POV Aiba Masaki
Sho Sakurai est un père célibataire d’un fils de 2 ans. Son métier ? Acteur, danseur, chanteur, idole ni plus ni moins. Beau gosse, il accumule les rencontres avec des hommes. Eh oui des hommes, après avoir perdu la mère de son fils et la seule femme qu’il n’a jamais aimée, dans un accident de voiture, il a découvert qu’il avait un penchant pour les hommes. Ce qui aux yeux de tous en fait un mauvais père. Mais pourquoi donc ? Il nourrit et réponds au besoin de son fils tout comme les autres pères, alors pourquoi le fait qu’il soit célibataire et gai en fait un mauvais père? En étant travailleur social pour la protection de l’enfance, il était de mon devoir de découvrir pourquoi, ses voisins et son entourage le considéraient comme étant un mauvais père.
C’est ainsi que je me retrouvai devant sa porte, un beau matin. Je sonnai à la porte et bien vite quelque vint me répondre. Je fus étonné de voir qu’il avait même son propre majordome, il doit être très connu pour avoir une telle demeure et son propre domestique. Il me demande poliment ce qui m’amène et je sors ma carte professionnelle. Naturellement, il hausse les sourcils quand je lui tends ma carte. Il doit bien se demander pourquoi la protection de l’enfance arrive sans crier gare.
- Qu’est-ce qui vous amène, monsieur de la protection de l’enfance ?
- Et bien... Puis-je voir le maitre de la maison ? Je voudrais lui parler de certaines choses.
Il descend avec le petit dans les bras, je reste bouche bée devant sa beauté... quel homme ! Il n’a même pas l’air de m’avoir remarqué, ce qui fait soupirer son majordome.
- Maitre Sakurai ?
Il lève enfin la tête, il m’a l’air perdu dans ses pensées à chercher la suce de son fils qui pleure sans arrêt dans ses bras.
- Ce monsieur est de la protection de l’enfance.
- Ah ? ... Mon fils l’a appelé pour avoir perdu sa suce, je présume.
Il a le sens de l’humour en plus... charmant ! Je roule les yeux et me permets d’entrer un peu plus dans sa demeure, tandis que lui s’assoit dans l’escalier gigantesque.
- Non je suis ici, puisque nous avons reçu des plaintes à votre sujet.
- Ah... ces bonnes femmes qui pensent qu’un père célibataire ne fait pas un bon père ? Richard prenez Hikaru et trouvez-lui une suce qu’il arrête de pleurer, qu’on puisse parler en paix !
- Bien maitre.
Il prit l’enfant et sortit de la pièce pour partir à la recherche d’une nouvelle suce.
- Mon fils ne manque de rien, n’est pas battu et ne manque d’aucune éducation.
- Je n’ai pas dit le contraire, les plaintes ne portaient pas sur ça.
- Alors elle était pour quoi ?
- Votre voisine affirme que vous recevrez souvent des gens... des hommes...
Il haussa les sourcils et me regarda étonner.
- Ah~ pas étonnant qu’elle soit célibataire.
- Monsieur...
- Dadyyy !
Le petit qui était visiblement de meilleure humeur revint avec le majordome à ses trousses.
- Oh mon petit bonhomme à retrouver son sourire. Merci Richard.
- Merfi Ricard.
- Hahaha, de rien.
Il se leva et reprit son fil dans ses bras.
- Papa c’est qui le mousieur ?
- On dit monsieur.
- Mon...mon...monsieur ?
- Hai ! Bravo, le méchant monsieur c’est un monsieur pour la protection de l’enfance, il est ici à cause des méchantes bonnes femmes à côté.
- Uwwaaahhh ! Moi ze les z'aime pas les bonnes femmez !
- Oui papa non plus mon cœur. Tu veux aller au parc ? Tu pourras t’amuser pendant que papa parle au monsieur.
- OUIIIIIIII!!!!
Le visage qu’avait cette enfant me rappela pourquoi je fessais ce métier, il était si mignon.
- Richard, aller le préparer pour le parc.
- Bien.
Il le déposa à terre et prit la main de Richard qui l’amena à l’étage.
- Kawaii~
- N’est-ce pas.
- Hm...
- Avez-vous des enfants monsieur ?
