoir. D'après le médecin qui l'a opérée, elle était déjà en arrêt cardiaque à son arrivée à l'hôpital. Ils ont fait naître Satoe en urgence et ils ont essayé de stopper le saignement et de ranimer Chiemi mais il n'y avait plus aucun espoir. - Je suis désolé. - Tu ne dois pas, je te l'ai déjà dit. Bien que je m'en veuilles pour ça, il n'y avait rien entre nous, même pas de l'amitié, même pas de la sympathie. Enfin...venant de moi. - Tu n'es pas responsable de sa mort. - Je sais. Mais la moindre des choses aurait été d'être là pour elle.
Il ferme la porte du frigo. S'étire et quitte la pièce.
- Je dois retourner bosser. Désolé de te laisser encore le dîner.
Je secoue la tête.
- hum hum. Va bosser !
Il fait volte-face et viens poser ses mains délicatement sur mes joues avant de réunir nos lèvres dans un baiser passionné.
- Je t'aime. Murmure-t-il. Maintenant que je t'ai récupéré, je ne te laisserai plus jamais, tu m'entends ? Tu es la seule et unique personne que j'aie jamais aimée de la sorte.
*****
- Tout va bien Satoshi-san ?
C'est la voix de Sho-san qui me sort de mes pensées alors que nous suivons le groupe sur le chemin qui parcourt la forêt.
- Oui oui, ça va, une impression de déjà vu. - Comme si on tournait rond vous voulez dire ? - Non, non. Tout de même, je fais confiance au chemin. - Vous êtes déjà venu ? - C'est possible, je ne m'en rappelle pas. - Vous étiez sûrement trop jeune. Me dit-il avec un sourire chaleureux.
Nous restons silencieux quelques temps alors que nous regardons Satoe et Setsuna marcher main dans la main devant nous et s'amuser.
- C'est agréable de se promener en forêt en plein été, l'ombre des arbres apporte une sacré fraîcheur. Dit-il. - Comme vous dites. - Ça tient toujours le dîner dehors ce soir ? - Bien sûr. Satoe en était ravie quand je lui ai dit. - Elles sont vraiment proches ne ? Avant la maternelle Setsuna était toujours collée à moi, je n'avais pas beaucoup de temps pour l'emmener au parc avec d'autres enfants et c'est ma mère qui la gardait. À son premier jour j'ai eu peur qu'elle reste seule dans un coin toute sa scolarité mais elle est allée trouver Satoe-chan dès la première minute dans la cour. - Je ne connaissais pas l'existence de Satoe à ce moment-là mais je sais bien que son père n'était pas très familier avec l'école. - Maintenant que vous le dites je me souviens avoir discuté brièvement avec Ninomiya-san ce jour-là. - Ah oui ? - Hum. Il était probablement tout aussi inquiet que moi mais qui ne l'est pas quand son enfant franchit une étape importante dans la vie. Et dire que dans un an elles entreront en primaire...
Déjà dans un an.
- Vous savez ? Oh désolé, je suis bavard.
Je ris brièvement, il est adorable.
- Allez-y, j'ai tendance à ne pas beaucoup parler. - Cette forêt est un incontournable touristique mais en contrepartie on raconte souvent qu'elle est peuplée d'esprits et de démons. - Oui, mon ami Jun-kun m'en a parlé. - Vous y croyez ? - Quoi ? Non, non...ça n'existe pas. - Eh bien, croyez-moi ou non, mais l'an dernier j'ai vu le fantôme de mon grand-père. - Eh ? - Moi non plus je ne croyais pas à ces histoires, j'ai d'abord cru que c'était la fatigue mais il m'a montré le sac qu'il avait avec lui. Je l'avais récupéré à sa mort et en rentrant, je lai fouillé. J'y ai trouvé cachée une lettre adressée à ma grand-mère où il lui déclarait tout son amour. C'était très beau. Dit-il avec un petit sourire songeur. - C'est incroyable... - N'est-ce pas ?
Nous remarquons alors que le groupe devant nous s'est arrêté. Ikuta-san annonce la pause déjeuner. Naturellement, Sho-san les filles et moi mangeons ensemble. À la fin du repas, je me propose pour aller jeter nos déchets dans la poubelle quelques mètres plus loin.
Mais lorsque je relève la tête et m'apprête à faire marche arrière pour retourner avec le groupe, j'aperçois une silhouette au loin, en dehors du chemin prévu pour les promeneurs. Je plisse un peu les yeux et manque de tomber à la renverse en constatant qu'il s'agit de Kazu. Il est immobile et il sourit, comme lorsque j'ai cru le voir dans l'appartement.
- Le moment est proche. Dit-il.
Et il disparaît tandis que je reste bouche bée. Est-ce que je viens de voir un fantôme ? De plus, on dirait que Jun a raison, il vient m'annoncer ma mort... Je secoue la tête. C'est ridicule.
- Satoshi-kun !
Je me retourne. Satoe m'appelle et me fait signe de revenir avec Sho-san.
- J'arrive !
*****
- Satoshi-san ! Satoshi-san !
J'ouvre les yeux, c'est Sho-san qui me secoue. Nous sommes dans l'autocar, sur le trajet de retour vers Tokyo.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Je demande. - Le car a un pneu crevé, on est bloqués dans un tunnel pour une bonne heure en attendant la dépanneuse.
Je me redresse. Satoe dort et Setsuna à côté d'elle aussi.
- Je vais descendre pour prendre un peu l'air et me dégourdir les jambes, vous venez ? Me demande Sho-san. - Hum.
Nous remontons l'allée du véhicule pour parvenir à la porte de sortie et descendons les quelques marches.
Une fois dehors, nous nous étirons. Le chauffeur ainsi qu'Ikuta-sensei et un petit groupe de mères sont là aussi. J'observe les environs. Des voitures passent à toutes vitesse dans les deux sens tandis que notre car est à l'arrêt sur la bande d'arrêt d'urgence. Un peu plus loin sur la bande, au pied du mur, j'aperçois des bris de verre et des morceaux de plastique.
Un accident de voiture, probablement.
Je ne sais trop pourquoi mais je m'en approche et les fixe pendant de longues minutes. Un mal de tête s'empare soudainement de moi et je porte la main à mon crâne en me retournant.
- Satoshi-san ?
Sho-san n'est pas loin de moi et pourtant ma vue est brouillée, la tête me tourne. Je sens une main prendre la mienne.
C'est Kazu, encore.
Mon coeur bat à tout rompre, ma respiration s'accélère.
- Allez, c'est le moment. Dit-il.
Il disparaît. Je perds l'équilibre et tombe à genoux. La douleur ne fait qu'empirer dans mon crâne. J'essaye de me calmer mais rien à faire. Qu'est-ce qui m'arrive ? Sho-san et les autres se précipitent sur moi.
"Ne lutte pas ! Viens avec moi Satoshi !" Entends-je encore la voix de Kazu dans mes oreilles avant que le noir ne m'entoure brusquement lorsque mon corps heurte finalement le sol.
