Johnny's Love Sempai
Messages : 634 Date d'inscription : 04/10/2013 Age : 31 Localisation : 77
| Sujet: [Multipairing] Hangyaku Sam 18 Oct - 23:35 | |
| Histoire que vous compreniez comment j'en suis arrivée là *sors* : Cet OS/MiniFic a été écrit à l'occasion d'un concours organisé par une fanfickeuse. Contraintes : Thème : la fin Un des deux membres du pairing devra perdre, temporairement ou définitivement l'un des cinq sens. L'un des deux membres du pairing doit s'opposer à l'autorité. Univers Alternatif Utiliser un pairing intra-NEWS Malgré qu'elle soit courte (par rapport à mes autres fics), j'aime beaucoup cette mini-fic. J'espère qu'elle vous plaira Hangyaku est composée de 4 parties. Partie 1 - Spoiler:
18 août 2053 ... un vaisseau non identifié, entré en orbite autour de la Terre fut repéré par le satellite américain "Hope". De taille gigantesque et de forme allongée, l'OVNI se déplaçait, selon les ingénieurs, à vitesse lente. Pensant naïvement pouvoir gérer la situation seuls, les gouvernants des Etats-Unis gardèrent le secret sur cet événement.
Le 25 août 2053 ... 17 vaisseaux de taille inférieure au premier entourèrent la Planète bleue. En ébullition, chaque gouvernement organisa ses tactiques propres de défense sans en aviser les autres, adoptant ainsi des politiques de "cavalier seul" sans envisager un seul instant que contre la menace qui les guettait, leur seul espoir résidait en l'union et la coopération.
Le 26 août au matin .. les vaisseaux traversèrent l'atmosphère terrestre et apparurent dans le ciel, à la vue de tous. C'est là que débuta l'Invasion de la Terre par ceux qu'on nomma peu de temps après les "Nightmares", des êtres difformes ne ressemblant à aucune espèce déjà répertoriée. A l'instar des humains, ils étaient dotés de deux bras et évoluaient debout sur deux pieds mais ne semblaient pas pouvoir courir aussi vite que l'Homme. Leurs corps, squelettiques et d'une couleur surprenante, mélange de beige et de gris, étaient recouverts de longues toges grises déchirées à plusieurs endroits. Leur peau semblait visqueuse à l'image de celles des mollusques et certains juraient qu'elle demeurait mouillée en toute circonstance. Le plus étonnant chez ces bipèdes venus de l'espace restait leurs têtes constituées de bronchites apparentes au niveau des bajoues, de six courtes tentacules pendant à leurs mentons, de deux petits yeux vitreux et de longs et fins cheveux gris foncé. Leur anatomie reste un mystère, la conquête rapide du monde n'ayant pas permis aux scientifiques de pouvoir étudier leur corps, aucun n'ayant été capturé. Ils combattaient à l'aide de sorte de lances en forme de tubes dont les embouts étaient reliés, au moment du combat, à l'une de leurs tentacules. Lorsqu'elles transperçaient une matière, elles la contaminaient en lui injectant un liquide noir inconnu et inodore. Les personnes blessées s'endormaient aussitôt, comme privées de leurs âmes, et leurs corps devenaient aussi froids que la glace. Ce cruel coma semblait éternel. Beaucoup en furent victime ce qui laissait penser qu'en cette pratique résidait leur moyen de nutrition. D'autres furent simplement abattus à l'aide des lances, utilisées alors séparément des tentacules. Ces arts de combat obscurs vinrent rapidement à bout des armes humaines aussi technologiques soient elles et en à peine deux jours, le monde fut plongé dans le chaos et la désolation. Poussières, cendres, ruines et cadavres s'entassaient dans les villes.
Le 29 août 2053, les gouvernants s'inclinèrent devant l'ennemi et contractèrent avec lui, dans un langage primitif mêlant bruitages et gestes théâtrales, la promesse d'une soumission éternelle en échange de la vie. De manière inattendue, l'occupation qui en résulta ne fut pas celle que l'on pensait. Les "Nightmares" se regroupèrent sur une seule parcelle de territoire, au nord du Japon et y bâtirent leur empire. Aucun être humain n'était autorisé à y pénétrer. Néanmoins, beaucoup des envahisseurs voyageaient à travers le monde, rappelant à celui-ci qu'il leur appartenait ...