- Masaki, Aiba Masaki et non je n’en ai pas malheureusement.
- Ah, alors vous ne savez pas comment c’est dur d’élever votre enfant seul.
- Seul ? Vous avez votre majordome.
Il roula les yeux et soupira fortement.
- Ah oui j’oubliais... il remplace sa mère c’est certain, c’est lui qui lui a donné le sein jusqu’à un an...
- Hm... Gomen...
- Ma femme est morte en lui donnant naissance. Elle m’a toujours défendu de sauver sa vie au lieu de la sienne. Alors quand le médecin m’a demandé de prendre une décision je n’ai pas hésité...j’étais loin de me douter qu’élever un enfant seul serait si dure.
Il se passa une main dans les cheveux et baissa la tête tristement. Je me sentis mal pour lui, mais aussi pour ce petit qui n’a plus de mère. Il changea vite l’expression qu’il avait sur le visage en voyant son domestique redescendre avec son fils dans les bras.
- Papa papa ! Veux aller au parc !!
- Oui oui chéri, tu es prêt ?
- Haaaiiiiiiii!!!
- D’accord, donne la main on sort.
- Okay.
Il prit la main de son fils et sortit pour se rendre à sa voiture.
- C’est à qui la voiture pas belle papa ?
- Je présume que c’est la vôtre Aiba-san ?
- Eh... Oui...
Je m’en presse de bouger ma voiture qui bloquait le chemin pendant que Sakurai installe son fils dans sa voiture. Terminer, il ferme la portière derrière lui et fait le tour pour monter du côté conducteur. Il démarre et vient se mettre en face de moi, il baisse sa vitre.
- Garez-vous à ma place et montez avec moi.
- Eh... D’accord.
Je fais ce qu’il me dit, gare ma voiture où il était et en sors pour le rejoindre dans sa voiture.
- Attachez-vous.
- Hm..Hai..
Je m’attache et nous partons au parc qui n’est pas très loin de mon bureau.
- Papa ?
- Haii ?
- Pourquoi le monsieur vient avec nous ?
- Parce que papa veut lui prouver qu’il est un bon papa.
- Eh ? Pourquoi ?
- Eh ben parce que c’est comme ça ?
- Eh ? Pourquoi ?
Il me regarde avec un sourire en coin qui me fait rire, il le fait express ?
- Hm, parce qu’il pense que papa n’est pas un bon papa pour Hikaru.
- Eh ?
- Ce n’est pas vrai, je n’ai jamais dit que vous étiez un mauvais père.
- Je sais, c’est de votre devoir de faire ce que vous faites.
- Hm...
Arrivé au parc, c’est magnifique je passe régulièrement dans ce parc et c’est la première fois que je remarque sa beauté. Il se gare dans le stationnement et nous sortons, il détache son fils et le prends dans ses bras pour le sortir de la voiture.
- Aiba-san, tu peux le prendre le temps que je sors ses sacs ?
- Eh ? Oui
- Nah papa, veux pas ! Il est méchant le monsieur !
Il cache son visage dans le cou de son père, que c’est mignon. Je tends les bras pour voir ce qu’il va faire. Il ferme les yeux en se callant davantage contre son père.
- Aller Hika...
- Ça va, je vais prendre les sacs.
- Hum merci.
Je prends ses sacs et nous marchons ensuite jusqu’au parc pour enfant. Sakurai-san le pose dans le sable et ça ne pris pas 2 minutes que le petit était déjà entraine de faire les 4 cents coups. Il m’invita à m’assoir sur un banc des jeux pour pouvoir surveiller son fils en même temps que nous parlions.
- C’était pourquoi les plaintes ?
- Elles disent qu’elle vous voit souvent avec des hommes, différents chaque semaine.
- Hum... Et vous croyez qu’Hikaru est là pendant que je m’amuse avec eux ?
- Je n’en sais rien, c’est pourquoi je suis ici...
- Je suis peut-être gai, mais pas irresponsable au moins de laisser mon fils me voir faire des choses obscènes avec d’autres hommes. Il est soit chez sa tante, la sœur de sa mère ou chez ma mère. Je ne fais jamais ça en sachant qu’il est là.