*****
J'ouvre les yeux péniblement. Ma vue est floue, je referme les yeux puis les rouvre. Un plafond blanc. Je suis allongé. Ma tête se tourne vers la gauche avec difficulté. Des appareils et des écrans multiples et ce petit bip régulier qui en provient qu'on peut entendre dans les séries médicales. Je suis à l'hôpital.
Petit à petit, mes sensations se réveillent et parmi elles : la douleur. Ma poitrine, ma jambe et mon crâne me font mal et quelques chose me gêne dans la gorge mais pas seulement, une main tient la mienne. Je me tourne de l'autre côté et mon coeur rate un battement.
Kazu.
Je ne comprends plus rien, je dois encore rêver. Apparemment, il dort, la tête posée sur le lit. Ma main serre la sienne à son tour et il remue un peu, lève la tête et se frotte les yeux. Lorsque son regard croise le mien, ses yeux s'agrandissent soudainement et il se met à pleurer alors qu'il appuie sur un bouton près de moi d'une main tremblante. Il prend mon visage délicatement entre ses mains comme pour s'assurer que je suis bien là et embrasse mon front à l'envi.
- J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais, j'ai cru qu'on serait à nouveau séparés... Je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime Satoshi ! Murmure-t-il à mon oreille tandis qu'un médecin entre dans la pièce.
Je ne comprends plus rien. Plus rien du tout.
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| | | MirenaMatsumotoSK Sempai
Messages : 204 Date d'inscription : 21/04/2016 Age : 24 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Dim 14 Jan - 21:08 | |
| Mon diiiiieu JE MEURS ENORMEMENT ! xD Je pense avoir compris... :o Et c'est pas du tout ce que j'imaginais alors effet de surprise réussi~ Pauvre Satoshi quand même ! Super chapitre et vivement la suite (plus que jamais ~) | |
| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Lun 15 Jan - 22:16 | |
| Whoouaaaaa mais que se passe t'il ? j'ai mille idées à la minute. Vivement la suiteeeeeeeeeeeeeeeeeee Merciiiiiiiiiiiiiiiiiii | |
| | | Ann-Liz Sempai
Messages : 89 Date d'inscription : 22/09/2013 Age : 44 Localisation : Près de ceux que j'aime Emploi/loisirs : lire/écrire/chanter et plus encore Humeur : Il pleut, il mouille c'est la fête à la grenouille... et je suis un poisson!!!
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Mer 17 Jan - 23:21 | |
| Bon je suis curieuse aussi... Parce que ... Mais c'est quoi ce bazar!!!!!!!!!!!!!
Merci pour ces chapitres | |
| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Lun 22 Jan - 0:51 | |
| Hello~ Voici donc le chapitre suivant...qui sera le dernier ^^" J'avais peur de faire trop long pour un seul chapitre c'est pourquoi je ne m'étais pas prononcée sur la fin de cette fic la dernière fois mais finalement voilà ^^ la fin est là. Merci à vous qui m'avez suivies et commentée Si cela vous intéresse, concernant la suite de mes projets, je travaille en ce moment sur une autre fic que je posterai je ne sais pas encore trop quand XD et je continuerai à faire quelques one-shots par-ci par-là bien évidemment ^^ Voilà voilà. Encore merci d'avoir lu et sans plus attendre : La suite et fin - Spoiler:
Chapitre 15
- Voilà, Ohno-san, vous devriez être plus à l'aise. Dit le médecin après m'avoir retiré le tuyau qui se trouvait dans ma gorge.
Kazu n'as pas lâché ma main depuis que je me suis réveillé. Son contact m'avais manqué et je peux à nouveau sentir son regard amoureux se poser sur moi.
- Comment vous sentez-vous ? - J'ai...mal...dis-je, coupé dans ma phrase par la sécheresse de ma gorge. - On va vous administrer des antidouleurs, vous devriez vous sentir mieux.
Sur ce, il fait signe à l'infirmière à côté de lui et celle-ci fait le tour du lit pour venir faire une injection dans la perfusion reliée à mon bras. La douleur se dissipe alors petit à petit.
- Je vais vous laisser reprendre vos esprits et vous reposer. Je repasserai vous voir ce soir. - Merci docteur. Dit mon amant en me quittant pour s'incliner devant eux lorsqu'ils sortent.
Nous sommes à nouveau seuls. Kazu se réinstalle auprès de moi, saisit ma main qu'il colle contre sa joue et me sourit. Je l'imite, je ne comprends toujours pas ce que je fais là mais cela semble bien réel et sa chaleur me fait du bien. Il a une cicatrice sur la gauche de son front, je me demande d'où elle peut venir. Ma jambe plâtrée repose sur des coussins, seuls mes orteils peuvent encore remuer et chacune de mes inspiration est ponctuée d'une gêne au niveau de ma poitrine. Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Qu'est-ce qui nous est arrivé ?
- Tu ne dis rien, dit Kazu visiblement inquiet du silence qui s'est installé, tu te souviens de moi au moins? - Oui, bien sûr. Dis-je. Tu es Kazu, le seul amour de ma vie et tu as une merveilleuse fille appelée Satoe.
Son sourire s'élargit.
- Nous avons une merveilleuse fille, Satoshi. Je te l'ai déjà dit. Tu te rappelles de ce qui s'est passé ?
Je secoue la tête tout doucement.
- On est allé se promener en forêt comme tu l'avais suggéré et le soir, quand on est repartis, je me suis endormi au volant, ça faisait des semaines que je manquais de sommeil, j'ai fait dévier notre voiture de la bande de circulation...et on est rentrés dans un mur, dans un tunnel. Dit-il la voix tremblante.
Alors les bris de verre que j'ai vu dans ce tunnel...
- Je suis désolé, je m'en veux énormément, j'ai failli vous tuer tous les deux, Satoe et toi. Je ne me le pardonnerai jamais. - Elle va bien? - Hum, elle va bien. Elle a pu quitter l'hôpital il y a deux semaines avec quelques broches dans le bras.
Deux semaines ? Mais depuis combien de temps suis-je dans cet état ?
- Je m'en suis sorti avec quelques douleurs au dos et une égratignure au front. Dit-il en montrant sa cicatrice. Mais toi...
Il s'arrête, sa lèvre inférieure tremble, quelques larmes coulent sur ses joues.
- Tu as été le plus touché, des côtes cassées, une jambe brisée et tu as reçu un coup sur la tête qui a provoqué un hématome cérébral. Les médecins ont dit qu'ils avaient dû te ranimer au bloc. Et même après l'opération, ils n'étaient pas vraiment optimistes au sujet de ton réveil. Tu es resté dans le coma pendant 4 longues semaines.
4 semaines dans le coma ?! Mais alors toute la vie que j'ai vécue, son décès...
- J'ai eu tellement peur que tu ne te réveilles jamais...sanglote-t-il.
Ma main caresse sa joue dans le but de le consoler et lui prouver ma présence mais cela se fait tant bien que mal à cause de l'emprise de sa propre main. Il comprend tout de même mon intention et sèche ses larmes d'un revers de manche.