3 mois plus tard, dans les ruines d'une ville japonaise ...
- Otanjobi Omedetooooooooooooo ~
Un sourire fripon dessiné sur les lèvres, Ryo, un jeune homme de 28 ans ayant survécu miraculeusement à l'Invasion, entra dans la chambre de son petit-ami et fit péter bruyamment son serpentin.
- Omedetooooooooooo Tomohisa, répéta-t-il en déposant le bouquet de roses en papier qu'il tenait sur la petite table de chevet. 27 printemps, 27 piges, 27 ANS ! Mon dieu que le temps passe vite ! Combien de temps nous reste-t-il avant les premières rides ? Les premiers cheveux blancs ? Les premiers blocages musculaires ... ? Doux Jésus quelle perspective d'avenir effrayante ! Continua-t-il d'une voix enjouée en allant tirer les fins rideaux qui enrayaient la progression des rayons du soleil dans la pièce.
Quel temps magnifique, s'extasia-t-il en ouvrant la fenêtre. Tu ne trouves pas ? -Interrogea-t-il en lançant une rapide œillade au deuxième homme-. J'irais bien à la plage ... me baigner ou alors faire du surf. Mouais, faire du surf ou alors .. du canoë ! -Débita-t-il sans s'arrêter en faisant de grands gestes-. M'enfin, c'est toi qui décide hein .. c'est ton anniversaire après tout, se reprit-il en souriant d'un air penaud. Mais le surf ... c'est bien .. cool ... et puis le faire sur la plage .. t'en pense quoi ?
Il se retourna vers son amant, allongé confortablement dans son lit, en mordillant sa lèvre inférieure, se voulant le plus explicite possible. D'un pas lent, il s'approcha de lui et se laissa choir avec la grâce d'un sac à patates sur le rebord du matelas en soupirant. Ses yeux se posèrent sur le visage paisible du dormeur. Tendrement, il en caressa les contours puis replaça précautionneusement l'une des mèches châtains de son cher et tendre derrière son oreille. Il se pencha ensuite au dessus de lui et déposa un chaste baisé sur son front glacial.
- Tu es si froid .. souffla-t-il.
A cette constatation, ses yeux se ternirent et son sourire se fana.
- Pourquoi ne te réveille-tu pas ... ? La guerre est terminée .. tu n'as plus rien à craindre.
A mesure qu'il parlait, sa voix s'entrecoupait de sanglots, le faisant hoqueter à de nombreuses reprises.
- REVEILLE-TOI ! Hurla-t-il en secouant le corps inerte étendu dans les draps blancs. ONEGAI ! OUVRE LES YEUX ! .. JE VEUX SENTIR TES BRAS AUTOUR DE MOI ! TON SOUFFLE DANS MON COU ! REVIENS ! Je t'en supplie ... j'ai besoin de toi .. me laisse pas ...
A bout de force car déjà trop éprouvé par les séquelles de l'Invasion, il relâcha le corps qui retomba mollement sur le matelas dans un bruit sourd. Sa tête s'échoua sur son buste. Sanglotant, il respira péniblement cette odeur si particulière que dégageait son amant .. délicieux parfum .. doux venin dont il ne pouvait plus se passer.
Alors qu'il reniflait une énième fois, il sentit des bras enlacés affectueusement son bassin.
- Pourquoi ne se ré-réveille-t-il pa-pas ? Réussit-il à articuler entre deux sanglots.
- Pi est un grand fainéant, tu dois le savoir depuis le temps, ne ? Murmura une voix apaisante à son oreille. On le laisse pioncer, il en profite le saligaud !
L'humour du nouvel arrivant ne parvint pas à calmer le jeune homme en larme.
- Ne Tegoshi ... je voudrais tellement pouvoir le sauver .. je voudrais tellement en être capable, souffla celui-ci en relevant son visage. Je veux le voir sourire .. entendre son rire .. sentir sa peau chaude contre la mienne ... pourquoi n'ai-je plus droit à cela ? .. pourquoi me l'ont-ils pris ? Pourquoi lui ... et pas moi ?