- Hum... Je vois et pendant que vous travaillez, c’est Richard qui le garde, je présume.
- Non, je l’amène avec moi ou je vais le porter à ma mère. Il adore mes collègues de travail, mais je sais que ce n’est pas l’idéal pour un enfant de 2 ans, alors je préfère encore ma mère pour le garder. Et vous ? Vous avez dû avoir une enfance misérable pour devenir agent de la protection de l’enfance.
J’étais quelque peu choqué de ce qu’il avançait... enfin j’étais plus choqué de voir à quel point il avait pu lire en moi aussi facilement.
- Bien... si avoir une mère alcoolique et un père absent fait une enfance misérable, alors oui j’ai eu une enfance misérable...
- Eh... Je eh pardon, je ne voulais pas...
- Ça va, ne vous inquiétez pas, j’ai survécu.
- Oui, mais..
Je levai la tête pour m’apercevoir qu’Hikaru n’était plus là, prit de panique je me retournai vers Sakurai qui perçu mon inquiétude.
- Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Votre fil ! Il n’est plus là !
- Quoi ?
Il se leva d’un bond et courut vers les jeux pour voir s’il ne serait pas caché derrière un mur. Mais rien, il n’avait rien.
- Et merde !
Nous nous séparions pour le retrouvé, plus loin, il avait un sentier avec une rivière, j’eus un mauvais pressentiment en me dirigeant vers la rivière. Hikaru était tombé dans l’eau et criait au secours, heureusement, il avait agrippé une branche qui le retenant.
- Reste calme Hikaru, j’arrive.
- Non ! Je veux papa !
- Ton père arrive, Hikaru, mais laisse-moi t’aider.
Je rentrai dans l’eau qui était glacée, j’eus un hoquet de surprise. Je pris mon courage à deux mains et m’élançais vers lui pour l’aider. Le courant était fort, mais j’eus tout de même de la chance et pu le rejoindre sans trop de mal.
- Hikaru !
- Monsieur...
- Appelle-moi Aiba d’accord ?
- Hum d’accord.
- Monte sur mon dos d’accord ? On va sortir de l’eau.
Il monterait sur mon dos et je pus le hissé sur la berge sain et sauve. Mais l’eau était si froide qu’elle m’engourdissait les jambes et les bras, je fus emporté par le courant, me heurtant aux rochers qui ornaient la rivière. Je me blessai à la jambe, m’arrachant un cri de douleur. Je pus attendre les cris de Sakurai au loin.
- Papa !
- Oh mon cœur, mais qu’est-ce qui ta prit !
- Papa ! Papa ! Aiba-chan est dans la rivière ! Il m’a sauvé, mais...
- Calme-toi Hika, retourne à la voiture, enferme-toi dedans d’accord, papa revient dans quelques minutes.
- Eh ? Non papa !
- Hikaru, écoute-moi retourne à la voiture, ouvre les fenêtres et barre les portes comme papa ta appris à le faire et prends le portable de papa, compose le numéro de Richard, d’accord ?
- Hm...
- Tiens les clés de papa.
L’enfant prit les clés de son père et courut en direction de la voiture. Sho se mit à la recherche du corps d’Aiba, il le trouva accroché à un rocher presque inanimé, le souffle court, la jambe en sang.
- Aiba-san !
Il cria son nom, mais aucune réponse ne se fit entendre. Il avança donc dans l’eau sans se soucier de la température de celle-ci ni du courant. Il put attraper le corps de Masaki et le pris dans ses bras façon princesse. Il le sortit de l’eau et le déposa par terre pour commencer la manœuvre de réanimation, ce fut après la quatrième tentative qu’Aiba reprit connaissance en recrachant l’eau qu’il avait avalée.
- Baka ! Vous êtes inconscient ! Vous jetez à l’eau pour sauver un enfant sans demander...
- Un...simple merci aurait suffi...
- ...
Il soupira en se passant la main dans les cheveux.
- Merci...
Je fus encore pris de panique, ne voyant pas son fils, je me levai d’un bond m’arrachant un nouveau cri de douleur.
- Hikaru !
- Hey ! Vous l’avez sauvé, il est dans ma voiture.
J’étais embrouillé et j’avais un mal de crâne, on aurait dit que quelqu’un jouait du tambour dans ma tête.