- Tu as raison, c'est de l'histoire ancienne. Tu vas bien maintenant. - Kazu... - Oui ? - Tu étais mort... - Quoi ? - Quand j'étais dans le coma. Je crois que...j'ai vécu une autre vie en rêve. Je ne t'avais pas retrouvé, tu étais mort d'un cancer sans moi...tu me manquais...
Il me prend dans ses bras excessivement délicatement et il fait bien, j'ai l'impression de pouvoir me briser au moindre choc.
- Chhhhht...murmure-t-il. Tout va bien...je suis là. - J'ai cru que je faisais des rêves d'une vie avec toi mais c'était juste des souvenirs de ma vie réelle... Dis-je en pleurant sur son épaule.
Tout s'explique enfin. Je suis si heureux que cela n'ait été qu'un rêve. Tous mes véritables souvenirs reviennent enfin et je me mets à rire brièvement en repensant à un certain aspect de ce rêve.
- Qu'est-ce qui te fait rire tout d'un coup ? - Je crois que dans mon rêve, j'avais le béguin pour Sho-kun... - Ah ouais ? On verra ça quand tu iras mieux. Dit-il en m'embrassant tendrement. - Et tu sais quoi ? - Quoi ? - Je crois que, parfois, j'arrivais à entendre ta voix. Tu me suppliais de revenir et je t'en remercie. - Tu crois que c'est grâce à moi si tu t'es réveillé ? - J'en suis sûr. Je t'aime. - Moi aussi je t'aime, Satoshi. Dit-il en m'embrassant une nouvelle fois avec certainement tout l'amour du monde contenu dans son baiser.
*****
- Papa Toshiiiiiii ! S'écrie Satoe en pénétrant dans ma chambre en courant, suivie de près par son père, Jun et Toma. - Sato, dans un hôpital on ne crie pas. Dit Kazu en la hissant dans mon lit.
Jun arrive à ma hauteur et s'assied à côté de moi. On m'a sorti des soins intensifs la veille pour me placer dans une chambre individuelle plus jolie et accueillante.
- Ravi de te revoir, Satoshi. Tu nous a manqué. - Alors c'était comment l'au-delà ? Demande Toma. - Oi ! Oi ! Il est pas encore tout à fait remis, laissez-le respirer ! Et toi je te signale que ce fauteuil est réservé au petit-ami du blessé ! - Calmos le nain, laisse-le moi deux minutes, c'est mon meilleur ami.
Jun et Kazu se frittent, comme à leur habitude. Je me rappelle de ça. Et pendant qu'ils argumentent sur lequel a le plus de droit sur un malheureux fauteuil à côté de mon lit, Toma essaye en vain de les faire arrêter. Seule Satoe ne dit rien et s'est blottie confortablement contre moi. Son plâtre au bras droit comporte les signatures de tous nos amis et sûrement d'enfants de son école. Ses doigts se resserrent soudain sur mon t-shirt et font glisser mon regard jusqu'à son visage tout aussi inquiet que son père 24 heures plus tôt.
- J'ai eu peur. Dit-elle. - Peur de quoi ? - Que tu te réveilles jamais. Papa aussi il avait peur et aussi tout le monde. Même que papa il pleurait beaucoup le soir en rentrant de l'hôpital.
Je lui souris, tentant de la rassurer comme je peux.
- Mais tout va bien, maintenant. Je suis là et je ne mourrai pas tant que papa et moi n'aurons pas persécuté tous tes petits-amis. - Hein ?
Je ris.
- Rien, tu comprendras quand tu seras grande. - Dis...tu peux signer mon plâtre ? J'ai gardé une place pour toi.
Disant cela, Satoe se tourne un peu plus vers moi et me montre un espace vide délimité par des pointillés sur son plâtre.
- Bien sûr, papa a sûrement un feutre sur lui. Kazu ?
S'arrêtant net dans sa dispute, Kazu se précipite à mon chevet.
- Qu'y a-t-il, tu as un problème ? Mal quelque part ? Faim ? Soif ? Tes oreillers ? T'as encore besoin de faire pipi ? - Du calme, je voudrais juste un feutre pour signer le plâtre de Satoe. - Oh...oui, j'en ai un. Dit-il en allant fouiller dans sa sacoche un peu plus loin. - Il t'accompagne aux toilettes ? Demande Jun. - Oui et il attend que j'aie fini dans la pièce. Je lui ai dit que je pouvais y aller tout seul avec mes béquilles mais il ne veut pas que je me fatigue.
Jun et Toma se mettent à rire.
- C'est super embarrassant ! La salle de bain est à deux mètres de mon lit et après il ne veut pas me lâcher ! Je vous dis pas la concentration dont je dois faire preuve... - Pourtant vous avez sûrement dû faire pire que ça avec vos pantalons baissés. - Jun-chan ! Fait Toma qui s'est précipité pour poser ses mains sur les oreilles de la petite. - Je n'ai rien dit. - Encore heureux. Dit Kazu qui revient avec un feutre noir qu'il me tend. Est-ce que tu pourrais coopérer et préserver l'innocence de ma fille encore disons jusqu'à son adolescence? - Je ferai de mon mieux.
Pendant ce temps, je me suis mis à l'oeuvre sur le plâtre de Satoe et elle est ensuite allée se placer à mes pieds pour parsemer le mien de fleurs et de coeurs.
- Satoe-chan est gauchère ? Demande Toma qui a baissé le regard vers son oeuvre. - Hum. Dis-je. Comme Kazu. - Mais elle peut utiliser les deux mains pour certaines choses. Dit mon aimé en caressant la tête de la petite. - Je l'ai tous les jours en classe et je n'ai jamais remarqué, je suis un mauvais instituteur... - Mais non, mais non. Le rassure Jun en embrassant sa joue et tapotant son épaule.
Quelque chose me frappe soudain, il manque quelqu'un. Enfin, plusieurs quelqu'un.
- Où sont Sho-kun et sa petite famille ?
Mes amis et mon amant se regardent tous avec un petit sourire avant de se mettre à rire.
- Quoi ? - Ben...Disons qu'ils sont un peu occupés en ce moment, Maya a accouché il y a trois jours. Dit Jun. - Eh ? - Maya, la femme de Sho, ils attendaient un bébé tu te rappelles ? Dit Kazu. - Oui, oui... - C'est un garçon, je t'emmènerai les voir si ton médecin est d'accord. - Mou...
Kazu me sourit et se penche vers moi pour embrasser mon front.