Ryo reposa sa tête sur le ventre de son amant, accablé par les souvenirs de son agression. Il se rappelait encore de ces yeux vitreux qui fixaient sans ciller Tomohisa alors que celui-ci s'effondrait sur le sol comme une vulgaire poupée de chiffon, l'épaule transpercée par une lance aux pouvoirs obscurs. Tout s'était déroulé si vite .. la chose était entrée subitement dans leur modeste maison, coupant court à leur petit déjeuné en amoureux. Son amant avait été le premier à réagir. Il avait attrapé le couteau à pain qui traînait sur la table et avait menacé l'intrus avec. Mais celui-ci, bien loin d'être effrayé, s'était contenté de décrocher, dans un geste maîtrisé, une lance plaquée jusqu'alors dans son dos et l'avait tenu levée en direction de son petit-ami. Avant qu'il n'ait pu réagir, l'envahisseur s'était élancé vers Tomohisa et avait planté violemment la pointe de son arme dans son épaule. Sous ses yeux écarquillés, celui-ci s'était affaissé sur le sol, le corps inerte et les yeux recouverts d'un voile blanc. Figé par la peur, il n'avait pas esquissé un seul geste pour s'attaquer à l'intrus. Ce dernier, après l'avoir regardé un long moment, avait fait demi-tour, le laissant seul avec son amant inconscient sur le sol.
Depuis lors, pas un seul jour ne passait sans que le film de ce drame ne se répète dans sa tête. Le coeur en peine, il attendait le réveil de son aimé.
D'un geste souple, il se libéra de l'étreinte offerte, se releva et marcha jusqu'à la fenêtre. Il s'appuya contre son rebord en granit et regarda, peiné, le paysage de désolation qui s'étendait sous ses yeux.
- Pourquoi ne pouvons-nous pas nous venger ... ? Les exterminer .. les faire payer ..
Ses poings se serrèrent.
- Leur faire sentir notre douleur .. et qu'elle reste gravée à jamais en eux.
Ses yeux balayèrent distraitement les bâtiments en ruine qui s'étendaient en contre bas, au pied de la tour abritant l'hôpital de fortune installé par l'armée quelques mois auparavant et dans lequel son amant avait été conduit suite à sa contamination.
- Je veux qu'ils souffrent ... je veux les détruire ...
Un instant, son regard s'arrêta sur la silhouette d'une vieille femme, traînant péniblement derrière elle, un chariot en bois transportant quelques vieux sacs troués en tissu.
- Couper une à une leurs tentacules ...
La vieille femme se stoppa, lâcha sa cargaison et massa son dos endolori.
- Les éviscérer ...
Son regard migra vers l'immense cimetière qui occupait l'espace situé au Nord des ruines de la ville.
- Leur montrer que les Hommes peuvent encore se battre ..
Son ami le rejoignit, se hissa sur la pointe de ses pieds, et posa une main compatissante sur son épaule.
- Tu ne parviendrais qu'à te faire tuer, Ryo. Pense un peu à Tomohisa, il a besoin de toi .. ici et non sur le front.
Le brun pouffa d'un rire sans joie.
- Que je sois là ou non ne fait aucune différence ...
- TU TE TROMPES !
- Mais là-bas au moins .. j'aurai une chance de le sauver, murmura-t-il en se tournant vers le lit.
- BAKA ! C'EST DU SUICIDE !
- C'EST CE QU'ON ME REPETE CHAQUE JOUR YUYA ! COMME ON ME REPETE CHAQUE JOUR QU'IL SE REVEILLERA ! JE N'EN PEUX PLUS ! LA SEULE CHOSE QUI M'IMPORTE AUJOURD'HUI C'est ... c'est lui .. c'est sa vie ... je n'en peux plus de le voir allongé dans ce lit, relié à tous ces tubes .. toutes ces machines ... je veux qu'il vive merde ! Et si pour cela je dois y laisser ma vie .. je le ferais.
- Ryo ...
- Je suis désolé Yuu .. je n'en peux plus de me soumettre ...
- ...
- Cette rumeur .. je veux y croire.
L'autre homme écarquilla soudainement les yeux.
- Si le médicament dont il a besoin existe bien, sans nul doute qu'il se trouve en territoire ennemi .. au coeur de l'Empire.
- Tu es fou ..
- Oui .. je suis fou .. fou de lui.