- Allongez-vous, vous êtes blessé.
- Ma tête me fait un mal de chien !
- Vous... restez éveiller, vous avez dû vous cogner, vous avez peut-être une commotion.
Il me passa la main dans les cheveux et vit j’avais du sang sur la tête, ce qui le fit paniqué quelque peu.
- Je vais retourner à ma voiture et appeler une ambulance.
- Hum...
Il se leva et retourna à sa voiture, je le suivais des yeux ayant peur qu’il me laisse pour mort. Ahh !~ Ma tête... il revient vers moi en courant avec son portable en main, il parle avec les ambulanciers qui lui donne surement des conseils.
- Oui... Oui, il saigne et il a une entaille à la jambe et je crois qu’elle est fracturée...
- Mon cou...
- Et il a mal au cou, hum... oui, Que...quoi ? Vous voulez que je fasse quoi ? Lui faire un, un quoi ? Eh, mais, il saigne beaucoup, je ne suis pas médecin. Hum, oui... Jambe gauche... Ah la jambe du cœur... Quoi ? Si quoi ? S’il se vide de son sang, il mourra ? Eh, mais ! .... Bon oui, oui ça va ! Je vais le faire !
Il dépose son portable en passant en main libre s’agenouille devant ma jambe blesser. Il déchire mon pantalon jusqu’à la cuisse et commence à faire une pression sur ma jambe. Je crie de douleur quand je le sens tourné dans le sens opposé.
- Je sais ça fait mal, Aiba pardonne moi, je dois te la remettre en place.
Je hoche la tête et m’agrippe de toutes mes forces au gazon. Nous entendons un craquement, signe que ma jambe est remise en place.
- C’est fini Aiba l’ambulance arrive. Gomen !
J’essaie de me mettre en position assise, ce qui est une très très mauvaise idée ! Ma tête me tourne, mon cou me semble si lourd. Sho s’empresse de se mettre derrière moi et m’agrippe par les épaules pour me remettre en position couchée, il glisse une main dans mon cou et me couche la tête sur ses genoux.
- Aiba ! Qu’est-ce qui te prend! Reste couché.
- Je.. Mal....
- Shhh...
- Papa !
- Hikaru ! Reste dans la voiture !
- Mais ? Aiba blessé ?
- Oui mon cœur, il est blessé, mais retourne dans la voiture, tu n’as pas à voir ça.
- Mais ... Aiba m’a sauvé, papa !
- Je... Je sais fiston retourne à la voiture.
- ...
Il retourna dans la voiture sans plus un mot, la tête bien basse.
- Sakurai ...
- Hum ?
- Vous êtes un bon père, je vais blanchir votre dossier...
- Merci.
Les ambulanciers arrivaient enfin, me prenant en charge. Sakurai retourna à sa voiture pour retrouver Hikaru.
- Vous avez mal au cou ?
- Hai...
- Ok, on va vous mettre un collier cervical.
- Hm...
Après avoir bandé ma jambe et m’avoir mis un collier cervical, ils m’embarquaient dans l’ambulance direction l’hôpital le plus proche. Je perdis connaissance en chemin et me réveillai juste rendu dans ma chambre d’hôpital, où je pus constater qu’ils m’avaient mis la jambe dans un plâtre. Heureusement je ne sentais pas la douleur, due à la tonne de médicaments qu’ils ont dû me donner. Je fus étonné de voir que Sakurai était là aussi, somnolent dans un fauteuil près de mon lit. Quand il vit que j’étais réveillé, il bondit de sa chaise.
- Aiba !
- Hm... Pas si fort, ma tête.
- Oh, gomen..
- Hikaru, comment il va ?
- Bien, il voulait te voir, mais j’ai préféré le laisser à Richard.
- Hm...
Il se leva pour venir s’assoir sur mon lit.
- Quand tu sortiras de l’hôpital, laisse-moi t’inviter à dîner.
- Eh ?
- Pour avoir sauvé mon fils.
- Tu n’as pas à faire ça, tu dois bien d’avoir plein d’autres choses à faire monsieur l’idole.
- Oui, c’est vrai, mais pour remercier le sauveur de mon fils, je trouvais bien du temps.
- Hm...