- Patience, tu as été blessé gravement alors prends un peu le temps de te reposer, tu n'es pas invincible. - Au fait, tu sors quand ? Demande Toma. Qu'on fête un peu tout ça. - Je ne sais pas encore. Le médecin doit d'abord s'assurer que tout va bien. Et moi-même je dois remettre un peu mes idées en place. - Comment ça ? - Il dit qu'il a eu l'impression de vivre une vie différente quand il était dans le coma. - Du genre ? Demande Jun. - Je n'avais jamais retrouvé Kazu, il était mort d'une tumeur au cerveau et je me retrouvais à élever Satoe. Vous étiez là aussi. Toi, Jun, tu squattais chez moi depuis ta rupture avec Shun et t'es tombé amoureux de Toma en amenant la petite à l'école. T'étais trop chou ! - Mouais, c'est pas tout à fait faux...j'ai squatté chez vous quelques mois avant de rencontrer Toma. Mais c'était avant que Satoe aille à la maternelle puisque c'est lui qui a facilité son entrée à l'école. - Ne me rappelle pas cette merveilleuse année de frustration à cause du squatteur à côté de notre chambre...soupire Kazu qui s'est installé sur le bord de mon lit. - Et Maya, qui ne ressemblait pas à Maya d'ailleurs, et Sho-kun n'étaient plus ensemble, ils s'étaient séparés quand Setsuna-chan est née et Sho-kun était gay. - En plus il avait le béguin pour lui. Marmonne Kazu. - Jaloux ? Demande Jun avec un petit sourire. - Non... - C'était juste un rêve, Nino. Rit Toma.
Je saisit la main de mon amant et la serre. Il se tourne vers moi et je lui fais signe de se pencher. Je l'embrasse alors, lui prouvant tout mon amour pour lui.
- Il n'y a que toi que j'aime. Dis-je.
Il me sourit. Il le sait, bien sûr, mais sa petite bouille jalouse me fait fondre.
- Hey ! Satoe-chan prend toute la place sur ton plâtre ! Fait Jun.
Nous nous tournons vers elle et elle rit. En effet, ma jambe n'est plus que fleurs et petits coeurs.
- Mou...Je veux signer moi, Satoe-chan ! Fait Jun - Moi aussi ! - Oi ! Priorité à celui qui partage sa vie ! Lance Kazu en se précipitant au bout du lit.
Et ils se battent à nouveau pour des broutilles pendant que Satoe prend un malin plaisir à leur dissimuler le précieux feutre, gloussant pendant qu'ils la supplient tous les trois de le lui donner par diverses promesses.
*****
- Hey ! Lance Kazu en pénétrant dans la chambre de Maya, poussant mon fauteuil. Regardez ce que je vous amène.
Toute la famille Sakurai est réunie dans la pièce et tous sont visiblement heureux de me voir. Sho-kun et sa fille se jettent d'ailleurs presque sur moi.
- Comment tu vas Satoshi-kun ? - Bien, bien. Dis-je. - Pour un qui est sorti du coma deux jours avant, oui il pète le feu. C'est même le médecin qui l'a dit. Dit Kazu. - Tu as vu ce qu'il y a après la mort ? - Non, enfin je ne sais pas. J'étais dans une autre vie et ta femme n'était pas du tout ta femme. - Eh ? - Rien, c'est compliqué et on n'est pas là pour parler de moi, je suis venu voir Maya-chan et le bébé. - Merci, au moins lui n'oublie pas que je suis là. Dit la jeune femme qui s'est approchée de nous avec un petit paquet serré contre elle. - Maya ! Tu devrais rester au lit et te reposer... - Sho-chan, je t'aime très fort mais ce n'est pas la première fois que j'accouche et au vu de notre...
Maya suspend sa phrase quelques instants, se rappelant probablement soudain de la présence de sa fille de 5 ans dans la pièce.
- ...amour...l'un pour l'autre ce ne sera sûrement pas la dernière. Je ne suis pas malade et ça fait 4 jours que le bébé est né alors la prochaine fois que tu me dis de rester au lit, je te gifle.
Sho-kun se fige net et s'écarte pour laisser sa femme se rapprocher de nous.
- On voit tout de suite qui porte la culotte dans ce couple murmure Kazu à mon oreille, m'arrachant un petit sourire.
Maya dépose ensuite le nouveau-né dans mes bras. J'ai déjà tenu Satoe bébé mais pas aussi petite. Les nouveaux-nés sont si minuscules et fragiles que j'ai beau être assis, j'ai peur de le faire tomber. C'est fou ce qu'il ressemble à sa mère, avec une petite touche de Sho-kun cependant.
- Félicitations à vous deux, il est magnifique. Dis-je. - Ouais ! Mon petit frère c'est le plus beau du monde ! Dit Setsuna avec conviction. - "Oui", chérie, pas "ouais". La corrige Maya en passant la main dans ses cheveux. - Ce sera un tombeur, comme son père. Dit fièrement Sho-kun. - Je vois que ta virilité en a pris un coup, Sho-kun. Attention à ne pas en refaire un avant la fin de l'année...Le taquine Kazu. - Aucun risque, sinon je le castre à coups de pierre.
Notre ami pâlit à vue d'oeil et prend soudain sa fille par la main.
- Viens ma puce, on va aller goûter tous les deux et choisir un gâteau à rapporter à maman. Dit-il avec un petit rire nerveux en quittant la pièce. - Aaaah, cet homme. Soupire Maya. - Je dois dire que j'ai eu mal à sa place pour le coup. Dit mon amant.
La jeune femme s'installe sur le fauteuil non-loin de nous.
- Bah, il sais que je plaisante. Enfin j'espère. Au moins j'ai gagné une pâtisserie. C'est quoi cette histoire avec moi dans ta vie parallèle, Satoshi-kun ? Je suis curieuse. - Tu étais là mais tu t'appelais Rinko, tu étais une amie de ton mari et la mère du petit Masaki-kun. - Le petit garçon du restaurant chinois qui joue souvent avec les filles? - Hum. Et il y avait une autre femme qui était la mère de ta fille et qui portait ton nom mais ce n'était pas ton visage et elle et Sho-kun avaient rompu juste après avoir eu un enfant parce qu'il était gay. - Wow, c'est le fait qu'ils aient tripoté ton cerveau qui a fait ça ou quoi ? - Peut-être. - Cette femme, tu l'as reconnue ? Qui était-ce ? - Je ne sais pas. - Et...ça va? Tu n'étais pas trop confus en te réveillant ? - Un peu, au début, et puis j'ai repris mes esprits et je me suis rappelé de tout. - Encore heureux, sinon il me prendrait pour un mort. Dit Kazu.
Nous éclatons de rire tous les trois mais cela a raison du sommeil du bébé qui se met à pleurer. Maya se lève de suite et vient me le reprendre pour le bercer et retourner s'asseoir avec lui. En seulement quelques minutes, il s'est calmé.
- Aaah...l'amour d'une maman. Je soupire. - Tu ne veux pas savoir comment on l'a appelé ? - Oh! Si bien sûr. Ça ne m'étais pas venu à l'esprit. - On a voulu respecter la tradition dans la famille de Sho-chan et on l'a appelé Shinya. - Shinya Sakurai, ça sonne bien. - Ça sonnerait même mal, c'est mon fils et je t'ennuie. Me répond mon amie avec un petit sourire. - Oui, madame. Dis-je en riant. - Ne le maltraite pas trop s'il te plaît. Ça, c'est mon boulot. Dit mon amant. - Oi !