Tegoshi passa une main dans ses cheveux blonds et en tira certains pour calmer sa nervosité.
- J'ai besoin de lui, Yuu, pas de ce légume .. alors je t'en prie, ne te mets pas en travers de ma route .. je n'y arriverai pas seul ..
Les deux hommes se fixèrent silencieusement un long moment.
- Ne veux-tu pas revoir Massu te sourire à nouveau ? Ajouta le brun d'une voix douce.
Son interlocuteur acquiesça, la tête baissée.
- Alors aide-moi ! Nous ne sommes pas seuls, beaucoup ne rêve que de vengeance !
Dans les yeux noisette de son ami, Ryo pouvait lire l'incertitude.
- La vie, telle que nous la connaissons aujourd'hui, n'est rien d'autre qu'un cauchemar sans fin. Laisse-nous une chance de la changer en rêve ... je t'en prie .. aide-moi, le supplia-t-il en se laissant tomber à genoux devant lui. Liasse-nous une chance de sauver ceux qui nous sont chers.
Alors qu'il gardait obstinément la tête baissée, Ryo sentit une goutte d'eau s'échouer sur sa tête. Intrigué, il la releva et tomba sur le visage en larme de son ami d'enfance.
- Le remède, baragouina celui-ci en reniflant, est là-bas, ne ?
Ryo hocha la tête d'un air convaincu.
- Sauvons-les.
Le blondinet acquiesça d'un faible signe de tête.
En ce premier décembre de l'année 2053, après trois mois de soumission à l'ennemi, la première rébellion de l'humanité contre l'envahisseur vit le jour.
Les deux hommes, animés par l'espoir de voir à nouveau la Terre libre, s'entourèrent de compagnons d'arme, hommes en quête de vengeance ou simples rôdeurs à la recherche d'un objectif à atteindre qui justifierait leur existence sur cette planète dévastée.
Le premier à se manifester, suite à la rumeur lancée par les deux amis dans l'ancienne ville de Aomori, fut un homme, dans la trentaine, un bon mètre 75, les cheveux roux mi-longs et les yeux marrons. Alors que Tegoshi et Ryo discutaient, assis sur un morceau de mur en bas de l'hôpital, il était venu à leur rencontre, la mine fatiguée. D'un ton agressif, il leur avait demandé leur but. Ryo avait répondu "sauver ceux qui nous sont chers" suite à quoi, le rouquin l'avait fixé silencieusement pendant de longues minutes, semblant jauger sa détermination. Le brun n'avait pas une seule fois baissé les yeux. Non sans soupirer, l'homme s'était alors présenté en des termes brefs "Koyama Keiichiro. Je me fiche de mourir comme je me fiche de sauver ceux que vous dîtes chérir. Mon seul objectif est d'exterminer les "Nightares" jusqu'au dernier" Craignant que le caractère trop solitaire de ce Koyama n'entrave le bon déroulement de son plan, Ryo l'interrogea sur ses raisons. Comprenant que les deux hommes cherchaient, en lui, un signe qui leur montrerait sa loyauté, Keiichiro avait murmuré ces mots "la lance .. la lance n'était pas relié à une tentacule" Après un instant d'hésitation, Tegoshi s'était avancé vers lui, le regard dur, et avait posé une main sur son épaule droite. "Montrons leur l'ampleur de notre haine" ...
Le deuxième s'avéra être un drôle d'oiseau. Il s'agissait d'une ancienne idole. Maruyama Ryuhei. Malgré les circonstances, le chanteur paraissait très enjoué et ne cessait d'inventer des jeux de mots douteux et des blagues farfelues, ce qui ne rassura pas Ryo sur son intégrité mental et laissa Koyama de marbre. Ayant tout perdu suite à l'Invasion, l'idole errait sans but de contrée en contrée. Au fond, il n'avait que faire des "Nightmares" même s'il ne les portait pas dans son coeur. Non, étrangement, son désir ne se résumait qu'à pouvoir être à nouveau au sein d'une communauté aussi petite soit elle. Pouvoir à nouveau compter sur quelqu'un. Etre entouré. Ému, Tegoshi n'avait pas hésité à l'accepter parmi eux.
