Nino sama Sempai
Messages : 151 Date d'inscription : 23/08/2013 Age : 25 Localisation : Belgique
| Sujet: Saigo no yakusoku / la dernière promesse Mer 23 Juil - 17:43 | |
| Coucou ^^ Voici un os j'ai terminé aujourd'hui je ne dis rien et je vous laisse découvrir :-) Dozo! - Spoiler:
Saigo no yakusoku ( la dernière promesse )
Ceci est l'histoire de mon meilleur ami. Ne vous attendez pas à une histoire joyeuse car elle ne l'est pas. Néanmoins, je pense qu'elle peut en émouvoir certains...
Lui et moi étions inséparables depuis l'enfance. Nous ne nous sommes jamais séparés et ce, même dans le milieu professionnel car nous travaillions dans le même bureau dans la même entreprise. Nous étions pourtant très différents. J'étais de nature calme et sereine et il était plutôt râleur et teigneux. Mais ce qui était sûr c'était qu'il avait un coeur d'or.
Lui s'était épris d'amour pour une fille au lycée, puis l'avait épousée quelques années après la fac, et moi j'était resté seul. De toute façon les femmes ne m'intéressent pas. Sa femme portait le prénom Hana et tous deux s'aimaient beaucoup. Si bien qu'un jour, un évènement presque incontournable dans la vie d'un couple marié arriva : Hana était enceinte.
Ils sont venus me l'annoncer tous les deux en personnes, ils étaient tellement heureux. Moi aussi d'ailleurs. Ce soir-là nous avons beaucoup parlé et bu, en tout cas lui et moi. Nous avons ri aussi, en évoquant des souvenirs du passé où des évènements récents. Je pense que c'était le dernier moment joyeux entre nous.
Environ une semaine plus tard, il s'est mis à saigner du nez abondemment, sans raison apparente, au travail. Puis il s'est évanoui. J'ai été le premier à réagir et à appeler une ambulance. On m'a permis de venir avec lui à l'hôpital. On l'a mis dans une chambre et je suis resté avec lui. Il ne saignait plus. J'ai appelé Hana et elle m'a rejoint. Nous étions tous les deux inquiets mais nous n'imaginions pas le pire...
Il s'est réveillé comme si de rien n'était et nous a regardés d'un drôle d'oeil. Je lui ai raconté ce qu'il s'était passé et j'ai appelé le médecin. Celui-ci l'a un peu examiné puis nous a dit qu'il allait falloir qu'il passe plus d'examens et qu'en attendant il devait rester hospitalisé. Hana et moi étions de plus en plus inquiets mais lui nous disait de ne pas nous en faire, que ça ne devait pas être bien grave.
Mais il avait tort.
Quelques jours plus tard, le médecin est revenu dans la chambre, l'air grave et une grande enveloppe en mains. Il nous a annoncé qu'il s'agissait d'une leucémie. Tous les trois nous sommes tombés de 10 étages en une seconde. L'homme nous a dit cependant qu'il pouvait être soigné et qu'il n'était pas trop tard. Nous avons alors repris courage.
Puis les semaines ont passé, les séances de chimiothérapie aussi mais il n'y avait pas beaucoup d'amélioration. Il était fatigué, il était maigre et n'avalait presque rien. Il perdait ses cheveux aussi, alors désormais il portait toujours un bonnet ou une casquette sur la tête. Hana, elle, était enceinte de 3 mois. Plusieurs fois elle avait hésité à garder l'enfant, sa belle famille avait trouvé scandaleux qu'elle poursuive sa grossesse tout en soutenant de son mieux son mari dont le traitement était si lourd. Mais mon ami l'a toujours encouragé à ce qu'ils aient leur bébé quand même, étant sûr d'être guéri pour le voir naître. Mais Hana et moi voyions très bien que son état ne s'améliorait pas. Nous en avons parlé au médecin qui lui a refait passer des analyses. En attendant les résultats nous continuions à le soutenir chaque jour à l'hôpital.
Puis un jour, suite aux mauvais résultats de ses analyses, les médecins ont augmenté le traitement. Cela l'a affaiblis considérablement. Pratiquement à chacune de nos visites, nous le trouvions à moitié endormi, nous regardant les yeux entrouverts et il souriait. Ce sourire me faisait mal, car je savais bien qu'il souffrait à l'intérieur. D'après le personnel médical, il ne souriait jamais quand nous n'étions pas là. Nous étions son réconfort, nous, son meilleur-ami, son épouse et son futur enfant.