Kazu m'embrasse la tempe et tous deux éclatent de rire.
- Il proteste, c'est qu'il est bien revenu parmi nous. Dit Maya.
Elle a raison. Cette fois-ci je suis bien revenu à la vie réelle et je sais que je suis parfaitement bien entouré des personnes qui me sont chères. Mais plus particulièrement, j'ai la personne la plus importante de ma vie à mes côtés alors que j'ai bien cru ne jamais la revoir pour la seconde fois.
*****
- Ça va aller ? - Mais oui, je ne suis pas en sucre, Kazu. Ça fait 5 semaines depuis l'accident, mon corps a eu le temps de se remettre et c'est pas une petite bière bue chez Sho-kun et Maya qui a changé ça. Dis-je en pénétrant dans notre appartement en béquilles pendant que Kazu porte Satoe endormie dans ses bras. - Elle est épuisée. Je murmure pour ne pas la réveiller. - Toujours quand elle s'amuse avec Setsuna-chan. - Tu ne trouves pas qu'elle est adorable quand elle dort ? - Dois-je comprendre que mon bébé n'est adorable que quand elle dort ? - Arrête, tu sais bien que non. Dis-je en levant les yeux au ciel. - Je sais, ça m'avais juste manqué de t'embêter, Satoyan. Répond-il en se dirigeant vers la chambre de la petite.
Là, il la dépose sur le lit tandis que je m'installe sur le bord de celui-ci et il lui enfile son pyjama. Elle n'entrouvre même pas les yeux, cette petite a toujours eu le sommeil lourd. Mon amant la borde ensuite et l'embrasse sur le front. Nous la regardons dormir, incapables de la quitter. Mon regard se pose soudain sur le cadre photo posé sur la table de chevet de la petite. Ce fameux cadre qui contient une photo de sa mère, Chiemi, et je comprends soudain pourquoi il me paraissait familier. C'était elle, la Maya de mon rêve.
- Kazu? - Hum ? - Je sais qui je prenais pour Maya dans mon rêve. - Ah oui, qui ? Demande-t-il en se tournant vers moi. - Chiemi-san. - T'es sérieux ? - Hum. - Mais tu ne l'a jamais vue de ta vie... - J'ai vu cette photo, dis-je en désignant le cadre, et mon cerveau a dû faire un mix avec ce que tu m'a raconté. - Je vois. Tu étais vraiment loin, Satoyan. Me sourit-il. On va se mettre au lit aussi ? Je suis fatigué et l'alcool m'a pas mal détendu aussi. - Hum.
Quelques minutes plus tard, nous sommes nous aussi allongés dans notre lit, fixant le plafond. Puis j'entends Kazu bouger à côté de moi.
- Satoshi ? Je peux te prendre dans mes bras ? - Oui, bien sûr. Pourquoi tu me demandes ça tout à coup?
Il se glisse vers moi et bientôt sa chaleur réchauffe mon propre corps, son bras s'enroule autour de moi et son visage se niche dans le creux de mon cou.
- Je veux juste...me convaincre que tu es là. Que je ne te perdrai plus jamais.
Quelque chose d'humide mouille mon cou. Ce sont des larmes, mon amant pleure en silence contre moi.
- J'ai été privé de toi à deux reprises par ma propre faute...et ces deux fois tu m'es revenu par ta simple forte volonté...Je ne veux plus revivre ça, jamais... - Ça n'arrivera plus. Ou du moins, tant que je t'aimerais, je reviendrai toujours. Satoe et toi, vous êtes ma raison de vivre. Allez, sèche tes larmes.
Il renifle et essuie ses larmes avec son bras.
- Moi non plus je ne veux plus revivre cela. J'ai expérimenté une vie où tu n'existais plus. Cela m'a suffit. Je t'aime Kazu et ce plus que n'importe quoi d'autre dans tout cet univers. Je...
Je ne peux terminer ma phrase car mon aimé s'est redressé et a pris mes lèvres avec passion, glissant ses mains sous mon t-shirt. Cela aussi, ça m'avait manqué. Après moultes baisers, sa bouche se déplace au delà de la mienne.
- Tu crois qu'on peut... - Le médecin a dit que tu étais en pleine forme, non ? - Tu marques un point...dis-je alors qu'il s'est installé à califourchon sur moi et me retire délicatement mon t-shirt.
Je m'occupe à mon tour du sien tandis qu'il m'embrasse à nouveau et que ses mains parcourent mon torse. Il me quitte encore, le temps que je fasse passer son col par dessus sa tête et revient ensuite tracer une ligne de baisers le long de ma gorge. Mes mains se glissent dans ses cheveux et les agrippent fermement lorsqu'il me mord à la jonction entre mon épaule et mon cou, provoquant en lui un gémissement en parfaite synchronisation avec le mien. Seigneur, cet homme a l'incroyable pouvoir de me faire tourner la tête et abandonner le monde réel pour me fondre avec lui dans tout l'amour qui guide nos actes.
- Papa ?
Nous nous arrêtons nets et Kazu roule à nouveau de son côté du lit avant d'allumer sa lampe de chevet et se racler la gorge.
- Qu'est-ce qui se passe, chérie ? - J'ai fait un cauchemar. Dit-elle en se rapprochant de notre lit.
Mon amant et moi nous jetons le même regard en nous souriant.
- Allez, viens. Dit finalement Kazu.
Et Satoe grimpe dans notre lit pour se blottir contre nous. Mon amant éteint la lampe et s'allonge. Nous nous souhaitons la bonne nuit et sombrons dans le sommeil quelques minutes plus tard. Voilà, c'est ainsi qu'est ma vraie vie, c'est là qu'est ma place, aux côtés des deux personnes qui comptent le plus dans ma vie : mon compagnon et notre fille. Et cela, rien ni personne ne pourra jamais y changer quoi que ce soit.
- Spoiler:
Peut-être que je posterai un petit bonus sur leur vie après ça alors restez attentives
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| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Lun 22 Jan - 2:23 | |
| ahhhhhh - Spoiler:
tout est bien qui fini bien
c'était très chouette cette fics, même si le début était assez atroce pour ce pauvre Ohno-kun. Maintenant c'est un peu triste que ce soit la fin, c'est sur je serais pas contre un petit bonus C'est avec plaisir que je lirais tes prochaines projets Merci pour le partage | |
| | | Ann-Liz Sempai
Messages : 89 Date d'inscription : 22/09/2013 Age : 44 Localisation : Près de ceux que j'aime Emploi/loisirs : lire/écrire/chanter et plus encore Humeur : Il pleut, il mouille c'est la fête à la grenouille... et je suis un poisson!!!
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 27 Jan - 14:25 | |
| c'était bien sympa cette histoire.
Moi aussi je veux bien un petit bonus.