Les derniers membres de l'équipe ne se présentèrent, au quatuor nouvellement formé, que deux semaines après la diffusion de la rumeur sur l'organisation d'une résistance aux "Nightmares". L'un d'eux se nommait Shingo. Katori Shingo. Un mètre 80 .. peut être plus, une carrure impressionnante, les cheveux hirsutes, le visage carré, un regard d'acier. Le deuxième, plus petit et frêle, les cheveux longs relevés en une haute queue de cheval, répondait au nom de Shibutani Subaru. Bien que l'on puisse penser, au premier regard, que le second faisait office de mascotte au premier, la réalité montrait le contraire. En effet, aussi farfelue que cela puisse paraître, Shibutani Subaru se révélait être le "preneur de décisions". Et, contrairement à son fragile corps, son mental semblait d'acier. Au grand étonnement de Ryo mais à sa plus grande joie également, les deux hommes étaient d'anciens militaires gradés, devenus déserteurs suite à l'alliance avec l'Empire. Ils avaient combattu à de nombreuses reprises ces êtres venus d'ailleurs et nourrissaient à leur égard une rancune tenace et un profond dégoût. Malgré cela, les deux soldats se montrèrent réticents à l'idée de s'associer à des inexpérimentés comme Tegoshi. Les pourparlers n'aboutirent pas. Pensant l'entente impossible, Ryo avait quitté la table des négociations et s'était retiré dans les ruines de son ancienne maison. Assis sur l'unique tabouret encore debout, devant la table bancale qui avait accueillis jadis les repas qu'il avait partagé avec son amant, il laissa sa peine s'exprimer. Des larmes dévalèrent ses joues creuses.
De l'encadrement de la porte d'entrée, Subaru l'observait avec intérêt. "Pourquoi te bats-tu ?" Avait-il demandé. "Les "Nightmares" ne sont pas des tendres. Ceux sont des machines à tuer qui ignorent ce qu'est la compassion et la valeur de la vie. Ne crois pas naïvement qu'ils t'épargneront" Après un instant de réflexion, le brun, la gorge nouée, lui avait répondu d'une voix basse "Qu'importe, je n'ai rien à perdre ... ils m'ont déjà tout pris" "En es-tu sûr ? Il n'y aura pas de retour en arrière possible" S'était empressé d'insister le militaire. "A quoi bon vivre si la vie ne se résume qu'à rester nuit et jour au chevet d'un homme qui ne se réveillera jamais ? Il est tout ce que j'ai .. un trésor que je chéris plus que tout. Croyez-moi Subaru-san, je ferais tout pour les massacrer .. jusqu'au dernier .. pour lui" Suite à sa déclaration, Subaru était resté silencieux pendant plusieurs minutes. Puis, non sans soupirer, il avait fait demi-tour, un fin sourire aux lèvres.
"Nous partons demain à l'aube"
Bien que l'heure était tardive, Ryo s'était rendu à la tour hospitalière afin d'avertir son amant de son départ. Animé d'une nouvelle force, il avait grimpé quatre à quatre les marches de l'escalier sans fin menant aux chambres, les yeux pétillants. Arrivé sur le pas de la porte de la chambre de son cher et tendre, le souffle court et le coeur battant la chamade, son sourire insouciant s'était effacé. La vue de Tomohisa endormi dans cette pièce si froide lui rappela l'amère réalité. Le temps de crier victoire n'était pas encore venu. Un long chemin semé d'embûches l'attendait .. en dehors du territoire des Hommes .. qui sait quels périls il rencontrerait dans cette contrée inconnue. D'un pas lent, il s'approcha du lit et s'y assit doucement, le regard fixé sur le visage paisible de celui qui lui avait fait connaître tant de bonheur. Tendrement, il passa sa main dans ses cheveux emmêlés.
- L'heure est arrivée Tomo, murmura-t-il d'une voix rauque, l'heure de nous séparer .. Je ne sais pas .. je ne sais pas si je serais en mesure de revenir en vie.
Il avala bruyamment sa salive.
- Mais sache que .. peu importe la distance qui nous séparera, je continuerais de t'aimer .. à jamais.
Il caressa les contours de son visage.
- Je te ramènerais à la vie .. quoi qu'il puisse m'en coûter.
Il s'abaissa, approcha son visage de celui de l'endormi et scella leur promesse d'un chaste baisé.
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