Parfois après une visite à l'hôpital, je restait avec Hana. Elle me confiait qu'elle avait peur, peur que son mari qu'elle aime tellement meure, peur aussi qu'il ne voie jamais son enfant. Moi aussi j'étais effrayé à l'idée de le voir mourir. Il a toujours été comme mon frère. Vous ne seriez pas effondré si votre frère mourait?
Pourtant, un jour nous vîmes enfin une lueur d'espoir...
Les analyses étaient enfin bonnes, selon le médecin ils avaient réussi à éliminer toutes les cellules cancéreuses. Nous avons presque sauté de joie ce jour-là. Ils ont stoppé le traitement et quelques jours plus tard, il est rentré chez lui. On nous avait dit qu'il pourrait faire une rechute à tout moment donc hana et moi étions sans cesse collés à lui. Cela l'énervait d'ailleurs beaucoup. Il a pu reprendre une vie normale et a pu enfin accompagner sa femme à une échographie. Elle m'a dit par la suite qu'elle ne l'avait jamais vu aussi heureux qu'en voyant son bébé. On a recommencé à rire et s'amuser tous les trois. La maladie ne serait bientôt qu'un mauvais souvenir.
1 mois s'est écoulé, il se portait visiblement bien. Du moins c'est ce que nous croyions car un matin, Hana a voulu le réveiller mais il n'a pas répondu. Elle a alors voulu le remuer un peu et a vu du sang sur son oreiller. Énormément de sang. Elle a appelé les secours et m'a appelé moi.
Il s'est réveillé comme la première fois, tout s'est passé de la même façon. À part que cette fois-là, le médecin ne lui a plus donné que 3 mois à vivre. Nous nous sommes effondrés tous les trois. Le cauchemar reprenait.
À nouveau, il était de plus en plus fatigué et faible, mais cette fois-ci, aucun traitement ne provoquait cela. L'échéance coïncidait avec le terme de la grossesse d'Hana. Elle n'espérait plus que son mari et son enfant fasse un jour connaissance. Mais lui, c'était son voeu le plus cher, il voulait le voir avant de mourir.
Chaque jour devenait précieux à nos yeux, nous passions autant de temps que possible avec lui à l'hôpital. Pendant des heures il promenait la paume de sa main sur le ventre d'Hana tout en parlant à son bébé. Celle-ci cachait sa peine devant lui. Mais lorsque nous étions seuls tous les deux, elle me confiait que la seule pensée que son enfant ne voie jamais son père lui arrachait le coeur. Durant ces trois mois, je me souviens qu'elle a beaucoup pleuré sur mon épaule.
À la mi-août, dans ce qui devait être le dernier mois de vie de mon meilleur ami, son état s'était sévèrement dégradé. Depuis quelques semaines, il était relié à une machine qui contrôlait les battements de son coeur et qui préviendrait les médecins si celui-ci venait à s'arrêter.
C'est aussi à la mi-août que son bébé a décidé de venir au monde. J'ai accompagné Hana à l'hôpital jusque dans la salle d'accouchement. Je ne savais pas que c'était aussi dur un accouchement, quand j'y repense, les mères sont incroyables et on devrait couvrir la sienne de cadeau tous les jours juste pour ce qu'elles endurent pour nous mettre au monde. Soit, le fait est qu'Hana à donné naissance à un petit garçon dans l'après-midi.
Aussitôt je suis sorti et je suis allé le lui dire. Il m'a regardé de ses yeux mi-clos et a souri. Simplement. Puis il m'a dit: "Qu'est-ce que tu fais là alors? Tu devrais rester avec eux. Quand je ne serai plus là, je veux que tu les protèges au péril de ta vie. Je veux que tu me remplaces auprès de mon fils et que tu protège Hana." Alors comme un idiot je suis retourné avec Hana et le bébé.
Elle était heureuse que leur fils soit là et qu'il soit né en bonne santé et heureuse de savoir qu'on avait peut-être une chance de lui montrer le bébé. J'ai demandé l'autorisation pour l'emmener voir son père et elle fut acceptée.
Avant que je ne m'en aille, Hana, les larmes aux yeux, m'a dit: " Dis-lui que je l'aime surtout...". J'ai acquiescé et je suis sorti de la chambre avec le nouveau-né. Il lui ressemblait beaucoup, il serait sûrement heureux de le voir.
Je suis enfin arrivé devant sa chambre. Mais je ne pouvais pas entrer avec un bébé, à la place je me suis posté devant la grande vitre entre le couloir et sa chambre et j'ai donné deux petit coups contre celle-ci. Comme son lit en était assez proche, il pouvait m'entendre.