A bientôt | |
| | | Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 24 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 10 Fév - 18:23 | |
| Hello ! Cela a pris du temps mais le bonus est enfin là ! ^^ Merci encore à vous et j'espère vous retrouver bientôt pour mon prochain projet que j'ai hâte de vous proposer ^^ Dozo ! - Spoiler:
When he left me... : Bonus
- ...Ça c'est quand on a emménagé dans notre tout premier appartement avec Papa Toshi. Dit mon amant à Satoe, tous deux assis sur le canapé à regarder de vieux albums. - Papa Toshi avait les cheveux jaunes ? - On dit plutôt blond mais oui, il voulait avoir l'air cool. - Moi je le trouve pas très cool. - Ah ! Tu vois ! Dit-il en se tournant dans ma direction alors que j'emballe des livres dans un carton de déménagement.
Je lève les yeux au ciel avant de répliquer.
- Je croyais être à la mode, j'étais jeune et fraîchement diplômé de l'université d'art. - Je t'ai répété pendant des semaines que t'avais l'air ridicule ! - On s'en fiche, c'est du passé. Pourquoi suis-je le seul qui contribue à notre déménagement ? C'est honteux de faire travailler les convalescents... - T'es plus convalescent depuis un mois et Satoe voulait voir des photos.
Je soupire et laisse ma tâche là où elle est pour aller m'installer avec eux, installant la petite sur mes genoux. Kazu referme l'album qu'il regardait et en sort un autre de la boîte où il les avait empilés. Celui-ci est de couleur rose avec "Satoe" écrit dessus.
- Il est écrit quoi papa ? Demande-t-elle, ne sachant pas encore lire les kanjis formant son prénom. - Satoe, c'est ton prénom, parce que cet album est entièrement dédié à toi. Je l'ai acheté une semaine après ta naissance. - Ouaaaah...
Mon amant ouvre l'album. Sur la première page, une photo de la petite à la maternité avec son prénom, sa date de naissance, sa taille et son poids notés soigneusement en dessous.
- Je ne te savais pas si créatif, Kazu-chan.
Il rougit.
- Cela va de soi. Répond-il.
Sur la seconde page, les mêmes renseignements mais sur un document provenant de l'hôpital affichant en plus les empreintes des pieds et des mains du nouveau-né qu'était Satoe.
- Ce document, on me l'a donné comme souvenir quand j'ai pu te ramener de l'hôpital. - J'avais des toutes petites mains et des tout petits pieds ! - C'est toujours le cas tu sais ? Dit-il avec un petit rire en lui présentant sa propre main. - Mou ! T'es pas gentil ! - T'inquiète pas va ! C'est mieux d'avoir de jolie petites mains que les affreuses paluches de ton père. Dit-il en l'embrassant sur le front.
Nous passons encore des heures devant les albums photos, si bien que les cartons de déménagement tombent encore à l'eau pour aujourd'hui. Après un dîner rapide et un bain pour chacun de nous, Kazu et moi nous retrouvons dans les bras l'un de l'autre dans notre lit.
- Je ne savais pas que ça me rendrait si nostalgique de revoir ces albums. Dit-il. - C'est le but des albums photo tu sais ? Tu emmagasine des tas de souvenirs et quand tu les regarde à nouveau tout te reviens en plein dans la figure.
Mon amant rit.
- J'avais oublié qu'elle était si petite. Ce document avec les empreintes de Sato, c'est peut-être exagéré, mais quand on me l'a donné ça marquait un peu pour moi le début d'une nouvelle vie. - Ce n'est pas exagéré, au contraire, je trouve ça trop mignon et parfaitement sensé. - Quand Satoe était bébé, je dirais jusqu'à ses 6 mois, je l'avais dans les bras en quasi permanence, je te jure ! Impossible de m'en séparer ! Aaaah...ce que mon bébé peut me manquer, elle grandit si vite... - Tu en veux un autre ? - Eh ? - Un autre enfant.
Il semble réfléchir un moment avant de me répondre.
- Non. On est bien comme ça. T'imagines toutes les démarches ? Je ne veux pas me focaliser pendant des années sur l'attente d'un deuxième enfant alors que je pourrais profiter de ces moments avec Satoe et toi. J'ai déjà la chance d'avoir une fille adorable et un homme que j'aime à la folie et cela suffit à mon bonheur. Dit-il en terminant sa phrase par un baiser qu'il dépose sur ma joue. En plus, comme Satoe est ma fille biologique, j'ai peur de ne pas les traiter tous les deux de la même façon. - Je comprends, tu as raison.
Il me serre alors un peu plus contre lui et cale sa tête dans le creux de mon cou.
- Bonne nuit, Satoyan. - Bonne nuit, Kazu-chan. Je t'aime. - La ferme, c'est moi qui t'aime le plus...marmonne-t-il avant de faire silence complet excepté le bruit de sa respiration de plus en plus lente.
Je ferme les yeux et ne tarde pas à m'endormir, moi aussi. Cette histoire d'empreinte m'as peut-être donné une idée.
*****
- Papa va pas se fâcher ? - Mais non, on ira nettoyer tout ça après. Dis-je à Satoe en lui enfilant sa blouse en plastique réservée aux activités peinture et censée éviter les taches sur ses vêtements.
Je me relève ensuite et saisit deux pinceaux et un pot rempli de peinture jaune. Je donne un pinceau à Satoe et nous nous installons tous les deux sur notre bâche improvisée en papier journal autour d'une feuille blanche.
- On peint d'abord toute la feuille. Dis-je. Ensuite en attendant que ça sèche on mangera une grosse part de gâteau au chocolat tant que Papa est au travail. - Yatta ! S'exclame-t-elle avant que nous ne nous mettions à l'oeuvre.
Quelques minutes plus tard, nous sommes assis à la cuisine devant notre part de gâteau et un verre de lait chacun.
- Alors ? C'est bon ?
Satoe acquiesce, la bouche pleine de chocolat.
- Je crois que j'ai bien fait de te laisser ton tablier. - Dis Toshi ? Dans la nouvelle maison on pourra arrêter de peindre parterre dans le salon? - Hum, on aura une pièce pour peindre et dessiner, Papa aura son bureau pour travailler et on aura aussi un jardin pour faire des barbecues et inviter tout le monde. - Ouaiiiiiis ! Et on pourra avoir un chien ? - Ça...je dois en discuter avec Papa. - Ou un éléphant...dit-elle avec tout le sérieux du monde tandis que sa remarque me fait rire. - Où est-ce qu'on mettrait un éléphant ? - Ben dans mon lit. - Il serait bien trop gros.
La petite ne répond pas et s'enfourne un énorme morceau de gâteau dans la bouche.
- Tu arriveras à tout finir Satoe-chan ? Je t'ai donné un fameux morceau tout de même. - Hum !
Et pour confirmer ses propos elle engloutit rapidement le dernier bout dans son assiette et affiche ensuite un large sourire en levant ses pouces en l'air.
- Bon, on va se laver les mains et la bouche et après on s'attaque à la partie la plus chouette de notre surprise. - Hai !
*****
- Tadaima. Fait mon amant en entrant dans le salon. - Okaeri. Dis-je tout bas pour ne pas réveiller Satoe qui s'est endormie contre moi alors que je dessinais assis sur le canapé.
Je referme mon carnet de dessin alors que Kazu vient m'embrasser et s'asseoir à côté de Satoe. Il dépose un baiser au sommet de la tête de sa fille et caresse ensuite sa tête avec un petit sourire apaisé au visage.
- Elle s'est endormie en t'attendant. Elle a dîné et elle a pris son bain, plus qu'à la déposer dans son lit. - Hum.
Kazu retire alors le livre que Satoe tenait dans les mains et l'observe quelques secondes avant de le poser sur le canapé à côté de lui.
- Elle tenait à ce que tu lui lises une histoire. J'ajoute.
Mon amant soupire tristement.
- C'est vrai que ça fait longtemps. Je travaille souvent tard ces temps-ci. - Ce n'est pas ta faute. On a une maison à payer et tes horaires varient plus et plus souvent que les miens. - La semaine prochaine, il sera un peu plus allégé, je pourrai passer les soirées avec vous. - Cool, ça lui fera plaisir. Dis-je avec un sourire. - Et toi ? - Moi aussi, bien sûr. Mais je suis un grand garçon et je t'ai tout à moi la nuit et le matin au réveil. - Pas faux.
Il m'embrasse à nouveau et entre nous, Satoe change de position pour tenter de s'étaler dans le petit espace entre Kazu et moi. Nous rions, attendris tous les deux.
- Bon, je vais aller mettre la princesse dans son lit. Tu m'attends dans le nôtre ? Une petite réunion du personnel s'impose, Ohno-sensei. Dit-il avec un petit clin d'oeil et un sourire en coin. - Bien sûr, Ninomiya-sensei. Dis-je en me levant tandis que mon amant soulève délicatement notre fille et l'installe confortablement dans ses bras pour la mener jusqu'à son lit.
******
2 mois plus tard.
- Otsukaresama deshita ! Merci pour tout ! Fait mon amant aux déménageurs qui nous ont aidé à emménager alors que ceux-ci quittent notre maison.
Il referme la porte et nous soupirons de concert. Enfin dans notre nouvelle maison, cela fait des mois qu'on l'a achetée mais avec mon séjour à l'hôpital et ma convalescence, les cartons ont dû être reportés. Kazu s'étire en bâillant. C'est vrai que la journée a été longue et la nuit est déjà tombée. Satoe passe la nuit chez sa grand-mère, nous ne sommes donc que tous les deux
- Je propose qu'on s'enfile un sachet de ramen instantané vite fait et qu'on aille se coucher. Dis-je.
Il hoche la tête avec un sourire et nous dirigeons vers notre nouvelle cuisine. Pendant que mon amant extirpe notre bouilloire électrique d'un carton et fait chauffer de l'eau, j'ai sorti deux bols d'un autre et vide à présent le contenu de deux sachets de nouilles dedans. Fatigués par le déménagement, nous ne tardons pas à engloutir nos bols et laissons la vaisselle pour le lendemain avant de monter nous coucher.
Mais avant de dormir, une fois que je me suis changé et pendant que j'attends que Kazu se brosse les dents, je profite de ce moment pour sortir la surprise que j'ai préparé avec la petite pour lui. Il revient finalement et reste immobile en voyant le paquet emballé dans mes mains.
- Satoyan ? Qu'est-ce que tu tiens ? C'est pas mon anniversaire... - Je sais mais c'est quelque chose qu'on a préparé Satoe et moi il y a longtemps, tu te souviens? Un peu après notre soirée passée dans les albums photo. - Une surprise ? Pour moi ? - Tu vois quelqu'un d'autre que nous ? Je demande en tendant le paquet.
Mon amant sourit et grimpe dans notre lit pour s'installer en face de moi et déchirer le papier. Il reste ensuite sans voix devant notre cadeau.
- Ce sont vos empreintes de main ? Dans un cadre ? - Hum. C'est un peu le tableau de notre famille, il ne manque plus que la tienne. Tu m'as dit que les empreintes de Satoe avaient marqué le début d'une nouvelle vie, celles-ci aussi, elles marquent le début de notre vie de famille dans notre nouvelle maison. Dis-je. - Merci à vous deux, c'est adorable. Si vous saviez comme je vous aime. Dit-il avec un large sourire avant de m'embrasser tendrement.
Ses lèvres quittent finalement les miennes mais il ne rompt pas notre étreinte, au contraire, il me serre plus fort contre lui sans dire le moindre mot pendant un moment.
- Faisons-le. - Je suis crevé mais bon, on est déjà au lit alors... - Mais non ! Je parlais d'adopter un enfant. - Tu m'as dit que tu ne voulais pas. - Depuis, j'y ai repensé e j'ai changé d'avis. Je veux que cette maison soit remplie de rires et de jeux d'enfants. Je veux que mon rôle de parent dure plus longtemps, j'ai encore énormément d'amour à donner et puis tu ne crois pas que Sato serait contente d'avoir un petit frère ou une petite soeur? - Je pense que si. Dis-je avec un sourire. Tu es un père génial Kazu. - On est tous les deux des pères géniaux. Je ne pouvais pas rêver mieux pour Satoe. Dit-il en m'embrassant. Crois-moi, dès demain je prends contact avec une agence. - Si tu ne l'avais pas fait je m'en serais chargé. Dis-je avec un petit rire.
Mon amant replace le cadre devant ses yeux et sourit, l'air songeur.
- Et quand on l'aura, ce nouvel enfant pourra rajouter son empreinte à notre famille.
*****
1 an plus tard.
- Attention, ne soit pas brusque. Chuchote mon amant en ouvrant la porte pour nous laisser passer, mon précieux chargement et moi.
Nous nous arrêtons un peu avant de passer la porte du salon et nous fixons tous les deux le petit bout endormi au creux de mes bras, emplis de joie, à tel point qu'il nous est difficile de ne pas la crier dans toute la maison.
- T'es prêt à lui présenter ? - Hum.
Kazu ouvre alors tout doucement la porte et nous pénétrons dans la pièce.
- Hey ! Chuchote-il à l'attention de Jun et Toma qui sont venu garder Satoe à cette occasion.
Ils se tournent tous les trois vers nous et le même sourire impatient se dessine sur leur figure.
- On voudrais vous présenter quelqu'un. Continue-t-il pendant que nous nous avançons vers le canapé et que je m'y assied, à côté de Satoe qui fixe le nouvel arrivant avec un sourire éclatant.
Kazu reste ensuite debout derrière moi.
- Satoe, voici ta petite soeur, elle s'appelle Kiyo, elle a 5 jours. Dis-je.
Elle fixe le bébé pendant de longs instants puis son regard passe sur chacun de nous sans qu'elle ne dise un mot.
- Alors ? Tu es contente Princesse ? Demande Kazu.
Elle hoche la tête, nous faisant rire à voix haute pour ne pas réveiller Kiyo.
- Tu veux la prendre ? - Je peux ? - Bien sûr. Dis-je en transférant l'enfant dans les bras de sa soeur. - Fait attention, les bébés sont très fragiles tu sais ? Dit Toma.