Lorsqu'il a vu son fils, il a souri et je pense même qu'il a pleuré. Il s'est tourné difficilement sur le côté et a posé une main sur la vitre. " Hana t'aime ", lui ai-je dit. Il m'a répondu qu'il l'aimait aussi et qu'il aimait son bébé, il s'est recouché sur le dos, la tête tournée vers nous. J'ai vu qu'il fermait peu à peu les yeux tout en continuant à sourire. D'instinct, je lui ai dit de ne pas nous laisser qu'il ne devait pas mourir. Mais je savais bien qu'il n'y avait plus d'espoir, son heure était venue.
Dans son dernier souffle j'ai pu cependant entendre: "protèges-les". Puis tout est allé très vite, je n'osais pas bouger, les médecins, eux s'étaient attroupés autour de lui et les machines s'affolaient. Je pleurais à chaudes larmes. Il ne méritait pas de mourir comme ça. Pas maintenant, pas maintenant qu'il avait un enfant. Dans ma tête cela n'avait pas de sens et pourtant je l'avais vu de mes propres yeux mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée que mon meilleur ami, non, mon frère, était mort sous mes yeux.
*****
Le petit garçon agenouillé devant un portrait de son père, joignait les mains en priant un peu pour celui qu'il n'avait pas connu.
- Itekimasu, papa.
Seul le visage souriant du jeune homme lui répondit. Mais il sourit à son tour, de la même manière et se releva. Il enfila son cartable sur son dos et cria plus fort tout en courant dans l'entrée: " itekimasu!! " sa mère l'arrêta cependant depuis la cuisine.
- Kazunari, tu n'as rien oublié? - Non, j'ai mon déjeuner, j'ai prié devant papa et j'ai pris mon cartable. - Et nous dire au revoir à tonton Satoshi et moi, c'est en option?
L'enfant grogna et embrassa sa mère ainsi que son oncle assis à table en train de manger son petit déjeuner.
- Itekimasu!! - Itterashai! Répondit sa mère.
Celle-ci se tourna vers son ami.
- tu ne devais pas y aller toi aussi? - ah! Hum! Je vais encore être en retard! Dit au revoir à Nino de ma part. - D'accord.
Le jeune homme s'en alla ensuite tout aussi rapidement que le petit garçon. La jeune femme sourit et tritura un peu son alliance qu'elle refusait d'enlever. Elle alla ensuite se placer devant le portrait de feu son mari.
- Kazunari devient définitivement comme toi ne? Quand je le regarde j'ai l'impression que tu es toujours là avec moi. Je t'aime Kazu...
Elle resta là un moment avant de s'écrier:
- Ah! Satoshi te dit au revoir.
*****
6 ans ont passé depuis la mort de mon meilleur ami. Son fils a bien grandi et a acquis son caractère et ses mimiques. Hana a décidé de l'appeler Kazunari, comme son père. Nous lui parlons tous les jours de lui et il parle beaucoup à son portrait. Je pense qu'il l'aime, même s'il ne l'a pas connu...
À la mort de Nino, j'ai adopté Kazunari, pour des raisons pratiques. il ne m'appellera jamais papa. Je ne peux pas remplacer complètement son père et de toute façon il me considère plus comme son oncle préféré.
J'habite chez Hana depuis 5 ans, mais bien sûr nous ne sommes pas un couple. Elle a eut beaucoup de mal à faire le deuil de son mari, c'est donc moi qui me suis occupé de son fils lorsqu'il était bébé.
Maintenant tout va bien, nos vies ont repris un cours normal et je continue de tenir la promesse que j'ai faite à mon meilleur ami. J'espère que de là où il est, il peut nous voir et qu'il continue de nous aimer et de veiller sur nous.
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marhy-ryna Sempai
Messages : 30 Date d'inscription : 20/10/2014
| Sujet: Re: Saigo no yakusoku / la dernière promesse Lun 9 Mar - 16:56 | |
| merci pour l'os, j'aime bien! | |
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Pokkichan Sempai
Messages : 34 Date d'inscription : 20/07/2017 Age : 27
| Sujet: Re: Saigo no yakusoku / la dernière promesse Ven 21 Juil - 10:20 | |
| Awn, c'était trop mignon et tellement triste en même temps... Je ne savais absolument pas de qui cet OS allait parler, mais en arrivant à la fin, je me suis simplement dis "Ah, évidemment". Bravo pour cette jolie petite histoire! | |
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| Sujet: Re: Saigo no yakusoku / la dernière promesse | |
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