Mais Satoe la tient bien et l'admire avec un air fier au visage sans prononcer le moindre mot. Comme à peu près tout le monde dans la pièce.
Il n'aura fallu que quelques mois après notre, enfin, ma candidature à l'agence d'adoption pour que l'on reprenne contact avec moi. Nous ne pouvions pas adopter tous les deux, étant un couple de même sexe et fatalement non-marié. Alors nous avons décidé que je serais le parent légal de notre prochain enfant. Malgré tout, l'agence n'avait rien contre nous et nous nous présentions toujours tous les deux.
Un couple avait pris contact avec l'agence 6 mois auparavant. Ils étaient très jeunes et ne pourraient pas garder l'enfant qu'ils attendaient alors ils voulaient le confier à la meilleure famille possible. Ils avaient déjà refusé 3 ou 4 couples avant nous! Je ne sais pas ce qui leur a plu chez nous, mais il nous ont choisi et puis Kiyo est venue au monde.
Tout ce que Kazu m'avait raconté sur son ressenti en tant que père pour la première fois se confirma chez moi. J'étais nerveux la première fois que j'ai pu la voir et ensuite une immense vague de joie m'a submergé et je l'ai aimée immédiatement, comme si mon coeur tombait amoureux encore une fois. Kazu était dans le même état et pourtant il vivait cette situation pour la seconde fois. C'est à ce moment que j'ai réellement compris l'émotion que procure le fait d'être parent.
Bien sûr que j'ai considéré Satoe comme ma fille presque immédiatement après que Kazu et moi ayons recommencé à vivre ensemble et que je l'aime tout autant mais ce n'était pas la même chose. À ce moment, je me suis comme glissé dans leur vie et leur routine déjà toutes construites tandis qu'avec le bébé, nous nous préparons à en reconstruire une autre petit à petit.
- Elle est toute petite. Murmure Satoe, toujours en admiration devant sa petite soeur. - C'est normal, elle vient de naître, elle va grandir et devenir grande et forte comme toi en ce moment. Lui dit Kazu. - Et puis vous vous chamaillerez pour des paires de chaussures. Ajoute Jun sur le ton de la plaisanterie.
La petite le regarde méchamment et lui tire la langue.
- Non, ma petite soeur je l'aime et je serai la meilleure de toutes les grandes soeurs! Dit-elle calmement avant de se pencher pour embrasser la petite tête de Kiyo.
À cet instant, je peux jurer que nos coeurs à Kazu et à moi ont fondu à l'unisson.
*****
3 mois plus tard.
- Kiyo-chan, si tu savais à quel point tu es mignonne ! - Et c'est moi le père gaga...dit mon amant qui s'active dans la cuisine pendant que je donne son biberon matinal à Kiyo. - C'est impossible de ne pas la trouver adorable, elle n'arrête pas de me sourire ! - C'est probablement qu'elle a des gaz...dit mon aimé avec un petit sourire en coin. - Mou...tu entends ? Papa Kazu est jaloux de nous, jolie demoiselle. Dis-je au bébé qui se contente de me fixer et de téter.
Des pas précipités dans l'escalier se font entendre et Satoe débarque dans le salon, son cartable tout neuf sur le dos.
- Papa Toshi ? Comment tu me trouves ? - Ravissante. dis-je. - Et papa ? Fait-elle en courant le rejoindre dans la cuisine. - Ouaaaah ! C'est toi la plus jolie princesse du monde ! Dit mon amant en ébouriffant ses cheveux. - Maieuh ! Faut me recoiffer maintenant !
Notre fille abandonne son cartable sur une chaise dans la cuisine et cours à nouveau dans l'escalier en direction de sa chambre.
- Aaah, les filles...soupire Kazu en posant leurs bentos sur la grande table du salon. Alors ? Est-ce que cette jeune demoiselle a fini son petit déjeuner ? Demande-t-il en se rapprochant de nous pour caresser la tête de Kiyo. - À l'instant. dis-je en lui tendant le biberon vide.
Je m'apprête alors à installer la petite contre mon épaule pour lui faire faire son rot mais il m'arrête net et me tends son tablier.
- Satoshi, tu portes des vêtements propres pour aller à la cérémonie de rentrée en primaire de ta fille, je te rappelle. Ce serait mal venu que Kiyo te vomisse dessus. - Oui, juste.
Il place alors son tablier sur mon épaule et me fait signe de poursuivre. Heureusement pour moi, Kiyo ne me vomit pas dessus.
- Safe, soupire mon amant, soulagé. Ce sera ça de moins dans la machine de ce soir. Allez, donne-la moi, il est temps d'y aller.
Je tends la petite à Kazu et celui-ci l'installe dans ses bras et embrasse ses petites joues potelées. Pas de doutes, nous sommes tous les deux raides dingues d'elle.
- Allez princesse, il est temps d'aller à la nouvelle école d'onee-chan. Dit-il en quittant la pièce, prenant le sac de change de la petite en passant.
Je le suis de peu pour aller enfiler mes chaussures tandis qu'il installe le bébé dans son cosy. Une fois fait et avant de faire comme moi, il se penche vers l'escalier.
- Sato ! Il est l'heure ! - Haaaai ! Crie la petite depuis l'étage avant de débouler pour la troisième fois dans l'escalier. - Ton déjeuner est sur la table. Dit Kazu.
La petite court reprendre ses affaires et revient dans l'entrée avec les deux bentos préparés par Kazu.
- Papa t'as oublié le tien ! Dit-elle en le lui tendant. - Ah ! Arigatou ! Qu'est-ce que je ferais sans toi, chérie ?
Il s'empresse alors de fourrer le paquet emballé dans sa sacoche et s'empare du cosy pendant que Satoe termine de mettre ses chaussures.
- Allez, en route mauvaise troupe ! Fait Kazu en ouvrant la porte d'entrée. Tu n'oublie pas de prendre le sac de change Satoyan ? - Hai.
Il sort de la maison avec Kiyo et Satoe les suit. Je me retourne pour prendre le sac resté sur le meuble du hall d'entrée. Mon regard tombe alors sur le cadre que j'ai offert à Kazu en emménageant, accroché juste au dessus du fameux meuble et je ne peux m'empêcher de sourire devant nos 4 mains peintes dessus, tellement heureux de la petite famille que nous formons.
- Satoshi ! On va être en retard ! Entends-je mon amant crier depuis l'extérieur. - Hai, hai. Dis-je avant de sortir et fermer la porte derrière nous.
FIN
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| | | Manue 33 Sempai
Messages : 203 Date d'inscription : 17/09/2017 Age : 42 Localisation : Lacanau Emploi/loisirs : stage Humeur : Joyeuse
| Sujet: Re: When he left me... (15/15) Sam 10 Fév - 23:50 | |
| Trop une bouffée de tendresse ce bonus un bout de bonheur ! Ça fait plaisir de les voir heureux après ce qu'ils ont traversé... merciiiiiiiii Et je surveillerais pour ton prochain projet | |
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| Sujet: Re: When he left me... (15/15) | |
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